Publié le 23/02/2011 à 23:11
La zone de police Hekla a mis en place une procédure originale pour rechercher, plus efficacement, les patients fugueurs atteints de la maladie d'Alzheimer.
La police était présente lors du 9e colloque organisé le 17 septembre dernier par l'association Alzheimer Belgique, à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Sa mission n'était pas de sécuriser le site, mais de présenter un dispositif destiné à répondre efficacement aux fugues des personnes démentes.
A la tribune: Patrick Crabbé, l'inspecteur principal de la zone de police Hekla (Hove-Edegem-Kontich-Lint-Aartselaar). Situé dans la province d'Anvers, cet espace géographique qui compte 72.500 habitants sert depuis 2006 de zone test pour une expérience pilote.
«Les personnes âgées atteintes de démence, et plus particulièrement celles souffrant de la maladie d'Alzheimer, font parfois des fugues, constate l'officier de police. Ce genre de situation peut les mettre en péril, notamment si elles ont des besoins médicaux urgents, ou si elles se trouvent en situation de détresse psychique.»
Après avoir consulté différents acteurs impliqués dans le suivi des personnes âgées, dont l'Expertise Centrum Dementie Orion basé à Anvers, la police a mis au point un protocole destiné à accélérer et simplifier le travail de recherche.
Ce protocole s'appuie sur un document mis à la disposition des institutions d'accueil. En cas de disparition, il doit être expédié aux policiers. «Si les institutions jouent le jeu, elles doivent conserver un exemplaire par patient», explique Patrick Crabbé. Véritable fiche signalétique, ce document comporte plusieurs éléments, notamment des informations sur l'établissement en question, mais aussi sur le profil et les besoins médicamenteux du patient. Dans l'idéal, une photo récente, des détails sur les vêtements qu'il porte ce jour-là ainsi que les coordonnées des proches du malade doivent être ajoutés.
«Pour plus d'efficacité, nous conseillons aux institutions de nous faire parvenir ce document dans les 20 minutes qui suivent la disparition», explique Patrick Crabbé. Son envoi se fait par e-mail à une adresse prévue à cet effet: vermist@hekla.be. Une confirmation par téléphone est cependant requise, pour s'assurer que les forces de l'ordre disposent bien de toutes les informations nécessaires.
Le document n'est pas uniquement utile pour l'enquête des policiers. Il comporte certaines consignes à suivre par les institutions. Il rappelle notamment qu'il faut privilégier la proximité lors du lancement des recherches. «Dans la grande majorité des cas, les fugueurs sont retrouvés dans un rayon de 500 à 2.000 mètres autour du lieu de disparition. Parfois, ils sont même localisés alors qu'ils sont encore dans le bâtiment de leur institution», souligne l'inspecteur principal.
«Depuis qu'il est expérimenté, le dispositif donne de très bons résultats, et il nous a permis de résoudre plusieurs cas de fugue dans des délais très brefs», se félicite l'inspecteur principal. D'autres service de police du pays seraient désormais intéressés à mettre en place une procédure comparable.
Devant l'enthousiasme suscité, les responsables du dispositif ont aussi décidé d'autoriser les particuliers à en bénéficier à leur tour. Sur simple demande, et à condition de résider dans la zone Hekla, ils peuvent désormais obtenir le document en question. Une offre également disponible pour les différents acteurs impliqués dans le suivi des patients, comme les médecins, kinésithérapeutes, associations...
Jonathan Barbier
Plus d'infos sur www.hekla.be et plus précisément sur http://www.politiehekla.be/
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