Publié le 23/02/2011 à 23:12
Face à l'absence de traitement curatif de la maladie d'Alzheimer, la prévention se profile comme un outil de choix pour combattre cette terrible maladie.
Dans un article consacré à la maladie d'Alzheimer (1), le Dr Jack de la Torre, figure de proue de la recherche dans ce domaine, insiste sur l'importance de la prévention: «Les problèmes cognitifs de la maladie d'Alzheimer sont le résultat de la destruction de certains neurones», explique-t-il. «Or, le remplacement des cellules cérébrales détruites est actuellement techniquement impossible. Ce qui rend un traitement curatif improbable. Il faut donc se concentrer sur la prévention.»
De nombreux facteurs de risque ont été identifiés dans le cadre de la maladie d'Alzheimer: âge, obésité, hypertension, diabète, alimentation, manque d'exercice, inactivité mentale... La maladie d'Alzheimer peut-elle être prévenue en contrôlant ces facteurs de risque? L'auteur le pense, oui, mais principalement en traitant au plus vite les facteurs de risque de type cardiovasculaire: hypertension, cholestérol... Or, ces facteurs pour être traitables doivent d'abord être repérés! La mise en place de dépistages de masse permettrait alors la détection précoce de ces facteurs de risque «cachés».
Pour le Professeur Adrian Ivanoiu, neurologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc, cette proposition a cependant une faiblesse: «La proposition du Dr de la Torre se base sur une théorie postulant que la maladie d'Alzheimer serait due à une irrigation insuffisante du cerveau», nous explique-t-il. «Or, cette théorie n'est pas prouvée. Elle ne fait d'ailleurs absolument pas l'unanimité parmi les spécialistes!»
La problématique de la prévention n'en est pas inintéressante pour autant. «Si on pense qu'en ne fumant pas ou en mangeant méditerranéen, on évitera à coup sûr la maladie d'Alzheimer, on se trompe! Les études montrent toutefois clairement une accumulation de facteurs de risque chez les patients Alzheimer. Ils ont plus de cholestérol, une tension artérielle plus élevée, du diabète, font moins d'efforts physiques...» Conclusion: «Oui, si vous vivez sainement et que vous surveillez les facteurs de risque, vous aurez probablement un peu plus de chances de retarder la survenue d'un Alzheimer. Mais pour l'instant, empêcher clairement cette maladie reste illusoire.»
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