Des chercheurs écossais ont étudié le risque d'hospitalisation pour Covid-19 chez les prestataires de soins et leur foyer.
L'étude a été menée auprès de 158 445 prestataires de soins, dont 90 733 (57,3 %) sont entrés en contact direct avec des patients, et 229 905 proches parents.
Pour la plupart des médecins en contact direct avec les patients et pour leur famille, le risque absolu estimé d'hospitalisation pour la Covid-19 était inférieur à 0,5 %, mais le risque était de 1 % et plus chez les soignants masculins âgés présentant une comorbidité.
Les professionnels de la santé et leur foyer représentaient un sixième des cas de Covid-19 admis à l'hôpital. Bien que le risque absolu d'hospitalisation soit généralement faible, les professionnels de la santé en contact direct avec des patients Covid et les membres de leur famille présentaient un risque d’admission pour Covid-19 deux ou trois fois plus élevé.
https://www.bmj.com/content/371/bmj.m3582
Pendant toute la durée de la pandémie, Sciensano a enregistré 39 quatrièmes infections, deux cinquièmes infections et une personne avec pas moins de six infections par la Covid-19.
Les réinfections, espacées de 90 jours, se produisent principalement lorsque les virus se multiplient et mutent. Cela se produit avec les virus courants du rhume, mais aussi avec les nouveaux variants du corona, comme les delta ou omicron BA.1 et BA.2.
«Les mutations peuvent contourner notre système immunitaire pendant une courte période», explique Steven Callens, professeur de maladies infectieuses à l'UZ Gent. «Un virus muté pénètre dans l'organisme et se lie à d'autres récepteurs que le variant précédent. Les cellules mémoire que nous avons constituées après l'infection précédente ne reconnaissent pas le virus immédiatement. Ce n'est qu'après un certain temps qu'elles se multiplient à grande vitesse et produisent des dizaines de milliers de cellules protectrices. Certaines d'entre elles restent ensuite inactives jusqu'à ce qu'elles rencontrent à nouveau le même agent pathogène.» «Si le temps entre deux infections augmente, et nous parlons d'environ deux mois, vous avez les mêmes chances de retomber malade qu'avec la première infection. Vous pouvez également être infecté à nouveau par le même variant. C'est pourquoi l'immunité de groupe n'a jamais été une option envisageable.»
Source: https://www.demorgen.be/tech-wetenschap/hoe-vaak-kun-je-eigenlijk-met-corona-worden-besmet~b74b63dc/
Suite aux mesures de confinement prises par le gouvernement, le télétravail s’est généralisé et les écoles ont fermé. Nombreux sont ceux et celles qui doivent du coup jongler entre leur travail et leur rôle de parent. Pas évident de gérer les demandes d’attention des chérubins tout en avançant sur un dossier urgent! Deux chercheuses de l’UCLouvain mettent en garde contre le burn-out parental et donnent quelques conseils pour gérer au mieux la situation.
1. Faites-vous confiance en tant que parent: vous y êtes arrivé(e) jusqu’ici. Pas de raison que ça change!
2. Privilégiez les moments de qualité: vos enfants sont à la maison, certes, mais vous ne devez pas pour autant passer tout votre temps avec eux! Donnez plutôt la priorité aux activités où vous prenez tous du plaisir à être ensemble. Pour le reste, concentrez-vous sur votre travail.
3. Repensez les règles et faites preuve de souplesse: à situation exceptionnelle, disposition exceptionnelle! N’hésitez pas à assouplir certaines règles.
4. Mettez les enfants à contribution: répartissez les tâches au sein de la famille, et laissez les plus petits choisir ce qu’ils doivent faire pour un maximum de motivation.
5. Structurez la journée de vos enfants: préparez un planning qui détaille les activités qu’ils auront à faire pendant la semaine, et pensez à y inclure des moments où ils s’occupent seuls!
6. Improvisez: saisissez les moments lorsqu’ils se présentent pour les vivre pleinement.
7. Soyez pragmatique dans votre éducation: ce n’est certainement pas le moment d’entrer en conflit avec vos enfants. Établissez une liste des comportements (exceptionnellement) acceptables et intolérables pour mettre les choses au clair.
8. Acceptez de ne pas être parfait(e): vous jonglez avec les rôles, mais à l’impossible nul n’est tenu! Vous n’êtes pas irréprochable, et dans une telle situation, c’est bien naturel. Vous n’êtes pas un mauvais parent pour autant.
9. Veillez l’un sur l’autre: coordonnez-vous avec votre conjoint(e), même si l’un de vous continue à travailler à l’extérieur pour optimiser la situation et vous soutenir l’un et l’autre au mieux.
10. Soufflez: si vous êtes sur le point de craquer, faites une pause et prenez un peu de temps pour vous pour souffler.
Source: UCLouvain
Une campagne de sensibilisation autour du vaccin contre le coronavirus est nécessaire afin d’augmenter la proportion de travailleurs vaccinés dans le secteur des soins de santé. La réticence est encore très marquée dans ce dernier, d’après le prestataire de services en ressources humaines, Liantis.
« Bon nombre de nos médecins du travail constatent que, dans les centres de soins, pas mal de fausses informations entourent le vaccin contre le coronavirus. L’efficacité du produit est remise en cause, entraînant un regain de méfiance », commente Sylvia Vanden Avenne, médecin contrôle en chef chez Liantis.
D’après une précédente enquête sur le vaccin, il ressort qu’à peine la moitié des collaborateurs des soins de santé se feront administrer la dose. « Les institutions de soins se démènent pour obtenir un taux de vaccination aussi élevé que possible au sein de leur établissement. Certaines promettent même des jours de congé supplémentaires ou d’autres récompenses. Il serait donc naïf de penser que nous allons atteindre un taux de 100% sans faire le moindre effort », poursuit Mme Vanden Avenne.
Une campagne de sensibilisation et d’information est donc nécessaire, selon Liantis. « Les autorités ont certes prévu des séminaires en ligne, mais nous constatons que de nombreux travailleurs se posent encore des questions.
Quel est l’impact du vaccin sur mes allergies? Quels sont les composants précis du produit? Nous devons pouvoir répondre à leurs interrogations personnelles dans les plus brefs délais. Ils ont déjà souffert pendant des mois, alors nous voudrions qu’ils puissent obtenir simplement une réponse à leurs préoccupations individuelles », estime-t-on chez Liantis.
Source : Belga
«Alors qu'il semblait que le SRAS-CoV-2 était en voie d'endémisation, les infections aux États-Unis sont de nouveau en hausse en mai 2022, et le nombre de cas signalés est probablement une sous-estimation grossière des infections réelles car de nombreuses infections ne sont pas signalées. Plusieurs facteurs permettent d'expliquer les tendances actuelles: l'émergence du sous-variant BA.2 d'Omicron et du sous-variant plus récemment identifiée appelé BA.2.12.1, la durabilité limitée de la protection contre l'infection tant par la vaccination que par une infection antérieure, et la levée des mesures (comme le port d'un masque) dans tout le pays.»
«Si de nombreuses questions subsistent quant à l'avenir de la pandémie, il est clair que le SRAS-CoV-2 ne sera pas complètement éradiqué. Cela signifie que nous devons continuer à nous adapter à la vie avec la Covid-19 et reconnaître qu'au cours de la prochaine phase de la pandémie, il y aura des moments où la transmission dans la communauté sera faible et où les précautions pourront être "réduites " et des moments où la transmission augmentera et où il faudra faire davantage pour atténuer les effets.»
«Si la Covid-19 évolue vers l'endémicité, la vie quotidienne n'en sera pas perturbée. Mais comme la transmission se poursuit et que l'on estime que 10 à 30 % des personnes présentent des symptômes pendant une longue période après l'infection, cette question devra faire l'objet d'une attention particulière afin de mieux définir le syndrome et les interventions possibles. Les données suggèrent que la vaccination peut réduire le risque d’infection pulmonaire et donc continuer à se concentrer sur l'amélioration de la couverture vaccinale devrait rester la pierre angulaire de la prévention et du contrôle du virus, non seulement au niveau local, mais aussi au niveau mondial.»
Source: https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2793011
Les mesures ont été renforcées dans le pays. Retrouvez, ci-dessous, les dernières recommandations du gouvernement fédéral.
Vous êtes libre de voyager. Les voyages à l'étranger ne sont pas interdits, mais fortement déconseillés.
Si vous utilisez les transports en commun et que vous avez plus de 12 ans, portez un masque ou une écharpe couvrant à la fois la bouche et le nez.
Vous ne pouvez pas être dans la rue entre minuit et 5h du matin.
Le télétravail est obligatoire si votre fonction le permet.
Les commerces non-essentiels ferment leurs portes. Toutes les activités qui exigent de la proximité (coiffure, esthétique...) cessent. Tous les cafés et restaurants sont fermés, mais il est toujours possible d'acheter des repas à emporter jusqu'à 22h. Les magasins de nuit ferment à la même heure. La vente d'alcool n'est plus autorisée après 20h. Les marchés restent ouverts, mais uniquement pour la vente de produits essentiels.
Il est encore possible d'avoir des contacts rapprochés avec une seule personne. La distance de sécurité d'un mètre cinquante ne doit pas être respectée. Inviter une personne chez soi est permis, mais pas plus. Les rassemblements à l'extérieur se limitent à quatre, avec le respect de la distance de sécurité.
Les crèches restent ouvertes. Les cours en présentiel sont suspendus jusqu'au 15 novembre pour les élèves du primaire et secondaire. Pour les étudiants en haute-école et à l'université, tous les cours se feront à distance jusqu'en janvier, sauf pour les BAC 1 qui pourront peut-être revenir sur place plus tôt.
L’objectif du projet de recherche COVIMPACT mené par Sciensano est d’approfondir nos connaissances sur le Covid de longue durée et les effets à long terme d’une infection sur la santé physique, mentale et sociale. Il existe cependant plusieurs définitions du Covid long.
Parmi les guides de pratique clinique actuels du Covid de longue durée, ceux du NICE (National Institute for Health and Care Excellence) sont fortement utilisés: les symptômes persistent ou se développent plus de trois mois après l’infection. Selon cette définition, 47% des participants déclarent avoir encore au moins un symptôme 3 mois après leur infection Covid-19, et 32% après 6 mois. Ces pourcentages sont basés sur les déclarations des participants. Six mois après une infection, la fatigue/l’épuisement est le symptôme persistant le plus fréquent chez les participants souffrant d’un Covid long (50%). Les autres symptômes persistants les plus fréquents après six mois sont :
Au total, 23% des participants déclarent avoir été diagnostiqués d’un Covid long par un professionnel de la santé six mois après leur infection. Ces différentes proportions représentent un cumul des cas sur la durée de l’étude et ne peuvent pas être simplement extrapolées à l’ensemble de la population belge infectée.
«Ces proportions sont influencées par la définition utilisée du Covid de longue durée ainsi que par le profil des participants au projet de recherche. On constate par exemple que la proportion du Covid long varie de 5% à 80% dans différentes études internationales, en fonction de la définition utilisée. Nos résultats sont similaires à ceux observés dans d’autres études qui appliquent les mêmes définitions et conditions», précise Pierre Smith, chercheur chez Sciensano.
À ce stade de la longue trajectoire de la pandémie, beaucoup de gens connaissent les symptômes classiques d'une infection au Covid-19: mal de gorge, toux désagréable, congestion, fièvre et fatigue excessive. Mais un petit groupe de personnes présente également des symptômes moins courants, qui peuvent ressembler à ceux des livres pour enfants: langue noire poilue, orteils violets, cicatrices sur le visage.
«Toute maladie infectieuse présente des symptômes communs et inhabituels», explique le Dr Mark Mulligan, spécialiste des maladies infectieuses au NYU Langone Health. «Et lorsque nous en saurons plus sur le coronavirus, dit-il, nous pourrons mieux comprendre les causes sous-jacentes de ces symptômes rares - mais jusque-là, il s'agit surtout de suppositions.» Les symptômes notables font partie du Covid depuis le début de la pandémie – la perte du goût et de l'odorat est devenue un signe inquiétant de la maladie. Le Covid peut également perturber le cycle menstruel, un effet secondaire que certaines femmes ont également signalé après la vaccination.
Une étude portant sur plus de 60.000 personnes testées positives au Covid-19 a révélé qu'un faible pourcentage d'entre elles souffraient de bourdonnements d'oreilles, de douleurs oculaires, d'éruptions cutanées, de marques rouges sur le visage ou les lèvres, de perte de cheveux et de douleurs articulaires inhabituelles. Une analyse plus large portant sur plus de 600.000 personnes en Grande-Bretagne a montré qu'une fraction des personnes atteintes du Covid ont également développé des plaies et des ampoules violettes sur leurs pieds et des engourdissements sur tout le corps, entre autres.
Les médecins ne savent pas exactement pourquoi seules certaines personnes développent ces symptômes inhabituels. La génétique pourrait jouer un rôle, selon le Dr Mulligan; le statut vaccinal pourrait également avoir une incidence, car une personne non vaccinée pourrait souffrir d'une infection plus grave, ce qui pourrait entraîner une évolution différente des symptômes. Les scientifiques ont également découvert que le coronavirus peut pénétrer dans la circulation sanguine chez une minorité de personnes, ce qui signifie qu'il est possible que le virus envahisse divers organes du corps et provoque des symptômes au-delà des voies respiratoires, a déclaré le médecin au New York Times.
Source: https://www.nytimes.com/article/unusual-covid-symptoms.html
Une nouvelle enquête menée en février par Harmony Healthcare IT auprès de 2040 milléniaux (âgés de 23 à 39 ans) a révélé que 69 % des personnes interrogées ont cherché en ligne des conseils en matière de santé et de médecine au lieu d'aller chez le médecin, et qu'un quart des personnes interrogées font confiance à Google pour diagnostiquer avec précision leurs symptômes. De même, une forte majorité (83 %) fait ses propres recherches, même après avoir entendu les conseils de son médecin, et 42 % font plus confiance à leurs propres recherches qu'à celles de leur médecin.
Fournir des ressources en ligne fiables
WebMD a été le site en ligne le plus consulté. Il a été utilisé par 71 % des personnes interrogées, suivi des articles d'actualité (27 %), de YouTube (26 %), des applications de santé (23 %), de FamilyDoctor.org (18 %), de Reddit (18 %) et de Everyday Health (16 %).
« En tant que médecins, nous devons nous assurer que nous fournissons les bonnes sources en ligne à consulter par les patients, qu'elles sont fiables et qu'elles ne sont pas biaisées sur le plan commercial ou professionnel », a déclaré le directeur du département de médecine cardiovasculaire de la Mayo Clinic, Amir Lerman.
La télémédecine en vogue
« Nous avons constaté que près de la moitié - 41 % - des personnes interrogées ont déclaré qu'elles préféraient consulter leur médecin virtuellement, ce qui correspond à la commodité que la télésanté apporte aux patients », a-déclaré M. Lerman.
« Une partie du travail peut être effectuée avant le rendez-vous grâce à l'augmentation des plateformes et des applications de santé numérique », a-t-il déclaré. Par exemple, « nous nous efforçons de réaliser une partie du bilan cardiaque à domicile en utilisant des appareils qui peuvent transmettre certaines des informations du patient à l'avance. »
L'impact de l'insécurité financière
Bien que davantage de milléniaux aient consulté un médecin généraliste, 43 % d'entre eux ont déclaré avoir ignoré un problème de santé, et 33 % ont dit l'avoir ignoré pendant plus d'un an.
En effet, près d'un quart (24 %) des personnes interrogées ont déclaré avoir contracté de nouvelles dettes médicales depuis le début de la pandémie, 28 % d'entre elles faisant état d'une augmentation de plus de 1 000 dollars.
De nombreux milléniaux ne veulent pas se faire vacciner
La vaccination est un sujet brûlant pour les Américains en général, et les milléniaux ne font pas exception. Seulement un peu plus de la moitié (55 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles se feraient vacciner contre le Covid-19, un quart ont déclaré qu'elles ne le feraient pas et un cinquième n'étaient pas sûres.
« Les milléniaux qui ont déclaré qu'ils ne se feraient pas vacciner étaient plus susceptibles de ne pas avoir de médecin traitant et d'obtenir des conseils médicaux en ligne plutôt que par l'intermédiaire d'un professionnel de la santé », a déclaré Collin Czarnecki, chercheur ayant contribué à l’enquête.
« Nos données montrent que les milléniaux se fient beaucoup à Internet pour obtenir des informations médicales, mais aussi que la désinformation joue beaucoup, ce qui peut avoir un impact sur leur opinion quant à l'opportunité de se faire vacciner », a-t-il ajouté.
Source : WebMD
Les résultats sont clairs: «Les pays où les femmes étaient à la tête du gouvernement ont obtenu de meilleurs résultats que les pays dirigés par des hommes, avec en moyenne 39,9% de décès confirmés en moins dus à la Covid-19», a déclaré le Dr Tan. «Ce chiffre peut être attribué au fait que les femmes dirigeantes prennent des mesures rapides et décisives, qu'elles ont une vision plus large de l'impact sur la société et qu'elles sont plus réceptives aux idées novatrices». En outre, «Elles sont plus réfractaires au risque de perte de vies humaines». Tous ces éléments «jouent un rôle essentiel dans la prévention et les résultats de la pandémie».
L'étude a analysé la réponse à la pandémie de 91 nations entre janvier et décembre 2020. De nombreux pays ont adopté des approches similaires pour contenir la propagation du virus, mais il existait toutefois des différences radicales en termes de morbidité et de mortalité, même en cas de contextes socio-économique et politique similaires, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande. L'étude a révélé que le rapport hommes-femmes, la densité de population, l'urbanisation et la corruption politique intensifiaient la gravité de l'expérience pandémique d'un pays. À l'inverse, il a été constaté que le leadership féminin, l'éducation, la diversité religieuse et la confiance du public dans le gouvernement réduisaient les taux d'infection et de décès.
«Nous avons identifié un ensemble de caractéristiques prédéterminées et spécifiques à chaque pays qui ont influencé de manière significative les résultats de la pandémie et nous espérons que les décideurs politiques les utiliseront pour gérer les risques lors de futures urgences sanitaires», a déclaré le Dr Tan. «Nos résultats soulignent l'importance de la prévention, plutôt que du traitement, pour réduire la morbidité et la mortalité liées à la Covid-19».
Sources: https://www.nature.com/articles/s41598-022-09783-9 https://www.uq.edu.au/news/article/2022/06/female-leadership-attributed-fewer-covid-19-deaths
«L'urgence publique mondiale causée par la Covid-19 est peut-être officiellement terminée, mais la pandémie se poursuivra pendant de nombreuses années encore. Il n'est pas non plus certain que les gouvernements aient tiré suffisamment d'enseignements de l'épidémie pour être prêts à lutter contre de nouveaux microbes susceptibles de provoquer des catastrophes encore plus graves.»
Telles sont les sombres conclusions des scientifiques qui ont réagi à l'annonce, le 5 mai, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne considérait plus la Covid-19 – dont plus de 7 millions de personnes sont mortes au cours des trois dernières années – comme une urgence de santé publique de portée internationale. La plupart des chercheurs se sont félicités de cette décision, car elle indique que la phase aiguë de l'épidémie de Covid-19 est désormais terminée. À son apogée, en janvier 2021, le taux de mortalité mondial dépassait les 100.000 personnes par semaine. Au début du mois de mai, il est tombé à environ 3.500.
Toutefois, les autorités sanitaires et les scientifiques ont également souligné que l'immunité contre la maladie reste de courte durée, tandis que les restrictions précédemment imposées pour empêcher les gens de s'infecter les uns les autres ont été considérablement assouplies. «De nouvelles vagues d'infection sont donc inévitables», ont-ils averti.
Des symptômes respiratoires modérés aux lésions organiques critiques dont les suites peuvent perdurer, telle est la variabilité du tableau clinique individuel de la COVID-19. Voilà qui complexifie la prédiction de l’effet exact de l’infection. Mais, plus les scientifiques se penchent sur la question, plus ils découvrent des informations à ce propos. Une étude récente a ainsi révélé qu’un patient COVID-19 sur 10 subit une perte auditive(1).
Lors de la contamination, le virus de la COVID-19 s’attaque à différents types de cellules, dont aussi les cellules épithéliales (la couche cellulaire externe) de l’oreille moyenne. Bien qu’on ne formule encore à l’heure actuelle que des suppositions quant au mécanisme exact, on soupçonne toutefois que le virus provoque une inflammation de l’oreille moyenne. Ce type d’infection peut entraîner la destruction des cellules et une accumulation de liquide dans l’oreille moyenne, ce qui a déjà été lié précédemment à une lésion auditive(2). La COVID19 peut donc être à la base d’une perte auditive, associée ou non à des acouphènes (bourdonnements d’oreille), des vertiges (étourdissements) et une otalgie (sensations douloureuses dans l’oreille).
Que se passe-t-il si, avant d’avoir contracté la COVID-19, vous souffriez déjà d’une perte auditive? Le virus de la COVID-19 peut-il l’agraver? La réponse à cette question en est aussi au stade des balbutiements. Des patients atteints d’acouphène ont indiqué que leur maladie s’est agravée avec la COVID-19, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde(3). Il faut noter par ailleurs que ce n’est pas uniquement l’effet de l’infection même, mais que cela peut aussi être une conséquence de la modification du milieu de vie en raison de la pandémie. Par exemple: adaptation des conditions de travail avec davantage de télétravail, moins de contacts sociaux, garde des enfants à la maison. Le stress, les troubles anxieux, la dépression, le manque de sommeil et l’irritation provoqués par ces nouvelles conditions de vie contribuent aussi à l’agravation des symptômes de l’acouphène.
Indépendamment des conséquences directes de la COVID-19, des effets indirects peuvent aussi nuire considérablement aux malentendants. Le port du masque étouffe notre voix et nous rend moins compréhensibles. Hausser le ton permet de résoudre en partie ce problème, mais les personnes qui communiquent principalement par le langage des signes et la lecture sur les lèvres n’ont malheureusement pas d’alternative(4). Si le port du masque est une bénédiction pour lutter contre la propagation du virus, c’est aussi une malédiction pour les personnes appareillées. Leur prothèse auditive peut être accidentellement arrachée lors du retrait du masque et tomber par terre avec toutes les conséquences que cela peut entraîner.
Il est actuellement difficile d’estimer l’évolution future d’une perte auditive après contamination au coronavirus. Il vous est toutefois fortement recommandé de consulter votre médecin si vous pensez être dans ce cas. Le traitement précoce d’une perte de l’audition induite par un virus peut en effet avoir un effet positif et éviter d’éventuelles lésions supplémentaires.
(1)F Koumpa, C Forde, J Manjaly, «Sudden irreversible hearing loss post COVID-19», BMJ Case Rep. 2020; 13(11):e238419. (2)J Saniasiaya, «Hearing Loss in SARS-CoV-2: What Do We Know?», Ear Nose Throat J. 2021: 100(2_suppl):152S-154S. (3)E Beukes, D Baguley, L Jacquemin, M Lourenco, P Allen, J Onozuka, D Stockdale, V Kaldo, G Andersson, V Manchaiah, «Changes in Tinnitus Experiences During the COVID-19 Pandemic», Front Public Health. 2020. (4)E Trecca, M Gelardi, M Cassano, «COVID-19 and hearing difficulties», Am J Otolaryngol. 2020;41(4):102496.
Selon les estimations, une personne sur cinq dans le monde souffre d’une maladie sous-jacente qui pourrait augmenter sérieusement le risque de Covid-19 en cas d’infection.
On estime que 1,7 milliard de personnes, soit 22 % de la population mondiale, ont au moins une maladie sous-jacente (maladie rénale chronique, diabète, maladie cardiovasculaire, maladie respiratoire chronique) qui pourrait augmenter leur risque de contracter une forme grave du Covid-19 en cas d’infection. C’est ce que montre une étude publiée dans The Lancet Global Health.
« Maintenant que les pays réduisent leur confinement, les gouvernements cherchent des moyens de protéger les plus vulnérables contre un virus qui est toujours en circulation. Nous espérons que nos estimations fourniront des indications utiles pour concevoir des mesures de protection des personnes exposées à un risque accru de maladie grave. Il peut s’agir de conseiller aux personnes atteintes de maladies sous-jacentes de prendre des mesures de distance sociale adaptées à leur niveau de risque, ou de leur donner la priorité pour la vaccination », a déclaré Andrew Clark, maître de conférences à la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM), au Royaume-Uni.
Dans un commentaire d’accompagnement, le professeur Nina Schwalbe (qui n’a pas participé à l’étude) de la Mailman School of Public Health de l’Université de Columbia déclare qu’une meilleure compréhension des facteurs de risque aide à prendre les mesures appropriées. « Ceci contribue à dissiper l’idée fausse selon laquelle tout le monde est également exposé au risque d’une maladie grave. Comme le notent les auteurs, il est temps de passer d’une approche unique à une approche qui se concentre sur les personnes les plus à risque. Cela devra être fait à la fois au niveau individuel et au niveau communautaire. Compte tenu de la pertinence des déterminants sociaux, une telle approche nécessite une amélioration urgente de la communication sur le Covid-19 ; de l’accès aux services de santé, y compris les soins palliatifs, pour ceux qui sont déjà socialement vulnérables ».
https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(20)30264-3/texte intégral
Il est de plus en plus évident que le coronavirus peut causer des problèmes neurologiques, y compris des AVC. Il est frappant de constater que ce sont souvent les personnes en dessous de la cinquantaine qui sont touchées et qui ne présentent pas les symptômes du virus avant d'avoir subi un AVC. Les chercheurs ne savent pas encore pourquoi, alors que la réponse à cette question est importante pour le traitement. Au début de la pandémie, ce sont surtout les dommages causés par le virus aux organes respiratoires qui ont retenu l'attention, mais même à cette époque, on a signalé des dommages au cerveau. Certains patients étaient très confus et désorientés, d'autres souffraient d'encéphalite et d'inflammation du tissu cérébral, d'autres encore de lésions de la myéline. Entre-temps, on signale de plus en plus souvent des troubles neurologiques, et un certain nombre d'autres affections ont été ajoutées à la liste des plaintes : maux de tête, pertes de mémoire, pertes d'odorat et de goût, et accidents vasculaires cérébraux - dommages causés à une ou plusieurs parties du cerveau par des saignements ou parce que l'apport sanguin à ces parties a été réduit ou coupé. La revue Nature a donc pensé qu'il était temps de dresser la liste de tout ce que nous savons sur le phénomène, mais aussi de ce que nous ignorons. Après tout, plusieurs questions importantes demeurent sans réponses : combien de patients développent des troubles neurologiques et, surtout, ces troubles sont-ils causés par une infection du cerveau par le coronavirus ou sont-ils le résultat d'une réaction violente du système immunitaire à une infection contractée ailleurs ? Selon une étude de l'Université du Western Ontario, près de la moitié des patients de moins de 50 ans ayant subi une attaque cérébrale ne présentaient aucun autre symptôme visible du virus avant cette dernière. « L'une des conclusions les plus étonnantes de cette étude est que de nombreux patients de moins de 50 ans étaient complètement asymptomatiques lorsqu'ils ont eu un accident vasculaire cérébral dû au Covid-19. Cela signifie que chez ces patients, l'attaque était le premier symptôme de la maladie », a déclaré le professeur Luciano Sposato, spécialiste des attaques vasculaires cérébrales à la Western University.
https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2020/09/17/covid-19-kan-de-hersenen-beschadigen-ook-bij-jonge-patienten-zo/
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Insomnie
Lymphomes
Maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI)
Oeil infecté, irrité ou sec
Sclérose en plaques
Soins de plaies
Syndrome du grêle court (SGC)