Publié le 14/09/2020 à 13:46
Le 14 mars, la première de toute une série de mesures contre le coronavirus est entrée en vigueur. Quelle a été l’ampleur de leur impact mental et qu’en est-il de l’avenir maintenant que la période la plus sombre de l’année est à notre porte ? VRT NWS a interrogé le psychiatre Dirk De Wachter et la psychologue Inez Germeys. « Je pense que cette situation aura un effet psychologique important à long terme plutôt qu’à court terme », déclare Germeys.
« Avec le recul, l’effet sur le bien-être psychologique est moindre que ce que nous pensions au départ », déclare la psychologue et professeur Inez Germeys (KU Leuven) à VRT NWS. « Par exemple, il n’y a plus eu d’admissions dans les hôpitaux psychiatriques. Les mesures ont certainement eu un effet, mais cela semble moins spectaculaire que ce que l’on craignait au départ ».
La solidarité massive du début, il suffit de penser aux rassemblements à 20 heures pour applaudir le corps médical, y a certainement contribué, selon elle. « Les gens ont eu le sentiment que nous devions tous passer par là ensemble. Cet objectif commun a créé une sorte de résilience chez les gens », constate la psychologue. « Cette unité a maintenant disparu. »
Nous attendons avec impatience les effets à long terme de la crise du coronavirus. « Rester longtemps dans des situations stressantes, perdre votre emploi et ses relations qui sont amenées à rester sous pression. Ce sont tous des facteurs qui ne vous aident pas à vous sentir bien », dit Germeys. « Il est certain qu’une telle addition peut, à terme, augmenter le risque de diverses maladies mentales. »
Les premières mesures importantes contre le coronavirus ont été prises au début du printemps. En attendant, les jours sont de plus en plus courts et une période sombre de l’année approche. « Nous avons plus de problèmes psychologiques en automne et en hiver », explique le psychiatre et professeur Dirk De Wachter (KU Leuven) à VRT NWS. « Ça s’ajoute en plus du reste maintenant. »
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