D'une certaine manière, oui, toute constipation est chronique. En effet, une constipation (le fait d'aller à la selle moins de trois fois par semaine) est considérée comme problématique uniquement si elle dure plus d'un mois, ce qui la fait entrer dans le cadre des maladies chroniques. Sous cette durée, les médecins parleront plutôt de ralentissement temporaire du transit, ou éventuellement de difficultés à déféquer.
Certaines personnes se plaignent cependant de constipation alors qu'elles ne rentrent pas dans ce cadre. Par exemple, si elles vont à la selle trois ou quatre fois par semaine, souffrent de douleurs à la défécation, ou si leurs périodes de constipation durent moins d'un mois mais se répètent plusieurs fois par an. Dans ce cas, le traitement ne sera pas celui d'une constipation, mais celui des causes des plaintes: dans le cas des douleurs, on pourra ainsi évoquer des hémorroïdes ou des fissures anales. Il est aussi parfois utile de rappeler que notre corps a son propre rythme, et que si l'évacuation des selles ne se fait pas aussi souvent qu'on le voudrait, ce n'est pas forcément une maladie!
Il y a cependant des cas où une constipation, même si elle n'est pas chronique, doit attirer l'attention. Vous alternez des périodes de constipation et de diarrhée qui résistent à tous traitements et s'accompagnent de douleurs et ballonnements? Ou vous observez une constipation qui s'installe brusquement, qui est sans précédents et qui ne s'explique pas par un changement de vos habitudes? Il est utile d'aller consulter un médecin. La constipation peut en effet parfois dévoiler une maladie sous-jacente, y compris le cancer colorectal. Par ailleurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une constipation. Si vous constatez un ralentissement de votre transit quand vous commencez un nouveau traitement, parlez-en à votre médecin prescripteur pour trouver une marche à suivre.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Van Gossum, Chef de Clinique du Service de Gastroentérologie à l'Hôpital Erasme à Bruxelles
La première leçon de cette étude est que les laxatifs sont bien efficaces. En effet, au bout d'une semaine les patients traités allaient spontanément à la selle douze fois par semaine, contre quatre fois avant le traitement. Cette fréquence a tendance à diminuer au cours du traitement, jusqu'à atteindre 8 fois par semaine, ce qui est tout à fait dans la moyenne d'un transit sain. Ces résultats étaient significativement plus élevés que ceux d'un placebo, donné à un autre groupe de participants à l'enquête. Peut-être plus intéressant encore que le nombre précis de passage aux toilettes est l'appréciation des patients eux-mêmes. En effet, les patients étaient 79,5% à estimer que l'efficacité du bisacodyl était bonne ou satisfaisante; les médecins à qui ils étaient référés étaient encore plus enthousiastes, avec plus de 90% de jugements positifs.
Les laxatifs, comme tous autres médicaments, contiennent un ou des principes actifs qui ne vont pas sans inconvénients, voire risques. Ainsi, les patients traités grâce aux laxatifs rapportaient plus fréquemment des troubles gastrointestinaux (diarrhée, douleurs abdominales) que ceux qui n'avaient été traités que par placebo. L'état de santé général des personnes n'était pas significativement différent dans les deux groupes.
Les laxatifs sont donc efficaces contre la constipation, et leurs effets indésirables sont très limités. Il faut cependant rappeler qu'ils doivent être réservés à utilisation de court terme. Si vous ressentez le besoin d'utiliser des laxatifs pendant plusieurs semaines, consultez un médecin rapidement pour mettre au point une stratégie complète de lutte contre la constipation.
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Conférence Digestive Disease Week, mai 2010
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Chez les enfants, constipation rime souvent avec incontinence: les selles qui ne sont pas évacuées sur le petit pot ou la toilette finissent par sortir sans que l'enfant puisse se retenir... c'est l'encoprésie ou incontinence fécale. Les deux phénomènes doivent donc être envisagés comme un tout.
Pour un petit enfant, faire "caca" n'est pas une évidence. C'est, en apparence, perdre un morceau de soi et le voir disparaître pour toujours. La matière des selles même - sale, sentant mauvais - peut faire peur. Enfin, la douleur qui accompagne la défécation quand la constipation commence à s'installer entraîne aussi la crainte.
L'enfant peut aussi causer la constipation, plus ou moins consciemment, de manière volontaire. Les tout-petits n'ont en effet pas le contrôle sur beaucoup d'aspects de leur vie. Mais sur leur propreté, oui! En période de conflit, le refus de faire "caca", qui va à l'encontre des désirs des parents, peut donc être une manière d'exprimer son mécontentement. Il est donc important que les parents réagissent aux accidents de manière neutre et pas par la colère ou l'agressivité, qui renforceraient le conflit. C'est parfois difficile, d'où l'intérêt de consulter un(e) psychologue quand la constipation commence à peser lourd dans la relation.
Pour les enfants, rester constipé et ne pas être propre a aussi ses avantages: la contrainte d'aller sur le petit pot ou à la toilette disparaît, et les accidents garantissent l'attention des parents. C'est pourquoi les psychologues conseillent que l'enfant se change lui-même en cas d'accident. Attention, le but n'est pas de le punir, et encore moins de l'humilier: au contraire, il s'agit de le responsabiliser et de l'aider à grandir.
Merci à Muriel Fuks, psychologue comportementaliste à Bruxelles (www.murielfuks.be)
Les médicaments qui causent ou peuvent causer la constipation sont relativement nombreux:
Le plus souvent, la substance active qui se trouve dans le médicament se fixe dans des récepteurs qui se trouvent dans la paroi des intestins et ralentit leur activité. Soulignons que pour la plupart des médicaments cités ici, la constipation est un effet secondaire possible mais pas automatique. En revanche, pour la morphine et ses dérivés, la constipation se présente très fréquemment, et elle peut être sévère. C'est pourquoi les médecins prescrivent parfois un laxatif en même temps.
Si vous remarquez que votre constipation est apparue au moment où vous commencez à prendre régulièrement un médicament, n'hésitez pas à consulter votre médecin: un ajustement de votre traitement est peut-être possible. Si ce n'est pas le cas, les meilleurs conseils tiennent à votre style de vie:
Les fissures anales correspondent à une ulcération de la muqueuse anale, c'est-à-dire une lésion avec perte de substance de la peau, un peu comme un aphte. Elles sont généralement liées à une hypertonie du sphincter (anneau circulaire) interne de l'anus, c'est-à-dire à une contraction excessive de celui-ci. En conséquence, le revêtement de ce sphincter est moins bien irrigué par le sang, ce qui favorise l'apparition de zones d'ulcération. Pertes de sang parfois abondantes et douleurs anales importantes en sont les principaux symptômes.
Comme les hémorroïdes, les fissures anales sont étroitement liées aux problèmes de constipation. Elles sont d'ailleurs souvent confondues avec celles-ci, même si les fissures anales sont en général plus douloureuses que les hémorroïdes. Les douleurs ressenties lors de la défécation sont d'ailleurs parfois tellement intenses que les personnes qui souffrent de fissures ont tendance à se retenir sans vraiment le vouloir, renforçant ainsi le problème de constipation.
Outre les mesures hygiéno-diététiques destinées à lutter contre la constipation (alimentation riche en fibres, exercice, bonne hydratation...), la prise de laxatifs permettra de lutter contre la constipation et de rompre ainsi ce cercle vicieux. L'application de pommades à base de trinitrine dans le canal anal est souvent conseillée. Il est également possible de recourir à des injections de toxine botulique qui favoriseront un relâchement du sphincter.
Comme les hémorroïdes, les fissures anales peuvent faire l'objet d'une intervention chirurgicale. En effet, les récidives étant de l'ordre de 50 à 60% , cette solution est parfois préconisée pour venir durablement à bout de ce problème.
Merci au Dr Pierre Dupont, du CHC de Liège.
Ingrédients (pour 4 portions):
Préparation:
Lavez les légumes. Dans un cuit-vapeur, cuisez pendant 15 minutes les mange-tout, le fenouil détaillé en lamelles et le brocoli en petits bouquets. Versez l'huile dans un wok et faites-y revenir les blancs de poireaux émincés et l'ail écrasé, jusqu'à ce qu'ils deviennent transparents. Ajoutez les légumes verts et faites-les "sauter" pendant 5 minutes. Salez et poivrez en fin de cuisson. Avant de servir, ajoutez les graines de sésame et le persil.
Astuce: Vous pouvez remplacer le persil par de la coriandre, tout aussi riche en fibres.
Ingrédients (pour 4 portions):
Préparation:
Faites tremper les lentilles dans l'eau pendant une heure, puis rincez-les. Dans 2 casseroles différentes remplies d'eau bouillante, faites cuire les lentilles vertes et le riz complet pendant 20-25 minutes. Pour parfumer les lentilles, ajoutez dans l'eau une gousse d'ail entière et non pelée. Égouttez, mélangez le riz et les lentilles dans un saladier et réservez au frais. Coupez les tomates, épépinez-les et détaillez-les en petits cubes. Râpez la carotte. Dans un bol, faites la vinaigrette en mélangeant l'huile, le vinaigre, l'échalote hachée et la ciboulette ciselée. Quand le riz et les lentilles sont refroidis, ajoutez-y les tomates en cubes, la carotte râpée et la vinaigrette. Salez et poivrez. Mélangez bien.
Astuce: Vous pouvez ajouter 100 g de pois chiches ou de haricots rouges à cette recette: elle sera encore plus riche en fibres! Mais pour éviter les flatulences, n'oubliez pas de les faire tremper dans l'eau pendant au moins deux heures.
Ingrédients (pour 4 portions):
Préparation:
Pelez l'ananas et la mangue. Coupez-les en fines lamelles et disposez-les sur de grandes assiettes. Dans une tasse, mélangez le jus de l'orange, le sucre vanillé et la cannelle. Arrosez les fruits avec ce mélange et laissez mariner minimum une demi-heure. Au moment de servir, décorez avec quelques amandes effilées.
Astuce: A défaut de fruits exotiques, vous pouvez faire la même recette avec des pommes, des pêches, des fraises, etc. Ces fruits sont eux aussi savoureux et pleins de fibres!
Nous remercions Marie Rijs, diététicienne, pour sa collaboration.
Le syndrome de l'intestin irritableest une maladie fonctionnelle des intestins. Bien que normaux en apparence, les intestins ne fonctionnement pas correctement. Les conséquences sont nombreuses: ballonnements, douleurs, crampes et modification de la texture des selles. Le syndrome de l'intestinirritable entraîne également dans la plupart des cas des diarrhée fréquentes et persistantes; mais chez une minorité de patients, c'est la constipation qui sera le symptôme dominant.
Le syndrome de l'intestin irritable n'est pas évident à diagnostiquer. Il n'existe en effet pas de test ou d'examen qui permette de le reconnaître. Les médecins y penseront cependant si un patient se présente avec une constipation persistante, et qui s'accompagne de douleurs et de crampes. L'alternance de périodes de diarrhée et de constipation est aussi un indice.
Si la constipation est traitée par des laxatifs qui irritent l'intestin, les autres symptômes de l'intestin irritable vont empirer. Et une diarrhée pourrait aussi se déclencher. Il est donc important de traiter l'intestin irritable dans son ensemble, et pas seulement la constipation. Cela passe notamment par une alimentation riche en fibres douces (légumes cuits, pommes, poires...) et une suppression de tous les aliments irritants (crudités, céréales complètes). La prise en charge de la douleur est également importante. Des laxatifs très doux peuvent aussi être utilisés. Réévaluer régulièrement le traitement permettra de l'adapter au mieux aux symptômes.
Merci au Dr Vos, du service de gastro-entérologie de l'hôpital Erasme à Bruxelles.
Un lavement évacuateur consiste à injecter par l'anus un liquide dans le rectum ou l'extrémité du côlon. Le liquide ressort ensuite par là où il est entré, emportant avec lui les éventuelles matières qui se trouvaient dans la zone visée. Cette action peut être augmentée grâce à l'ajout de laxatifs au liquide injecté. Ils peuvent avoir trois sortes d'effet:
Le lavement est effectué grâce à un petit tuyau (canule) relié à un réservoir qui contient le liquide à injecter.
Les lavements évacuateurs sont conseillés quand une masse de matières fécales obstrue le rectum. Ils permettent de lever l'obstacle, et l'évacuation des selles peut alors recommencer de manière normale. Dans tous les cas, le lavement sera prescrit par un médecin et administré par une infirmière.
Le contrôle médical est important dans le cas des lavements, parce qu'ils ne sont pas sans risques. Ils peuvent en effet entraîner des lésions lors de l'introduction de la canule, mais aussi des irritations de la muqueuse rectale dues à l'instrument utilisé ou au liquide injecté. Faire des lavements soi-même n'est donc pas recommandé, malgré ce que certains thérapeutes alternatifs peuvent déclarer! Et ce n'est certainement pas une solution à la constipation.
Les hémorroïdes correspondent à une dilatation des vaisseaux de la sous-muqueuse du canal de l'anus. Lorsque cette dilatation devient trop importante, elle entraîne ce qu'on appelle une maladie hémorroïdaire. Saignements, sensation de pesanteur anale, prurit (démangeaisons) au niveau de l'anus en sont les principaux symptômes.
Les hémorroïdes sont étroitement liées aux problêmes de constipation. En effet, les efforts de poussée répétés en cas de constipation modifient à la longue l'élasticité du canal de l'anus. Si les hémorroïdes sont presque toujours une conséquence directe de la constipation, l'inverse est faux. Certaines personnes constiées de manière chronique ne présenteront jamais d'hémorroïdes car des facteurs anatomiques individuels interviennent également dans ce phénomène.
Le seul moyen de prévenir les hémorroïdes est de lutter contre la constipation. Rappelons que les mesures hygiéno-diététiques sont ici en première ligne: une alimentation riche en fibres, de l'exercice, une bonne hydratation... Autant d'habitudes simples qui permettent de combattre la constipation chronique.
En cas d'hémorroïdes, les spécialistes conseillent plus spécifiquement de limiter les irritants (comme le thé, le café, les épices, l'alcool), de ne pas rester en position assise de manière trop prolongée et de boire suffisamment d'eau. Par ailleurs, des décongestionnants à prendre par voie orale et/ou des pommades pourront soulager les symptômes. Enfin, des solutions chirurgicales existent - en gardant à l'esprit que c'est seulement en s'attaquant à la source du problème que l'on pourra en venir à bout durablement.
Merci au Dr Pierre Dupont, du CHC de Liège
On appelle dolichocôlon un côlon qui est plus long que la normale (qui est à peu près de 1,20 m). La digestion se fait correctement, mais le bol alimentaire a une distance plus longue à parcourir avant d'être expulsé. Sur cette distance, le côlon absorbe le liquide contenu dans les selles pour récupérer les sels minéraux qui s'y trouvent. En conséquence les fèces qui arrivent dans le rectum pour être expulsées sont plus dures que la moyenne, et peuvent entraîner des douleurs à la défécation.
La constipation entraînée par le dolichocôlon apparaît très tôt, puisqu'il s'agit d'une caractéristique physique de naissance. Le séjour plus long de la nourriture dans le tube digestif entraîne aussi des gaz et ballonnements. Souvent, les patients se plaignent également de bruits gênants, et d'avoir un gros ventre. Le diagnostic de dolichocôlon est posé après une radio de l'intestin.
Sauf cas graves, les médecins préfèrent en général ne pas opérer pour résoudre un problème de dolichocôlon. Il y a en effet un risque de mettre en danger le bon fonctionnement de l'intestin en endommageant les nerfs et les muscles. Les personnes qui en souffrent doivent donc particulièrement soigner leur alimentation en absorbant une grande quantité de fibres et suffisamment de liquides pour que le transit soit encouragé. Si ces mesures ne suffisent pas, des laxatifs ou des lavements seront utilisés si nécessaire. Les dolichocôlons n'ont en général pas de conséquences graves.
Merci au Dr Van Cauter, du CHU de Charleroi
La position que vous adoptez sur les toilettes a une influence sur la défécation. Dans une position accroupie, pieds près du niveau des fesses, le canal anal est plus rectiligne et l'évacuation des selles plus facile. Cette position n'est pas évidente à concilier avec des toilettes occidentales et modernes, mais poser les pieds sur un tabouret ou un repose-pieds peut vous aider.
Passer plus de temps à la toilette est une conséquence normale de la constipation. Apprenez à vous connaître, sachez quels moments sont les plus propices à l'évacuation des selles - pour beaucoup, c'est le matin - et soyez disponible. Ce n'est pas toujours évident, mais c'est après tout une question de santé. Si vous combinez cette hygiène de vie avec une alimentation anti-constipation, votre transit a de grandes chances de devenir plus régulier.
C'est souvent un endroit auquel on ne prête pas d'attention, sauf pour ce qui est de l'hygiène. Or il est important, si vous souffrez de constipation, de pouvoir vous mettre à l'aise. Assurez-vous d'avoir un siège confortable, que la température dans les toilettes vous convient, que les odeurs sont neutralisées, etc.
Il est faut prendre son temps aux toilettes? Mais il faut aussi éviter d'y faire trop d'efforts pendant trop longtemps, car les poussées fortes et prolongées sont une cause d'hémorroïdes. Si vous êtes régulièrement forcé de passer de longues minutes sur le trône, ou si le fait de passer des selles entraîne une douleur, consultez un médecin.
Même si l'abdomen des femmes enceintes augmente de volume, cela ne traduit pas entièrement la taille du bébé et du placenta. Les organes digestifs de la mère doivent donc faire de la place au bébé: ils sont légèrement comprimés. L'intestin ne peut donc plus effectuer les mouvements nécessaires au transit des selles aussi facilement. Et la constipation peut s'installer... Même si la femme enceinte est en parfaite santé.
Par ailleurs, un cause plus ordinaire favorise la constipation chez les femmes enceintes: le manque d'activité physique. En effet, comme l'explique le Dr Bertrand Vos, gastro-entérologue à l'hôpital Erasme à Bruxelles, "tout notre organisme est conçu pour être physiquement actif. Si nous sommes complètement sédentaires, tout se ralentit, y compris le transit intestinal." Or, les femmes enceintes, surtout à la fin de la grossesse, ont souvent tendance à diminuer leurs activités physique, elles y sont d'ailleurs parfois contraintes, pour leur santé et pour celle de bébé.
Le problème de la constipation chez les femmes enceintes est rendu plus compliqué par le fait que tous les laxatifs ne sont pas compatibles avec la grossesse. Les conseils liés au style de vie sont donc d'autant plus importants. Le premier consiste à ne pas renoncer à bouger. Hors des cas où le repos complet est conseillé médicalement, les femmes enceintes gardent la possibilité de faire des activités physiques, à condition de ne pas trop se fatiguer. Il faut également, plus que jamais, manger une bonne quantité de fibres qui stimuleront les mouvements des intestins. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de votre pharmacien sur les solutions non-médicamenteuses, comme des compléments alimentaires à base de fibres solubles.
La constipation terminale ou constipation distale se remarque surtout aux toilettes. Les selles sont très dures. Pour les évacuer, il faut faire des efforts importants qui ne sont pas toujours suivis d'effet. Cette constipation est liée à un dysfonctionnement de l'anus (orifice par lequel les selles sont évacuées) et/ou du rectum (dernier segment de l'intestin avant l'anus). Cette forme de constipation est différente de la constipation "de transit", liée à un ralentissement de l'activité des intestins et à une alimentation trop pauvre en fibres. Cependant, elle ne peut en être séparée complètement. Dans la pratique, la plupart des patients souffrent des deux formes à des degrés divers. De plus, dans toutes formes de constipation, la consommation régulière de fibres est d'une importance capitale.
La constipation terminale peut avoir différentes causes:
Merci au Dr Marc Nsampolu-Biyombo, gastroentérologue au CHU Brugmann.
Une légère constipation peut être liée au vieillissement général de l'organisme, mais d'autres causes peuvent souvent être pointées:
-l'usage de certains médicaments,
-les modifications de l'alimentation qui comprend souvent moins de fibres,
-la diminution de la quantité d'eau consommée, parfois pour des raisons de mobilité (difficulté à se lever ou transporter de l'eau sans en renverser)
-et surtout, la diminution de l'exercice physique. En effet, toute activité qui mobilise le corps fait agir les muscles des abdominaux et dynamise le processus de digestion.
La constipation n'est pas en soi un problème grave, mais ses complications doivent être prévenues. De plus, la gêne est assez importante pour que l'on n'ignore pas le problème! Surtout que chez les seniors, la constipation est parfois une raison de ne pas se nourrir suffisamment' alors qu'une alimentation adéquate est l'une des clés pour rester en bonne santé.
Voici, dans l'ordre, les mesures à prendre quand la constipation devient un problème pour un senior:
-Se pencher sur le problème. Une constipation d'apparition récente, ou qui alterne avec des épisodes de diarrhée, mérite une visite chez le médecin.
-Boire suffisamment d'eau.
-Augmenter, par tous les moyens, la quantité d'activité physique effectuée chaque jour.
-Rééquilibrer son alimentation en favorisant les fibres: fruits et légumes cuits, pruneaux, compotes ou compléments alimentaires.
-Si toutes ces solutions se révèlent insuffisantes, il peut être utile de recourir à des laxatifs légers.
Merci au Dr Isabelle Gilard, gériatre et coordinatrice du service de gériatrie de jour aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Merci à Marie-Chantal Liesse, infirmière à l'unité des Soins Continus de Saint Luc à Bruxelles.
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Il s'agit d'une technique qui permet, grâce à la visualisation, d'apprendre à se relâcher et à "pousser" correctement. Un appareil relié à une sonde anale enregistre et retranscrit sur un écran l'activité des muscles du périnée (muscle releveur de l'anus, sphincters...). Lorsque le patient contracte ces muscles, la ligne du graphique qui avance sur l'écran monte. Lorsqu'il les relâche, elle redescend.
Il existe deux grand types de constipation: la constipation causée par un transit trop lent et celle liée à des troubles de l'évacuation. Le biofeedback est efficace dans ce deuxième cas. Une contraction trop importante des muscles au niveau de l'anus peut en effet provoquer des difficultés à aller à selles. Autre cas de figure: les personnes qui "poussent" tout en contractant les muscles, alors qu'il faut les relâcher. Prendre conscience de l'activité des muscles du périnée et apprendre à se décontracter est très important. En général, ces patients nous sont référés sur conseil de leur médecin traitant ou de leur gastro-entérologue. 9 à 18 séances de 30 minutes peuvent être nécessaires pour arriver à de bons résultats.
Les séances de biofeedback doivent s'accompagner d'une série de mesures telles que:
La prise occasionnelle de laxatifs peut également aider. Il faut toutefois éviter d'y avoir recours sur le long terme.
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