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Vivre après une opération de la prostate

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Erik Briers, rédacteur en chef de «Prostaatinfo»

En 2001, un cancer de la prostate est diagnostiqué chez Erik Briers (60 ans). Il subit quelques mois plus tard une ablation de la prostate. «Par chance, mon cancer a été pris en charge à temps et traité de la façon la plus adéquate.»

Il demande lui-même le test PSA

De par mon métier - je suis rédacteur en chef d’un magazine scientifique et technique consacré à la médecine de laboratoire - , j’avais déjà lu pas mal de choses sur le test PSA, utilisé dans le dépistage du cancer de la prostate. Cet examen est remboursé pour les hommes à partir de 50 ans en Belgique. Quand j’ai atteint la cinquantaine, en mai 2001, j’ai demandé à mon médecin généraliste de me faire ce test de dosage de la PSA.

Un long processus de diagnostic

Cette première analyse a révélé que mes taux sanguins de PSA étaient dans le rouge! Un deuxième test effectué quelques semaines plus tard a confirmé ces mauvais résultats. Une échographie, un toucher rectal et une biopsie ont aussi révélé qu’il y avait un problème avec ma prostate. Mais cela ne permettait toujours pas de confirmer le diagnostic de cancer de la prostate. Lors du troisième test PSA, les taux avaient doublé. Les biopsies complémentaires allaient dans la même – mauvaise - direction. Trois mois plus tard, les taux de PSA avaient encore fortement augmenté. Après d’autres examens complémentaires, le diagnostic de cancer de la prostate a été confirmé.

Une seule option: la prostatectomie

Dès le premier test PSA, je me suis largement informé sur le cancer de la prostate, même si le diagnostic n’était pas encore confirmé. J’étais donc préparé au traitement. Je savais que je risquais de subir une prostatectomie, une opération chirurgicale qui consiste à enlever la prostate.

Les nerfs pas épargnés

J’ai été opéré le 2 janvier 2002. J’ai eu la chance que la tumeur était encore complètement encapsulée: les tissus entourant la prostate n’étaient pas atteints. Mais, comme mon rectum s’est déchiré au cours de l’opération, les chirurgiens n’ont pas pu épargner les nerfs situés sur la prostate. Heureusement, ce type de complication se produit rarement.

Après ma sortie de l’hôpital, j’ai repris immédiatement le travail, malgré la fatigue des premières semaines qui ont suivi l’opération. Grâce aux séances de kinésithérapie, j’ai réussi après six mois à rester pratiquement au sec. Mon incontinence ne m’a d’ailleurs jamais confiné à la maison. Personne ne pouvait voir le petit réservoir accroché à ma jambe. Le seul ennui, c’est que dans les restaurant ou café, dans les toilettes des hommes, il n’y a pas de poubelles pour les protections urinaires.

Impuissance, conséquence de l’opération

Depuis mon opération, je ne peux plus avoir d’érection. Les nerfs sont tellement endommagés que même les médicaments facilitateurs de l’érection ne peuvent pas m’aider. Les injections de prostaglandines sont la seule option qui fonctionne dans mon cas.

Plus de traitement

Depuis mon opération, je n’ai plus dû suivre de traitement, mais je passe un contrôle tous les ans. Mes taux de PSA, provenant des tissus restant, sont revenus à la normale. Rétrospectivement, je me réjouis que mon cancer ait été détecté à temps. Le cancer de la prostate peut avoir de lourdes conséquences, même si la maladie évolue généralement très lentement. Je n’ai pas l’impression que le cancer de la prostate a eu un grand impact sur ma vie. Je fais encore tout comme avant.

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