Publié le 23/02/2011 à 23:09
Des chercheurs ont identifié un acteur-clé du cercle vicieux "hypertension - insuffisance rénale".
Entre hypertension artérielle et insuffisance rénale, les liens sont étroits. Chacune pouvant avoir un impact sur l'autre: la pression artérielle élevée est nocive pour les reins et va aggraver l'insuffisance rénale. A l'inverse, une maladie rénale peut conduire à l'apparition d'une hypertension artérielle. La prévention et le traitement de l'insuffisance rénale passe donc par une meilleure maîtrise de l'hypertension artérielle.
Une équipe de chercheurs du Medical College of Georgia a récemment découvert que des facteurs tels que le stress ou une alimentation non équilibrée favoriseraient non seulement l'hypertension artérielle, mais élèveraient aussi le niveau de l'hormone angiotensine II, un agent vasoconstricteur puissant diminuant le diamètre des vaisseaux sanguins. L'hormone angiotensine II augmenterait à son tour le niveau d'endothéline, une substance qui possède des propriétés inflammatoires et peut agir elle aussi comme agent vasoconstricteur.
C'est cette substance (l'endothéline) et la réaction en chaîne qu'elle provoque que les chercheurs estiment responsables de l'inflammation et de la destruction de la fonction rénale. L'endothéline augmenterait en effet le nombre de lymphocytes T dans les reins. Les lymphocytes T (ou cellules T) sont des globules blancs qui ont pour fonction de protéger l'organisme de certaines maladies mais qui peuvent - dans certains cas comme celui-ci - avoir un rôle défavorable pour l'organisme. Cette combinaison d'endothéline, de lymphocytes T et d'autres cellules immunitaires provoquerait une inflammation et altérerait la fonction rénale.
Les réactions inflammatoires sont de plus en plus souvent identifiées comme contributeurs majeurs d'une série de maladies, du cancer aux maladies cardiovasculaires. "Les médiateurs ou processus inflammatoires qui aggravent l'hypertension artérielle sont désormais analysés dans le but de trouver des thérapies qui permettraient de les contrer et ainsi de mieux contrôler l'hypertension et les maladies associées, comme l'insuffisance rénale", explique le Dr Karthik Krishnan. Ce dernier espère que la découverte sur l'endothéline permettra un jour d'identifier les patients à risque avant que leurs reins ne soient atteints. Les inhibiteurs de l'endothéline, déjà utilisés comme traitement de l'hypertension pulmonaire, pourraient en effet prévenir la destruction de la fonction rénale chez ces patients.
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