Publié le 23/02/2011 à 23:04
Les derniers jours de la maladie sont l'occasion de saluer une dernière fois l'être aimé qui s'en va. Ce moment particulier permet aussi au proche de préparer son travail de deuil.
L'issue de la maladie d'Alzheimer est inéluctable. Le décès du patient vient mettre un point final à une évolution souvent lente, au cours de laquelle les proches doivent s'adapter en permanence à son état de santé fluctuant. Lors des derniers stades de la maladie, le patient, couché en permanence, s'éteint progressivement. "Il est difficile d'évaluer le degré de compréhension, d'interprétation et de gestion des émotions chez le patient Alzheimer en phase terminale. On ne peut pas dire si le patient est "conscient" de la parole des proches", constate le Dr Cornejo, gériatre et responsable du Service de gériatrie du Centre Hospitalier de Dinant.
Face à cette incertitude, les réactions des proches sont variables. La plupart d'entre eux y voient l'occasion d'apporter réconfort et chaleur à celui qui va les quitter. Certains passent des heures à son chevet, à raconter des souvenirs anciens, à écouter avec lui ses chansons préférées, ou simplement à lui tenir la main... Et même si le patient ne les reconnaît pas, cela n'a guère d'importance: c'est bien la sérénité du malade qui, finalement, compte le plus.
Cette période, généralement riche en émotions, a aussi un impact positif sur le proche du malade. "Les derniers jours de vie du malade Alzheimer sont une opportunité, pour le parent ou l'ami, de préparer le travail du deuil", explique la gériatre. Car même si l'entourage est parfaitement informé de l'évolution de la maladie, dès l'annonce du diagnostic, il n'a pas nécessairement la possibilité de se préparer à son issue. "Les proches sont souvent impliqués dans le suivi quotidien du patient. Ils gèrent des tâches quotidiennes, lui prodiguent ses soins... Ces moments ne sont pas toujours propices à une préparation psychologique à la mort de l'être aimé", souligne le Dr Maria Cornejo.
Dans la plupart des cas, cette période de fin de vie, qui peut aller de quelques jours à quelques semaines, se déroule à l'hôpital, dans une maison de retraite ou une institution spécialisée. Le confort du malade y est ainsi garanti. "Malgré la bonne volonté des proches, le domicile n'est pas toujours un lieu adapté", explique le Dr Maria Cornejo. Entouré de ceux qui l'aiment et d'un personnel compétent, le malade peut ainsi partir en paix.
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