
Publié le 19/12/2011 à 15:32
Pour certains, l’alcool serait un excellent aphrodisiaque; pour d’autres, il ne favoriserait que la panne sexuelle... Quel est l’impact réel de la consommation d’alcool sur l’érection?
Alcool et érection, une liaison dangereuse? Les avis divergent! Pour certains, bière, whisky et autres boissons alcoolisées constitueraient d’excellents aphrodisiaques et permettraient de décupler les qualités viriles de ceux qui les ingèrent... Pour d’autres, boire avant de passer à l’acte serait au contraire une bien mauvaise idée. Qu’en est-il réellement?
Au-delà de ces deux visions diamétralement opposées, la relation entre alcool et érection est en réalité beaucoup plus nuancée! Tout est une histoire de quantité... Un ou deux verres semblent en effet améliorer la qualité de l’érection. Cette amélioration aurait toutefois une origine psychologique. La personne qui a bu quelques verres d’alcool peut obtenir une meilleure érection en partie parce qu’elle s’attend à ce que l’alcool lui fasse cet effet. Autre raison: l’effet désinhibant de l’alcool peut libérer l’imagination, favoriser le désir et réduire une anxiété parfois à l’origine de pannes sexuelles.
Par contre, à partir de quelques verres d’alcool, l’effet s’inverse et des difficultés à obtenir une érection ou à la maintenir peuvent survenir... Cet impact négatif sur l’érection est d’autant plus marqué que les quantités absorbées sont importantes. Ces difficultés sont toutefois transitoires et disparaissent en même temps que les effets de l’alcool.
Peut-on dès lors considérer la consommation modérée d’alcool comme un bon moyen d’améliorer l’érection et les performances sexuelles? Absolument pas! Boire pour de telles raisons peut devenir une porte d’entrée vers l’alcoolisme. Une dépendance à l’alcool qui, outre ses effets dévastateurs sur la santé et la vie sociale, peut également être à l’origine de troubles de l’érection prolongés. En cause: une atteinte du foie, des nerfs qui contrôlent l’érection ou encore une diminution du taux de testostérone, l’hormone mâle qui joue un rôle prédominant dans l’émergence du désir sexuel. Au total, 63% des patients alcooliques souffriraient de troubles de l’érection (1).
Si les troubles de l’érection sont dus à une consommation chronique d’alcool, la première chose à faire est d’arrêter de boire. Dans certains cas, le sevrage peut suffire à améliorer la qualité des érections. Par contre, si des lésions du foie ou des nerfs sont présentes, il n’améliorera pas forcément le problème. Au mieux, empêchera-t-il la dysfonction érectile de s’aggraver. L’utilisation de médicaments facilitateurs de l’érection peut alors permettre de retrouver des érections de qualité. N’hésitez donc pas à en parler avec votre médecin traitant.
(1) Jensen SB. Sexual function and dysfunction in younger married alcoholics. A comparative study. Acta Psychiatr Scand 1984;69:543-9.
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Pr Dirk Michielsen, urologue à l’UZ Brussel
Leen Delahaye, sexologue au sein du <a class="link" href="http://www.groepspraktijk-facet.be" target="\_blank">cabinet de groupe Facet</a>
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