Publié le 23/02/2011 à 23:08
L'évolution des connaissances de la maladie d'Alzheimer a permis la découverte, il y a quelques années, de facteurs de risque génétiques. Cette meilleure compréhension du rôle des gènes dans la maladie d'Alzheimer est fondamentale au développement futur de stratégies de prévention.
De nombreuses maladies sont influencées par notre patrimoine génétique. En ce qui concerne l'Alzheimer, les cas familiaux à transmission génétique, restent extrêmement rares. Par contre, il existe dans la maladie d'Alzheimer, comme dans d'autres maladies comme par exemple, la sclérose en plaque, des gènes dits de susceptibilité. La présence de ces gênes est associée à un risque accru de développer la maladie sans que leur présence ne permette en aucune manière d'en prédire, avec certitude, la survenue.
C'est un gêne particulier, celui de l'apolipoprotéine E (ApoE) qui retient depuis quelques années l'attention des chercheurs. En effet, ce gêne est présent chez tout un chacun sous l'une de ses 4 formes: E1, E2, E3 ou E4. Ce que les chercheurs ont découvert, c'est que la forme E4 est présente chez à peu près 15% de la population générale, or cette forme est détectée chez 35% des patients Alzheimer, soit beaucoup plus fréquemment qu'attendu. Ce constat est d'autant plus intéressant que l'ApoE joue un rôle essentiel dans le transport du cholestérol et que sa présence est également liée à un risque accru d'accidents vasculaires cérébraux et d'infarctus.
Du résultat de ces recherches, il ne faut faire qu'un pas pour penser qu'il pourrait y avoir un lien entre un taux sanguin trop élevé de cholestérol et un risque accru de maladie d'Alzheimer. Or une étude récente datant de 2005, a étudié le lien entre le taux sanguin de cholestérol et le risque de développer une maladie d' Alzheimer. Le résultat fut sans appel: il n'existe pas de lien entre les deux phénomènes. Un taux élevé de cholestérol n'est donc pas bon pour la santé mais ne semble pas être incriminé dans le développement de la maladie d'Alzheimer.
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