Les troubles les plus courants de la maladie d'Alzheimer précoce sont des problèmes de « mémoire topographique», qui est responsable, entre autres, de notre capacité à nous orienter. «Un patient emprunte chaque semaine le même chemin pour se rendre à la boulangerie et ne sait plus s'il doit tourner à gauche ou à droite au rond-point. Le GPS interne est défaillant et il est situé dans l'hippocampe qui, dans 95 % des cas, est le premier à être touché par la maladie.»
Cette mémoire topographique est également liée à la relation entre les objets et les lieux. «Les personnes souffrant de problèmes de mémoire topographique placent soudainement ailleurs des objets qui ont eu une place fixe pendant des années, et ne les retrouvent qu'après une longue recherche. Vous avez également des problèmes avec la "mémoire épisodique", qui est également située dans l'hippocampe et responsable de nos souvenirs. Si ce fonctionnement est perturbé, une personne va répéter la même chose au cours d'une conversation, ou parfois poser quatre fois la même question.»
«En dessous de 50 ans, c'est très rare, mais chez les personnes entre 50 et 60 ans, nous observons régulièrement les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer», explique Rik Vandenberghe. «Les recherches montrent même qu'un sexagénaire sur 500 a la maladie d'Alzheimer. Cela relève de la catégorie des "démences jeunes", mais il faut le préciser. Ce n'est pas parce que nous diagnostiquons la maladie que la personne en question est déjà "démente". La démence est un stade avancé dans lequel le patient ne peut plus fonctionner de manière autonome. Au départ, il s'agit de troubles de la mémoire naissants dans lesquels les patients sont encore autonomes. Cependant, ils connaissent une détérioration de la mémoire, avec des déviations mesurables lors de tests plus approfondis.»
D'après: https://stories.kuleuven.be/nl/verhalen/leven-met-dementie
L'obésité pourrait en effet contribuer à la vulnérabilité des tissus neuronaux. Le maintien d'un IMC normal pourrait donc aider à préserver la structure du cerveau chez des patients souffrant de démence légère.
Les résultats, publiés dans le Journal of Alzheimer's Disease Reports, soulignent également l'impact que pourrait avoir le surpoids à la quarantaine sur la santé du cerveau à un âge plus avancé. « La prévention joue un rôle important dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer », précise l'auteure principale de l'étude, le professeur Annalena Venneri, du Neuroscience Institute de l'Université de Sheffield et du NIHR Sheffield Biomedical Research Centre. « Il est important de souligner que cette étude ne démontre pas un lien de causalité entre obésité et maladie d'Alzheimer. Elle montre par contre que le surpoids est un fardeau supplémentaire pour la santé du cerveau et qu'il peut exacerber la maladie. »
« Les maladies qui provoquent la démence, comme la maladie d'Alzheimer et la démence vasculaire, débutent de nombreuses années avant le diagnostic. Attendre la soixantaine pour perdre du poids est donc trop tard », conclut-elle.
Source : https://content.iospress.com/articles/journal-of-alzheimers-disease-reports/adr200267
En affectant progressivement la mémoire et les capacités cognitives, la maladie d’Alzheimer peut rendre la communication difficile entre le patient, ses proches et le soignant. Il peut parfois s’avérer difficile de savoir quel sujet aborder avec une personne atteinte de démence. Petit à petit, les interlocuteurs finissent par ne plus lui parler… Pour éviter que la communication ne se fane et pour aider à un meilleur accompagnement de la personne, les carnets de vie peuvent apporter une aide précieuse.
Alzheimer: améliorer la qualité de vie
Toute une série d’éléments parfois méconnus des proches et/ou des équipes soignantes peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie de la personne atteinte d’Alzheimer. «Le simple fait de poser le sucre dans la tasse de café ou sur le côté peut faire du bien ou agacer», explique Valentine Charlot, Docteur en psychologie et neuropsychologue à l’asbl Le Bien Vieillir. «Ce genre de détail peut paraître anodin mais les prendre en compte peut aider la personne à se sentir mieux.» Cette dame préfère-t-elle porter des jupes ou des pantalons? Quels sont ses goûts musicaux? Quelle profession a-t-elle exercée auparavant? Autant d’éléments qui permettent de mieux accompagner la personne au quotidien – passer tel ou tel morceau de musique pendant les soins peut par exemple parfois faire des miracles – et d’aborder avec elle des sujets qui lui tiennent à cœur, de la valoriser.
Sans compter que, sans être un remède miracle, stimuler la personne sur des sujets qui lui tiennent à cœur peut l’aider à préserver certaines compétences.
Comment réaliser un carnet de vie?
Récolter les habitudes et l’histoire d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer peut s’avérer utile à plus d’un titre. Mais comment s’y prendre? «Récolter l’histoire de vie peut se faire avec toutes les personnes quel que soit son état de santé et le niveau de ses difficultés», explique Valentine Charlot. «Les photos ou les objets personnels sont un bon levier pour permettre la résurgence de souvenirs. En les voyant, la personne peut parler de ce que l’objet lui évoque sans pour autant devoir répondre à une question directe qui pourrait la mettre en difficulté.»
Album photo ou bio express
Le carnet de vie peut prendre différentes formes. Un album photo avec des annotations, complétées par les différents proches, est par exemple un bon départ. Mais il peut également être intéressant de partir d’observations afin de recueillir les habitudes de vie ou encore de constituer une biographie express qui rassemble certaines informations clés. Une formule particulièrement utile si différents soignants se succèdent au chevet de la personne ou si l’un d’entre eux doit se faire remplacer. En bref, il n’y a pas de formule unique. Il faut partir des besoins, des capacités de la personne et s’adapter.
Attention cependant aux limites du recueil de l’histoire de vie: rassembler de tels éléments ne doit pas empêcher l’observation continue de la personne concernée. Les goûts, les envies et les besoins peuvent changer à tout moment!
Article réalisé en collaboration avec Valentine Charlot, Docteur en psychologie et neuropsychologue à l’asbl Le Bien Vieillir.
Pourquoi papy ne me reconnaît plus? Pourquoi se comporte-t-il parfois bizarrement? Ces questions ne sont pas rares dans la bouche des enfants dont l’un des grands-parents souffre de la maladie d’Alzheimer. Il n’est malheureusement pas toujours évident d’expliquer une maladie dont certains aspects nous échappent parfois. Comment réagir face à de telles interrogations?
Alzheimer: pourquoi en parler?
Qu’un enfant se pose de telles questions, quoi de plus normal? Mais attention à ne pas le prendre à la légère. Éviter de répondre pour «protéger» l’enfant ou par peur de mal faire peut s’avérer contre-productif. En l’absence d’explications, il n’est pas rare que l’enfant établisse sa propre théorie. Au risque de parfois mal interpréter la situation ou d’y projeter ses angoisses. Il peut alors se sentir exclu, coupable ou encore développer une rancœur vis-à-vis de la personne. Avec le temps, il peut même s’imaginer qu’il est normal de ne plus aller voir son grand-père, qu’il est normal de ne plus lui parler ou de le considérer comme un enfant.
Il est donc important de prendre le temps de parler de la maladie d’Alzheimer avec l’enfant et de ne pas le mettre à l’écart de la personne atteinte de démence.
Expliquer la démence
N’hésitez pas à en discuter directement avec lui. Expliquez-lui, par exemple, qu’on ne connaît pas vraiment les causes de cette maladie, qu’elle ne se guérit pas ou encore qu’elle n’est pas contagieuse. Il peut également être intéressant d’expliquer les difficultés que la personne malade rencontre au quotidien pour se souvenir d’un événement, d’un nom, d’un mot, pour retrouver son chemin, pour reconnaître un objet... Tout cela en partant de l’expérience vécue et en donnant des exemples concrets.
Partir des croyances, des théories et des explications de l’enfant est souvent plus facile pour y greffer les explications adaptées à son âge. Demandez ce qu’il en pense, ce qui l’inquiète ou lui fait peur. Encouragez-le à proposer des idées ou des astuces au quotidien. Les enfants sont souvent surprenants par leur créativité et leur spontanéité dans la communication avec les malades.
N’hésitez pas à souligner le fait qu’il s’agit toujours de la même personne, même si le comportement change ou si progressivement certaines compétences se dégradent. C’est toujours son papy ou sa mamy!
Des livres sur l’Alzheimer pour les enfants
Besoin d’un point de départ à la discussion? Des livres illustrés et des bandes dessinées destinées aux enfants, «Ma grand-mère Alzha... quoi?» ou «Al Zimmer» par exemple, peuvent servir de support à une discussion en famille autour de la maladie d’Alzheimer. Il est possible de se procurer certains de ces ouvrages auprès du Centre de documentation d’Alzheimer Belgique ou auprès de la Ligue Alzheimer.
Article réalisé en collaboration avec Valentine Charlot, Docteur en psychologie et neuropsychologue à l’asbl "Le Bien Vieillir".
Il n’est pas toujours évident de bien communiquer avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Dans les premiers temps, elle cherche ses mots, utilise un nom pour un autre, perd parfois le fil de la conversation. Rien d’insurmontable... Mais avec le temps et l’évolution de la maladie d’Alzheimer, ces difficultés se font de plus en plus fréquentes et s’intensifient. Progressivement, la personne démente va éprouver de plus en plus de difficultés à exprimer ses idées, à construire son discours... L’interlocuteur se sent également dépourvu face à ce langage qui lui semble, à tort, vide de sens. Pourtant, certains gestes et attitudes peuvent faciliter la communication.
Alzheimer: comprendre ou se faire comprendre
Comprendre et se faire comprendre sont deux choses différentes. Chez une personne atteinte de démence, la capacité à produire un discours se détériore plus rapidement que sa capacité à comprendre celui d’autrui. Ce n’est donc pas parce que la personne n’arrive pas à parler qu’elle ne comprend pas ce qu’on lui dit et que lui parler ne sert plus à rien! De même, la personne continue, jusqu’à la fin de sa vie, à ressentir des émotions et des sensations comme la colère, la joie...
Pour éviter d’isoler la personne atteinte de démence:
continuez à lui parler même si elle ne répond plus; parlez-lui directement, posez lui vos questions sans passer d’abord systématiquement par son conjoint; n’hésitez pas à aborder des sujets qui font appel aux souvenirs plus anciens, qui sont mieux conservés, qui lui tiennent à cœur.Respecter la personne démente
Dans le même ordre d’idée, évitez tout discours infantilisant vis-à-vis de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer: vocabulaire enfantin, attitude condescendante, ton aigu, intonation ou articulation excessive. Cette façon de s’exprimer peut être blessante et dévalorisante pour votre interlocuteur. Simplifiez votre discours tout en respectant l’autre:
optez pour des phrases courtes; ralentissez légèrement le débit de paroles; utilisez des mots et une grammaire «d’adultes»; évitez de passer du coq à l’âne constamment; évitez les conversations à plusieurs dans la mesure du possible; évitez de tutoyer une personne sans son accord.Alzheimer: miser sur le non-verbal
90% de ce que nous disons, nous l’exprimons avec le corps. Chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, la communication non verbale est conservée plus longtemps. Les gestes, le regard, l’attitude, la position sont autant de signes qui en disent parfois plus long qu’un discours. Soyez-y attentifs, ils pourront vous aiguiller sur les souhaits ou intentions de la personne démente.
Vous pouvez également utiliser le non-verbal pour faciliter la communication avec la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer:
lorsque vous lui parlez, lui toucher le bras ou l’épaule peut la rassurer et l’aider à rester concentrée sur vos propos. Vous pouvez également lui masser la main ou lui caresser le visage. Tout cela avec son consentement bien entendu; regardez la personne dans les yeux en lui parlant, comme vous le feriez avec tout un chacun; prenez conscience de ce que vous «dites» corporellement. Un sourire sincère peut souvent faire des miracles!Article réalisé en collaboration avec Valentine Charlot, Docteur en psychologie et neuropsychologue à l’asbl Le Bien Vieillir.
Au fur et à mesure que la maladie d’Alzheimer progresse, communiquer s’avère de plus en plus difficile. La personne atteinte de démence éprouve des difficultés à retenir ce qui se dit, à se concentrer sur la conversation... Et au fur et à mesure que les discussions se raréfient ou changent de teneur, c’est parfois aussi la relation entre le malade et son entourage qui se modifie. Une situation parfois mal vécue par le conjoint ou la famille. Redonner confiance aux malades en leur capacité, les stimuler, mais également renouer le contact et rétablir une forme de communication avec les proches, voici ce que proposent les ateliers de réminiscence.
Alzheimer: stimuler les 5 sens
En quoi consistent ces ateliers? «Nous nous réunissons en petits groupes de patients et de proches et abordons un thème par séance: la rentrée des classes, les jouets...», explique Anouk Dufour, ergothérapeute et psychomotricienne chez Alzheimer Belgique. «Nous essayons durant les 2 heures d’atelier de faire travailler les 5 sens des participants, de les stimuler en rapport avec le thème qui a été choisi. Nous optons par exemple pour des objets que les participants pourront toucher, manipuler, des photos qu’ils pourront observer et commenter, des sons, de la musique à écouter ou fredonner, des aliments à goûter...»
Travailler la mémoire à long terme
Le but? Travailler sur la mémoire à long terme et l’affectif et grâce à un air de musique, une odeur, une sensation, un objet, faire ressurgir les souvenirs. « Nous essayons par exemple de retrouver les objets qui permettront de faire resurgir des souvenirs. Si lors d’un atelier nous abordons le thème des jouets, nous mettons à disposition des participants des poupées anciennes, des toupies, des jeux en bois... Si le thème est la rentrée des classes, nous amenons un tableau noir, des craies, des plumiers... Nous discutons alors avec la personne des souvenirs que ces divers objets lui évoquent.» Une manière de faire appel tout en douceur aux capacités conservées de la personne.
Des ateliers pour les proches aussi
Au quotidien, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est souvent mise en échec à cause de sa mémoire défaillante. Ces ateliers de réminiscence permettent aussi de la valoriser. Elle peut s’y exprimer tout en douceur en faisant appel à sa mémoire à long terme et aux souvenirs anciens, , qui sont conservés le plus longtemps lors d’une maladie d’Alzheimer.
Mais ces séances sont également destinées aux proches. Ils permettent en effet d’échanger et de partager un moment avec un conjoint, un père, une sœur atteints de démence. L’occasion de recréer un lien entre le malade et le proche le temps de l’atelier.
Selon les prévisions, le nombre de cas d’Alzheimer devrait exploser dans les décennies à venir. Aujourd’hui, 35,6 millions de personnes souffriraient de cette maladie à travers le monde. Ce chiffre devrait tripler d’ici 2050. Cette forme de démence se présente dès lors comme l’un des défis majeurs de santé publique de demain. Et ce, d’autant plus que pour chaque personne souffrant de la maladie d'Alzheimer, il y a au moins une victime collatérale: l’aidant proche. Un conjoint, une fille, un frère qui soutiennent, aident, accompagnent le patient au quotidien. Et se dévouent parfois au détriment de leur propre santé.
Dépression, un aidant sur deux
S’occuper d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut en effet parfois relever du travail à temps plein. Très souvent, face à l’attention permanente que requiert la personne démente, l’aidant s’oublie, sacrifie son temps libre, sa vie sociale. Un dévouement louable mais qui peut malheureusement avoir de fâcheuses conséquences s'il n'est pas correctement géré. Car il faut ajouter à cela le stress chronique auquel ces hommes et ces femmes sont soumis ainsi que la peine de voir l’être aimé changer. Il n’est dès lors pas rare qu’ils craquent: près d’un aidant proche sur deux développerait une dépression.
Du yoga contre le stress des aidants
Comment soulager les aidants proches? De nombreuses pistes existent pour offrir une bulle d’air salvatrice à ces acteurs clé de la prise en charge du patient, les centres d’accueil de jour ou les baluchonnages par exemple. Autre voie explorée par des chercheurs américains: le yoga. Au cours d’une étude, des aidants proches qui eux-mêmes souffraient de formes modérées de dépression, se sont vus proposer de suivre un programme de méditation yogique. Le principe? Chaque jour à la même heure, les participants exécutaient un programme d’une dizaine de minutes basé sur une forme de méditation ancienne par le chant, le Kirtan Kriya.
Moins de symptômes dépressifs
Au bout de 8 semaines, les volontaires pratiquant cette forme de yoga avaient vu les symptômes de dépression s’amenuiser: l’état dépressif de 65% d’entre eux s’est en effet considérablement amélioré – de plus de 50% sur une échelle évaluant la dépression. Les chercheurs ont par ailleurs pu constater chez ces aidants proches une amélioration de la santé mentale et des fonctions cognitives (mémoire, langage, attention, orientation...). Des résultats d’autant plus intéressants que la méthode utilisée est peu coûteuse, peu contraignante et ne demande que quelques minutes par jour.
L’explication des chercheurs? Le Kirtan Kriya implique de chanter tout en réalisant des mouvements répétitifs des mains (mudras) ainsi que des visualisations mentales. Le fait de réaliser ces actions simultanément représenterait une sorte de gymnastique mentale qui ajouterait ses bienfaits à l’effet anti-stress de la méditation.
Sources: Lavretsky H, Epel ES, Siddarth P, Nazarian N, Cyr NS, Khalsa DS, Lin J, Blackburn E, Irwin MR. A pilot study of yogic meditation for family dementia caregivers with depressive symptoms: effects on mental health, cognition, and telomerase activity. International Journal of Geriatric Psychiatry. 2012 Mar 11.
Une journée pour informer les proches de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer mais aussi sensibiliser, attirer le regard du grand public qui souvent méconnaît la maladie... Voici la mission que se donnent une nouvelle fois les associations de patients à travers le pays à l’occasion de cette nouvelle journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, ce 21 septembre.
Au programme:
L’Alzheimer café Day de la Ligue Nationale Alzheimer Liga (LINAL)
La Ligue Nationale Alzheimer Liga (LINAL) organise ce 21 septembre un Alzheimer Café Day de 10h30 à 16h à la Place Sainte-Catherine à Bruxelles. L’occasion de participer à un véritable Alzheimer café mais aussi de discuter, de découvrir, de s’informer... sur les différents stands mis en place pour l’occasion.
Pour plus d’informations: www.alzheimer-belgium.be
Tél.: 0800/15.225
Le colloque d’Alzheimer Belgique
Alzheimer Belgique organise son 12e colloque annuel le mardi 18 septembre de 8h30 à 12h30 au Centre culturel de Woluwe-Saint-Pierre. Le thème de cette année: «Maintien à domicile ou maison de repos, que choisir?». Ce colloque sera donc l’occasion de découvrir différentes initiatives menées autour de la maladie d’Alzheimer et des techniques innovantes telle que le snoezelen, de réfléchir à la place de la personne démente en maison de repos ou au rôle de l’hospitalisation à domicile. Le colloque est ouvert à tous.
Pour plus d’informations: www.alzheimerbelgique.be
Tél.: 02/428.28.10
E-mail: info@alzheimerbelgique.be
La Vlaamse Alzheimer Liga à Bruges
Comme chaque année, la Vlaamse Alzheimer Liga organise un jour réservé aux familles à l’occasion de la Journée mondiale de la démence. L’édition 2012 aura lieu le samedi 15 septembre à Bruges, de 9 à 17 heures.
Toute la journée, des promenades «Alzheimer admis» sont prévues dans le centre de Bruges, guidées ou non. Des artistes présenteront à différents endroits leur travail sur le thème de la démence. La journée se clôturera sur des représentations données par le théâtre de marionnettes du Nord de la France «La troupe à Lulu peut vous y aider» et par la chorale brugeoise Fotonkoor.
Les troubles cognitifs, et en particulier de la mémoire, sont typiques de la maladie d’Alzheimer. Et pour cause, les oublis en sont généralement le premier symptôme. Mais il semblerait qu’avoir une mémoire d’éléphant et la maladie d’Alzheimer ne soient pas pour autant inconciliables... Un tableau à contre-courant qui serait plus fréquent chez les patients qui souffrent d’une forme précoce de cette forme de démence.
Des formes de démence précoce
Le principal facteur de risque de la maladie d’Alzheimer? L’âge. Plus on vieillit, plus on a de probabilités de la développer. Elle toucherait par exemple 1 à 6% des plus de 65 ans contre 20 à 40% des plus de 80 ans. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas possible de développer la maladie avant 65 ans. Chez certaines personnes, elle apparaît plus tôt, parfois dès la quarantaine. Ces cas restent toutefois rares. Particularité de ces patients «jeunes»: nombre d’entre eux ne présenteraient pas de troubles de la mémoire aux premiers stades de la maladie.
Alzheimer sans troubles de la mémoire?
Selon des chercheurs espagnols, jusqu’à 37% des patients souffrant de démence précoce – avant 65 ans donc – n’auraient aucun trouble de la mémoire lorsque celle-ci se déclare. Chez ces patients, la maladie se manifeste alors de diverses manières :
des troubles du comportement (une attitude socialement inappropriée par exemple) de l’impulsivité, de l’apathie, de la désinhibition...Des troubles visuo-spatiaux (difficultés à comprendre une image ou à évaluer une distance) ou des troubles du langage peuvent également être le premier symptôme de la maladie d’Alzheimer.
Un diagnostic souvent mal posé
Des personnes jeunes, sans aucun problème de mémoire... Difficile de voir en elles d’éventuels malades d’Alzheimer, y compris pour les médecins. 57% des participants à l’étude qui présentaient ces symptômes atypiques avaient en effet été mal diagnostiqués dans un premier temps. Pour une bonne partie d’entre eux, le diagnostic n’avait toujours pas été posé. Pour le moins problématique! Surtout quand on sait qu’un accompagnement et une prise en charge adéquate permettent d’améliorer la qualité de vie des patients... à condition de poser le bon diagnostic.
Sources: Balasa, M., Gelpi, E., Antonell, A., Rey, M.J., Sanchez-Valle, R., Molinuevo, J.L., Llado, A. Clinical Features And Apoe Genotype Of Pathologically Proven Early-Onset Alzheimer Disease. Neurology. May 2011, Volume 76, Issue 20, pages: 1720-1725.
Se libérer quelques heures le temps de faire des courses, de se rendre à un rendez-vous ou tout simplement pour prendre un peu de temps pour soi... Un défi auquel sont confrontés de nombreux aidants familiaux au quotidien. S’occuper d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer demande une attention permanente et peut très vite devenir un travail à temps plein. Le plus souvent au détriment de la vie sociale ou encore de la propre santé des aidants... Des aidants souvent démunis, voire désemparés, face à la démence d’un conjoint, d’un parent. Parfois jusqu’à la rupture...
Alzheimer: retarder le placement en maison de repos
Pour souffler un peu, les centres de soins de jour sont une aide précieuse. Leur rôle? Ils accueillent le temps d’une journée les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’occasion pour les proches de se reposer un peu ou encore d’effectuer les tâches dont ils ne peuvent s’occuper au quotidien, faute de temps. Quelques heures souvent très appréciées comme l’explique Julie Genot, Responsable du centre de soins de jour Sainte-Monique à Bruxelles: «Les retours sont en général très positifs», explique-t-elle. «Certains regrettent d’ailleurs parfois de ne pas avoir eu recours à nos services plus tôt et d’avoir attendu d’être épuisés, voire au bord du burn-out.» Une aide précieuse donc, qui permet bien souvent de retarder – voire dans certains cas d’éviter – un éventuel placement en maison de repos, souvent vécu comme un échec par la famille.
Stimuler la mémoire
Mais les centres de soins de jour ne sont pas destinés au seul bien-être des aidants... Différentes activités sont en effet proposées aux personnes accueillies pour la journée. Au programme: ateliers dédiés à la stimulation cognitive (par des exercices de mémoire, d’orientation, des jeux de société adaptés), psychomotricité, gymnastique, ateliers de cuisine, de bricolages, sorties... «Nous travaillons essentiellement en groupe», précise Julie Genot. «Cela permet à la personne de recréer des contacts et de nouer de nouveaux liens.» Stimuler la personne démente, l’accompagner dans ses activités quotidiennes, l’aider à recréer du lien social... Une autre façon de repousser la maladie d’Alzheimer.
Centres de soins de jour: en pratique
Les centres de soins de jour proposent également écoute et soutien pour les proches. Certains centres organisent également le transport entre le domicile et le lieu d’accueil. Comptez entre 10€ et 25€ par jour. Pour trouver un Centre de Soins de Jours spécialisé dans la prise en charge des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, vous pouvez vous adresser à la Ligue Alzheimer (0800/15.225) ou à Alzheimer Belgique (02/428.28.19) ou rendez-vous sur www.centredesoinsdejour.be ou sur www.websenior.be.
Merci à Julie Genot, Responsable du Centre de Soins de Jour Sainte-Monique à Bruxelles.
Vous dormez mal et vous réveillez souvent la nuit? Les bras de Morphée ne vous semblent plus aussi confortables qu’auparavant? Ces petits soucis de sommeil sont bien évidemment source de fatigue. Mais pas seulement! Selon des chercheurs de la Washington University School of Medicine de Saint Louis, un mauvais sommeil pourrait avoir un lien avec le développement de la maladie d’Alzheimer.
Qualité du sommeil et maladie d’Alzheimer
Afin d’obtenir ces résultats, les chercheurs ont étudiés le sommeil d’une centaine d’hommes âgés de 45 à 80 ans. Le but: établir un lien entre la qualité du sommeil et l’apparition de dépôts amyloïdes (plaques séniles). L’accumulation anormale de ces dépôts dans le cerveau serait en effet liée à la maladie d’Alzheimer et surviendrait parfois plus de 10 ans avant que les premiers signes de la maladie n’apparaissent.
Moins de sommeil, plus de plaques amyloïdes
Résultats: les hommes qui ont tendance à se réveiller plus souvent au cours de leurs nuits (plus de 5 fois par heure) ont plus de probabilité de présenter ces plaques séniles. Les personnes qui dorment moins de 85% du temps passé dans leur lit ont également un risque plus élevé de se voir diagnostiquer une maladie d’Alzheimer avant que les premiers symptômes de démence (troubles de la mémoire, modification du comportement...) ne soient visibles.
Qui de l’œuf ou la poule?
Faut-il pour autant crier au loup? Par forcément. Les chercheurs ont bien établi un lien mais ne sont en effet pas parvenus à déterminer ce qui, du manque de sommeil ou des dépôts amyloïdes, est à l’origine de l’autre. Autrement dit, si c'est le manque de sommeil qui a un impact sur la maladie d’Alzheimer ou si c'est au contraire l’apparition d’une démence qui provoque précocement ces difficultés à dormir.
Alzheimer: faut-il soigner son sommeil?
Les causes précises de la maladie d’Alzheimer restent encore à ce jour inconnues. On sait toutefois que de nombreux facteurs peuvent influencer la survenue d’une démence: le manque d’activité physique, le fait de fumer, d’être peu actif intellectuellement... Faudra-t-il ajouter la quantité et la qualité de sommeil à cette liste? De plus amples études sont nécessaires pour l’affirmer avec certitude. Reste que ces résultats ont le mérite d’attirer l’attention sur l’importance d’un bon sommeil. Après tout, une grasse matinée de temps à autre ne doit pas faire de mal, non?
Source: Ju, Y., Duntley, S., Fagan, A., Morris, J. & Holtzman, D. 2012. Sleep Disruption and Risk of Preclinical Alzheimer Disease. AAN 2012. Abstract. Presented at the American Academy of Neurology's 64th annual meeting in New Orleans, February 14 2012.
C’est un petit coup de tonnerre dans le monde de la recherche dédiée à la démence! Des scientifiques de la Case Western Reserve University à Cleveland ont réussi grâce à un médicament contre le cancer à améliorer les symptômes de la maladie d’Alzheimer chez des souris. Cette découverte laisse entrevoir la possibilité d’un nouveau traitement pour cette maladie qui reste à ce jour incurable. Mais l’espoir est-il justifié ou s’agit-il d’une tempête dans un verre d’eau?
Éliminer les plaques séniles
À l’origine de cette étude? Le bexarotène, un médicament utilisé dans le cadre du traitement du lymphome cutané à cellules T, un cancer du système lymphatique. Cette molécule a été testée par les chercheurs et inoculée à des souris porteuses d’un équivalent animal de la maladie d’Alzheimer.
Le bexarotène permettrait en effet de stimuler les cellules immunitaires afin qu’elles éliminent les dépôts amyloïdes (plaques séniles) qui s’accumulent anormalement dans le cerveau des personnes atteintes de démence de type Alzheimer. Bien que leur rôle n’ait toujours pas été clairement déterminé, on sait que la présence de ces plaques amyloïdes dans le cerveau a un lien avec la maladie d’Alzheimer.
Alzheimer: inverser les symptômes
Et les résultats sont saisissants! Quelques heures seulement après avoir inoculé le bexarotène, les plaques amyloïdes commencent à diminuer. En quelques jours, plus de la moitié d’entre elles ont été éliminées (jusqu’à 75%). Mais ce n’est pas tout! Car les chercheurs ont également constaté une amélioration de l’état des souris soumises à l’expérience. 72 heures après l’inoculation, celles-ci ont récupéré certaines de leurs facultés cognitives et recommencent à se comporter «normalement». En bref, grâce au bexarotène les chercheurs sont parvenus à inverser une partie des symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Un premier pas vers un traitement?
Inutile de dire l’enthousiasme que de tels résultats ont pu susciter. D’autant plus que la molécule testée, le bexarotène, est déjà utilisée chez l’homme et ne semble pas toxique. Cette découverte est donc porteuse de nombreux espoirs et pourrait déboucher à long terme sur la mise au point d’un traitement de la maladie d’Alzheimer. Mais avant d’en arriver là, la molécule devra encore être testée, notamment afin de vérifier qu’elle est également efficace chez l’homme. Ce qui prendra encore au minimum quelques années. Une lueur d’espoir encore bien lointaine donc. Mais à la clé peut-être un nouveau traitement contre cette terrible maladie qui touche 25 millions de personnes à travers le monde.
Sources: Paige E. Cramer, John R. Cirrito, Daniel W. Wesson, C. Y. Daniel Lee, J. Colleen Karlo, Adriana E. Zinn, Brad T. Casali, Jessica L. Restivo, Whitney D. Goebel, Michael J. James, Kurt R. Brunden, Donald A. Wilson, Gary E. Landreth. ApoE-Directed Therapeutics Rapidly Clear β-Amyloid and Reverse Deficits in AD Mouse Models. Science. March 2012. Vol. 335 no. 6075 pp. 1503-1506.
Depuis quelque temps, Johan, 73 ans, n’est plus le même. "Nous avons constaté des changements depuis quelques semaines", explique sa fille Micheline. "Il mange de moins en moins, ne semble plus intéressé par rien et s'est replié sur lui-même. Ça n'a évidemment pas manqué de nous inquiéter." Ajoutez à cela, les petits oublis de plus en plus fréquents dont souffre Johan... Et vous comprendrez pourquoi le spectre de la maladie d’Alzheimer n’a pas manqué de surgir. Mais s'agit-il réellement d'une démence débutante ou plutôt d'une dépression?
Un diagnostic difficile
La dépression chez la personne âgée et la maladie d’Alzheimer au premier stade partagent une série de symptômes:
perte d'appétit, problèmes de sommeil, repli sur soi, troubles légers de la mémoire et de l'attention…Il peut dès lors parfois être difficile de les différencier et de poser un premier diagnostic. C'est pourquoi certains spécialistes proposent parfois un "traitement d'épreuve" à base d'antidépresseurs. Si, suite à ce traitement, les problèmes de mémoire et d'attention s'améliorent ou se stabilisent, il s'agit sans doute d'une dépression. Dans le cas contraire, une démence doit être envisagée. Des tests neuropsychologiques peuvent également aider à poser le diagnostic.
Dément et dépressif
Deux maladies semblables donc, mais pas seulement... Il n’est en effet pas rare qu’une personne atteinte de démence soit également dépressive. 51% des patients touchés par la maladie d'Alzheimer souffrent également de dépression. En cause notamment: l'atrophie de certaines zones du cerveau qui jouent un rôle dans la régulation de l'humeur. Mais également le stress auquel sont soumis les patients qui sont confrontés à la perte de leurs capacités.
Traiter la dépression chez un patient Alzheimer
Heureusement, des solutions existent lorsque la dépression frappe une personne atteinte de maladie d'Alzheimer. Les antidépresseurs et un soutien psychologique peuvent s'avérer efficaces. Mais stimuler la personne est également important. L'aider à conserver une activité physique, à participer à des activités diverses ou encore à préserver et entretenir ses contacts sociaux… Autant de gestes qui peuvent être bénéfiques et aider à repousser la dépression.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Raphaël Hourez, neurologue au CHU de Charleroi.
Les problèmes de mémoire sont sans doute le symptôme le plus connu de la maladie d’Alzheimer. Présents dès les premiers stades de la maladie, les oublis touchent dans un premier temps les souvenirs récents et peuvent paraître relativement anodins. Mais au fur et à mesure que la maladie évolue, ces troubles s’aggravent et deviennent de plus en plus fréquents.
Ralentir les pertes de mémoire
Et si à défaut de guérir la maladie d'Alzheimer, il était possible de ralentir l’évolution de ces troubles de la mémoire? En l’absence de traitements curatifs, les scientifiques cherchent d’autres moyens de soulager les patients et tentent d’atténuer les symptômes de la maladie. Une équipe de chercheurs américains semble avoir fait un nouveau pas en ce sens. Leur découverte: une hormone, l’IGF-II, qui joue un rôle crucial dans le processus de mémorisation.
Mieux mémoriser et plus longtemps
Les scientifiques se sont rendu compte que les taux d’IGF-II augmentaient fortement dans le cerveau lorsqu’une information était mémorisée. Ils ont donc injecté une forme synthétique de cette hormone à des rats. Résultats: ces suppléments hormonaux permettent aux rongeurs de mieux mémoriser une information mais aussi de s’en souvenir plus longtemps. Les effets de ces injections se sont fait sentir pendant trois semaines.
Alzheimer: vers un futur traitement?
Cette hormone pourra-t-elle un jour être administrée à l'homme? "Bien que nous ne pouvons encore l’affirmer avec certitude, l’IGF-II pourrait en effet être un outil pour ralentir le déclin de la mémoire», explique Cristina Alberini, principale auteure de l’étude. «Mais cela nécessite de plus amples investigations. Nous poursuivons d’ailleurs nos recherches sur le sujet.» La découverte du rôle crucial de l’IGF-II n’est qu’un premier pas. Si ces résultats sont confirmés, de nombreuses années seront encore nécessaires avant l’éventuelle mise au point de traitements efficaces et sûrs pour l’homme.
Dillon Y Chen, Sarah A Stern, Ana Garcia-Osta, Bernadette Saunier-Rebori, Gabriella Pollonini, Dhananjay Bambah-Mukku, Robert D Blitzer, Cristina M Alberini. A critical role for IGF-II in memory consolidation and enhancement. Nature. Vol. 469, Issue 7331, 2011. Pages: 491-497.
Depuis la fin des années 90, la recherche dans le domaine de la prévention et du traitement de la maladie d’Alzheimer s’est intensifiée. Elle se concentre principalement sur l’accumulation anormale de certains composés protéiniques dans le cerveau, à savoir les peptides bêta-amyloïdes. Ces agrégats favoriseraient l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Un vaccin contre la maladie d’Alzheimer
Les chercheurs tentent de mettre au point un vaccin qui empêcherait cette accumulation anormale de protéines. Celui-ci activerait le système immunitaire pour qu’il produise des anticorps qui les détruisent (vaccination active). Ou apporterait directement les anticorps contre ces amyloïdes (vaccination passive). L’objectif: stopper l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Ce type de vaccin pourrait aussi atténuer les symptômes de la maladie, à condition qu’il soit administré précocement.
Recherche sur des rats et des souris
Au début des années 2000, plusieurs vaccins ont été testés sur des rats et des souris. Avec des résultats encourageants. Par contre, ces premiers vaccins ont échoué lors de tests chez l’homme. En 2002, par exemple, l’un d’entre eux a bien entrainé une diminution de la quantité de peptides bêta-amyloïdes. Mais il a aussi entraîné une réaction inflammatoire cérébrale sévère chez près de 6% des patients. Conséquence: l’étude a dû être arrêtée.
Objectif: un vaccin sans effets secondaires
Les scientifiques se sont attelés depuis à l’amélioration de leurs vaccins. Ils ciblent toujours les peptides bêta-amyloïdes, mais en essayant d’obtenir le moins d’effets secondaires possible. Et ils étudient notamment les facteurs génétiques qui influencent la réaction du système immunitaire à un vaccin contre les peptides bêta-amyloïdes (1).
Des vaccins testés dans des études de phase II
Entretemps, un certain nombre de vaccins ont déjà été testés dans des études de phase II. C’est-à-dire auprès de petits groupes de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ces tests sont destinés à préciser l’efficacité et la dose de vaccin nécessaire. C’est ainsi qu’en 2008, un vaccin très prometteur, à base de bapineuzumab, a eu un effet positif sur les fonctions cognitives des patients Alzheimer. Mais uniquement chez ceux qui n’étaient pas porteurs du gène ApoE4 (40 à 65% des patients Alzheimer). Chez les patients porteurs de ce gène, le vaccin n’a eu aucun effet positif avéré. Cependant, le groupe étudié était trop petit pour que les chercheurs puissent tirer des conclusions définitives (2).
Des tests sur de grands groupes de patients
Les études de phase II n’étant menées que sur un nombre limité de patients et visant principalement à s’assurer de l’innocuité des vaccins, les résultats doivent être maintenant affinés auprès de grands groupes de centaines de patients. Certaines de ces études de phase III sont en cours à la clinique de la mémoire de l’UZ Leuven. Les premiers résultats des études sur les vaccins, et notamment celui à base de bapineuzumab, y sont attendus dans le courant de l’année 2012. S’ils devaient s’avérer encourageants, il faudrait toutefois encore attendre plusieurs années avant que ces vaccins ne soient commercialisés.
(1) Toly-Ndour et al. MHC-Independent Genetic Factors Control the Magnitude of CD4+ T Cell Responses to Amyloid-ß Peptide in Mice through Regulatory T Cell-Mediated Inhibition. Journal of Immunology, September 26, 2011.(2) Communiqué de presse; Elan and Wyeth Announce Encouraging Top-line Results from Phase 2 Clinical Trial of Bapineuzumab for Alzheimer’s Disease.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Jos Tournoy, chef de clinique adjoint en gériatrie, UZ Leuven.
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Pour bénéficier...
Pierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
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