Covid-19

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Publié le 27/02/2024 à 18:07

«Le risque d'une nouvelle pandémie est de 100%»

Quatre ans après l'épidémie de coronavirus, le risque d'une nouvelle pandémie est très élevé, selon les virologues.

Le Pr Marion Koopmans est la virologue la plus connue des Pays-Bas. En tant que Directrice du Département de Virologie de l'hôpital Erasmus de Rotterdam, elle s'est rendue en Chine avec une équipe de recherche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au printemps 2021. Sa mission: découvrir l'origine du coronavirus.

Pas d'indications que le coronavirus provenait d'un laboratoire

«Bien qu'il n'y ait pas encore de certitude à 100%, la possibilité la plus probable est que le virus se soit propagé des animaux à l'homme par le biais d'un marché de produits frais. Cette hypothèse fait encore l'objet d'un débat, mais c'est une conclusion du rapport que je soutiens également. Le Pr Koopmans a déclaré à la VRT NWS qu'il n'y avait pas d'indications que le virus provenait d'un laboratoire.» L'équipe de l'OMS pense que le coronavirus a été transmis à l'homme par les chauves-souris via un «hôte intermédiaire» (peut-être un autre animal). Le Pr Koopmans trouve donc inquiétant que, quatre ans après l'apparition de la pandémie, la Chine ne se soit pas encore penchée sur la question des marchés frais ou des marchés humides. Il s'agit de marchés où les animaux vivants sont échangés au grand jour et abattus sur place. «Il y a eu une interdiction pendant un certain temps, notamment en ce qui concerne l'élevage d'animaux sauvages. Mais il semble qu'entre-temps cela se produise à nouveau en abondance. C'est vraiment très imprudent, car il s'agit d'un risque connu.»

De nombreuses maladies proviennent du monde animal

Si l'on met tout cela bout à bout, ces faits ne sont pas vraiment encourageants. «La probabilité d'une nouvelle pandémie est de 100%», croit fermement Marion Koopmans. «Nous savons que de nombreuses maladies proviennent du monde animal et nous constatons que la probabilité augmente également pour toutes sortes de motifs. Je ne vois donc aucune raison pour que cela ne se reproduise pas.» Toutefois, le Pr Koopmans ne pense pas qu'il faille se contenter de regarder du côté de la Chine. «Bien sûr, cela peut se produire dans le monde entier. Toutefois, certaines situations à risque en Chine augmentent la probabilité d'une épidémie et d'une propagation des infections de l'animal à l'homme.»