Bernadette Van Vlaenderen, présidente de l’asbl Aidants Proches
En Belgique, aucun statut ne protège les aidants proches. Ils jouent pourtant un rôle de premier plan dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, souvent à leur propre détriment.
«Il s’agit de toute personne qui vient en aide à un proche en situation de grande dépendance. Il peut par exemple s’agir de parents d’enfants handicapés ou d’un conjoint qui veille sur sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer...»
«Le patient qui souffre de démence devient progressivement dépendant de son entourage. Dans les stades les plus avancés de la maladie, la personne peut avoir des difficultés à accomplir les gestes simples de la vie quotidienne, comme se nourrir ou s’habiller. À tel point que la présence du proche devient indispensable 24 heures sur 24, et ce parfois jusqu’à l’épuisement. La qualité de vie des aidants proches s’en trouve réellement diminuée. Une situation d’autant plus difficile qu’il faut également gérer l’aspect affectif de cette situation. Il n’est pas toujours évident de voir l’être aimé changer.»
«Les besoins des aidants proches sont très individualisés et diffèrent d’une situation à l’autre. Mais dans tous les cas il s’agit de personnes fragilisées. La reconnaissance par les pouvoirs publics de la fonction d’aidants proches est primordiale et permettrait de mettre en place des services plus adaptés aux besoins des patients mais aussi de leurs proches.»
«Les services d’aides à domicile sont souvent peu accessibles en soirée ou les week-ends, à des moments où on en a pourtant parfois le plus besoin. La mise en place de structures d’aide plus adaptées, de groupes de parole pour les proches, d’équipes de répit, d’éventuels soutiens financiers, dépend notamment de la reconnaissance de la fonction de l’aidant proche.»
«La fonction d’aidant n’est aujourd’hui pas reconnue. Trois propositions de loi ont été déposées au Parlement. Ces propositions concernent essentiellement les aidants encore au travail, les parents d’enfants malades par exemple. Elles n’auraient donc que peu d’implications directes pour les aidants plus âgés, proches de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Leur adoption constituerait toutefois un premier pas vers une reconnaissance de tous les aidants.»
Partager et imprimer cet article
Lorsque la maladie d'Alzheimer frappe des personnes d'origine étrangère, leur prise en charge présente parfois certaines spécificités. Rais...
Lire la suiteLes performances cognitives déclinent avec l’âge, de manière naturelle car liées au vieillissement, mais aussi en raison de certaines pathologies. A l’opposé, le poids co...
Lire la suite"Touché par la maladie d'Alzheimer, André s'est depuis toujours obstiné à appeler par un autre nom que le sien le labrador qu'il cotoyait en maison de repos", raconte Fra...
Lire la suiteDes études précédentes avaient démontré que les Japonais vivant au Japon développaient plus rarement la maladie d’Alzheimer que les sujets...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteCancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive