Publié le 23/02/2011 à 23:08
La musicothérapie est aussi vieille que le monde. Elle se sert des sons, des rythmes et de la voix comme outils thérapeutiques. Qui plus est, pour bénéficier de ses effets, le patient Alzheimer ne doit posséder aucune connaissance musicale. Un entretien avec Inga Segers, musicothérapeute.
En fonction de l'état de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, le thérapeute choisira une approche active ou une approche réceptive de la musicothérapie.
Lors d’une séance de musicothérapie active, le patient joue d’un instrument et/ou chante avec le thérapeute. A contrario, comme son nom l’indique, en musicothérapie réceptive, le patient est invité à écouter la musique ou le chant. "Les séances ne sont pas rigides, précise Inga Segers. Ni la durée, ni le moment, ni le thème ne sont fixés à l’avance".
Les personnes qui ne sont pas encore trop affectées par la maladie d’Alzheimer peuvent suivre des séances tant actives que réceptives. Par contre, quand la maladie d’Alzheimer est à un stade avancé, on ne peut plus attendre des malades une participation active. "Dans ce cas, explique Inga Segers, le thérapeute tentera d'entrer en contact avec la personne malade en lui faisant écouter de la musique de son époque et en improvisant aussi parfois de petites chansons. Il se servira alors du moindre mouvement esquissé par le patient ou du moindre mot prononcé par celui-ci. Il glissera aussi toujours le nom du patient dans cette improvisation pour que ce dernier se sente interpellé, ramené en quelque sorte à la réalité, ici et maintenant".
Le musicothérapeute travaille individuellement ou en groupe. Les séances individuelles sont, par exemple, réservées aux patients plus anxieux. Au cours des séances à plusieurs, l’objectif du thérapeute est de renforcer la dynamique de groupe de façon à stimuler par la suite les contacts sociaux des malades avec les autres pensionnaires de la MRS (maison de repos et de soins). Il est aussi important qu’il procure à ses patients un sentiment de sécurité en leur montrant qu’ils sont encore capables de faire quelque chose. "La musicothérapie ne consiste pas à travailler avec des instruments pour faire de la musique. Il n’y a aucune prouesse musicale à la clé! S’il ne joue pas d’un instrument et s’il ne chante pas, le malade peut tout aussi bien taper des pieds et des mains, émettre des sons, fredonner… Les objectifs sont nombreux: rétablir la communication, améliorer les mouvements corporels, conférer un sentiment positif, redonner une identité, ramener dans le présent, diminuer l’agressivité, briser la solitude…" énumère Inga Segers.
Claudine De Kock
Journaliste santé
Partager et imprimer cet article
L'obésité pourrait en effet contribuer à la vulnérabilité des tissus neuronaux. Le maintien d'un IMC normal pourrait donc aider à préserver la structure du cerveau chez d...
Lire la suiteEn affectant progressivement la mémoire et les capacités cognitives, la maladie d’Alzheimer peut rendre la communication difficile entre le patient, ses proches et le...
Lire la suitePourquoi papy ne me reconnaît plus? Pourquoi se comporte-t-il parfois bizarrement? Ces questions ne sont pas rares dans la bouche des enfants dont l’un des grands-paren...
Lire la suiteIl n’est pas toujours évident de bien communiquer avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Dans les premiers temps, elle cherche ses mots, utilise un nom...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteEntre 2004 et 2019, la démence s’est progressivement hissée parmi les causes de décès les plus importantes en Belgique. C’est ce qui ressort de nouvelles analyses de l’in...
Lire la suitePierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive