Publié le 21/11/2011 à 15:31
Environ 160 enfants sur un million souffrent d'insuffisance rénale. Chez eux, la maladie s'accompagne souvent de troubles de la croissance. Heureusement des solutions existent!
Déjà pas facile pour les petits d'être malade… Les enfants atteints d'insuffisance rénale chronique sont en outre souvent trop petits pour leur âge! Moqueries, manque de confiance en soi… Cette situation peut être source de souffrance. Heureusement, ce retard de croissance peut être résorbé. Comment? En corrigeant les différents dérèglements qui peuvent en être responsables.
Outre la production d'urine, les reins sont notamment responsables de la "détoxification" du sang. En cas d'insuffisance rénale, ils ne remplissent plus bien cette fonction. Suite à l'augmentation de l'acidité du sang (acidose), certaines protéines sont dégradées plus rapidement, avant qu'elles n'aient eu le temps d'agir. Parmi ces protéines, la somatropine ou "hormone de croissance", responsable de la croissance des enfants.
L'insuffisance rénale va également provoquer des bouleversements hormonaux, notamment l'installation d'une résistance à l'action de l'hormone de croissance. La somatropine est toujours produite en quantité suffisante mais les récepteurs sensés réagir à son action ne sont plus aussi sensibles. Résultat, elle ne donne plus l'effet escompté sur la croissance.
L'enfant en insuffisance rénale présente aussi souvent une perte d'appétit. En cause : les toxines non éliminées par les reins qui coupent l’appétit et/ou le régime alimentaire imposé par la maladie. L'enfant peut également se sentir nauséeux à cause du traitement. De plus, les apports nutritionnels sont "brûlés" plus vite par l'organisme. Le corps ne reçoit donc plus ce dont il a besoin pour grandir!
Les reins contribuent également au maintien de la teneur en calcium de notre corps, nécessaire notamment à la formation du squelette. Comment? En activant la vitamine D, ce qui favorise l'absorption du calcium alimentaire par l'intestin. En cas de carence en vitamine D, l'enfant peut souffrir de rachitisme: un trouble de croissance du squelette, provoquant des déformations osseuses.
La solution? Traiter les effets secondaires de l'insuffisance rénale (correction de l'acidose, contrôle de l'urémie, dialyse) et optimaliser la nutrition (apports caloriques et protéiques). Si la croissance ne s'améliore pas, l'enfant peut avoir accès à un traitement à l'hormone de croissance. Le but? Littéralement noyer les récepteurs de somatropine d’hormone de croissance, afin d'augmenter les chances qu'ils réagissent, malgré leur insensibilité. Des options efficaces qui permettent à la plupart des enfants d'atteindre une taille adulte normale.
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