Publié le 23/02/2011 à 23:07
Malgré l'existence de traitements des symptômes de la maladie d'Alzheimer trop peu de patients sont traités. Or tant pour le patient que pour sa famille le traitement est important.
Plus de 80.000 personnes souffrent d'une maladie d'Alzheimer en Belgique. Ce sont cependant des estimations car seuls 30% d'entre eux sont diagnostiqués et à peu près 15% traités. Cela représente un pourcentage très faible alors que plusieurs traitements existent, tant pour les maladies d'Alzheimer débutantes que pour les maladies à un stade plus sévère. Qui plus est, ces médicaments sont remboursés par l'INAMI après accord du médecin conseil de la mutuelle, sur demande conjointe du neurologue et du généraliste.
Perdre la mémoire, ne plus être capable de réaliser certaines tâches de la vie quotidienne, de réaliser ses loisirs habituels… ne sont pas des symptômes normaux du vieillissement. Devant toute atteinte des fonctions intellectuelles, il convient de s'adresser à son médecin afin de réaliser les examens nécessaires pour exclure ou confirmer une maladie telle que la démence.
Si le médecin confirme le diagnostic de maladie d'Alzheimer après la mise au point, il faut traiter. Bien entendu, cette maladie ne peut, à l'heure actuelle, être guérie. Mais les traitements sont néanmoins très utiles. Ils permettent non seulement de ralentir de manière significative l'évolution des symptômes mais également de mieux gérer les troubles du comportement, souvent présents dans la maladie.
Soigner, encadrer un patient atteint de la maladie d’Alzheimer est, pour la famille, un travail de longue haleine. La fatigue qui en résulte est souvent la conséquence d'une part, de la perte progressive d'autonomie du patient et d'autre part, des troubles du comportement liés à sa maladie. Or certains inhibiteur de la cholinestérase - pour les formes débutantes à modérées - et la mémantine - pour les formes modérées à sévères – de la maladie d’Alzheimer ont démontré une efficacité dans l'amélioration des aptitudes du patient à mener des tâches qui lui assurent une certaine autonomie ainsi que dans la possibilité de contrôle de certains troubles du comportement.
Même à un stade avancé de la maladie, maintenir le traitement permet au patient de conserver une certaine autonomie, et de contrôler les troubles du comportement, autant de facteurs qui pourront influencer positivement la décision de garder son conjoint, son parent, le plus longtemps possible à la maison.
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