Le dialogue entre médecin et patient est très important face au problème de la constipation. Parfois tabou, le sujet est aussi à la source de nombreuses inquiétudes (même si, dans la plupart des cas, la constipation ne représente en général aucun risque pour la santé). Le médecin déterminera d'abord si on est bien face à un phénomène de constipation (rappelons que la constipation se définit par une fréquence de selles inférieure à trois fois par semaine). Il évaluera ensuite son retentissement sur la qualité de vie. Les antécédents médicaux et chirurgicaux, les traitements médicamenteux, les habitudes alimentaires et le niveau d'activité physique seront également investigués.
L'examen de la zone rectale (toucher rectal) par le médecin permet de détecter la présence de selles accumulées, de lésions hémorroïdaires ou d'éventuelles anomalies (fissures, tumeurs...). Il permettra aussi d'évaluer le tonus du sphincter anal.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Hubert Piessevaux (Cliniques universitaires Saint-Luc).
Si le traitement ne permet pas d'améliorer la constipation et que la cause reste non identifiée, des examens complémentaires peuvent être pratiqués. La mesure du temps de transit colique permet de déterminer le degré de ralentissement du processus d'évacuation par le côlon. De très petits bouts de plastique radio-opaques ("pellets") sont ingérés par le patient. Les jours suivants, plusieurs radiographies sont effectuées afin de mesurer le temps que ces "pellets" mettent pour sortir de l'intestin. Cet examen permet aussi de déterminer quelle zone du côlon est particulièrement impliquée dans la constipation.
La manométrie ano-rectale permet de mesurer l'état du sphincter anal. Un petit ballonnet est placé dans le rectum et gonflé à l'aide d'une sonde, afin de simuler la présence de matières fécales. Les pressions exercées par le sphincter peuvent alors être mesurées.
Si le médecin suspecte la possibilité d'un cancer colique, une colonoscopie est généralement proposée. Elle consiste à explorer le côlon à l'aide d'un tuyau flexible muni d'une caméra. Cet examen nécessite une préparation du côlon pour le vider de ses déchets. La colonoscopie est généralement réalisée sous une anesthésie légère.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Hubert Piessevaux (Cliniques universitaires Saint-Luc).
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Dr Michèle Scaillon, HUDERF
Renée, 75 ans
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