Publié le 23/02/2011 à 23:08
Les voyages avec un patient Alzheimer ne sont pas à exclure, surtout au stade débutant de la maladie. Le séjour peut d'ailleurs lui procurer beaucoup de plaisir. Pour des vacances pleinement réussies, voici néanmoins quelques précautions suggérées par Marguerite Mormal, présidente de l'association Alzheimer Belgique.
A l'approche de la période des vacances s'immisce l'envie d'évasion dans l'esprit de beaucoup d'aidants, et parfois de malades Alzheimer eux-mêmes. Pourquoi pas? "Si à un stade sévère, il vaut mieux laisser le patient dans un environnement connu, partir en voyage au début de la maladie ne pose a priori aucun problème. D'autant plus si la personne a confiance en ses proches et se sent sécurisée par leur présence", précise Marguerite Mormal, présidente d'Alzheimer Belgique. Néanmoins, certains points sont à prendre en considération pour que tout se déroule au mieux.
Marguerite Mormal conseille: "Il vaut mieux éviter de partir seul avec la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Il est en effet préférable de se faire accompagner par un membre de la famille ou un ami. Ainsi, cela permettra la présence constante d'une personne auprès du patient. Par ailleurs, cela permettra aussi à l'aidant de s'échapper de temps en temps de son rôle de garde-malade pour profiter, lui aussi, des vacances".
La personne démente se fatigue très rapidement. Concernant le type de séjour, Marguerite Mormal préconise donc un "voyage repos". Un séjour où le malade a le temps de s'installer et de prendre ses repères. Pas question de changer d'endroits tous les jours! "Il vaut mieux opter pour un voyage tranquille, tel un séjour à la mer ou en Espagne (apéritif, sieste, promenade…). A l'inverse, il faut éviter les excursions et visites guidées. Le patient Alzheimer n'en profitera pas car il n'est plus capable de suivre". Autre conseil: lors des promenades, il faut multiplier les arrêts pour permettre au patient Alzheimer de se reposer. En résumé: il faut résister à la tentation d'en faire le plus possible sur une journée.
Il est par ailleurs fortement conseillé de garder le même rythme de vie. Il est en effet très important que le malade se sente dans un univers de stabilité. "Il ne faut surtout pas tout bouleverser. Il faut au contraire prévoir les troubles que pourrait occasionner le changement de lieu en conservant certaines habitudes du patient Alzheimer." Se lever et manger aux mêmes heures par exemple, ou bien encore emmener la nourriture que le malade apprécie.
Et dans le cas où le patient a déjà atteint un stade sévère de la maladie, l'aidant ne doit pas non plus hésiter à prendre des vacances… seul cette fois! Marguerite Mormal est convaincue: "Bien souvent, l'aidant n'ose pas ou culpabilise de laisser seul le malade. Or s'évader quelques jours est absolument recommandé! Pour pouvoir se ressourcer, reprendre des forces, se changer les idées…". Et de mentionner l'association "Baluchon Alzheimer" qui assure un accompagnement à domicile 24 heures sur 24. Ce remplacement temporaire de l'aidant principal offrant à celui-ci une belle possibilité de prendre quelques jours de répit.
Karell Robert
Journaliste santé
Partager et imprimer cet article
Le Dr Richard Restak (hôpital universitaire George Washington) affirme que la perte de mémoire n'est pas inévitable avec le vieillissement. Il pointe plutôt du doigt les...
Lire la suiteQuelques gouttes de liquide lacrymal. C'est tout ce qu'il faut, selon Marlies Gijs, biochimiste au Centre médical universitaire de Maastricht, pour détecter des maladies...
Lire la suiteLes personnes malentendantes qui n'utilisent pas d'appareil auditif peuvent être plus exposées au risque de démence que celles qui n'ont pas de déficience auditive, selon...
Lire la suiteL'apathie, la morosité, l'irritabilité et la méfiance sont des changements de comportement que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer peuvent présenter des ann...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteEntre 2004 et 2019, la démence s’est progressivement hissée parmi les causes de décès les plus importantes en Belgique. C’est ce qui ressort de nouvelles analyses de l’in...
Lire la suitePierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive