Lucien, 54 ans
Transplanté en 2004, Lucien van Staen, 54 ans, a remporté de nombreuses médailles en natation et en athlétisme aux jeux européens et aux jeux mondiaux pour dialysés et transplantés. Une passion qui permet d'encourager le don d'organes à travers le monde.
Fin des années 80, alors que je n'avais aucun symptôme, une prise de sang a révélé la présence d'une glomérulonéphrite aiguë (inflammation ou lésions des glomérules, les filtres composant les reins). Je n'avais plus que 50% de ma capacité rénale. Par la suite, lorsque mon état s'est aggravé, j'ai été dialysé pendant 13 mois. J'ai finalement été transplanté en 2004.
C'est à l'hôpital que j'ai eu vent de cette initiative, par une infirmière. Comme j'avais l'occasion de partir avec l'Association Sportive Belge pour Transplantés et Dialysés, je me suis lancé. C'était en 2004, aux jeux européens de Slovénie. J'avais été transplanté 5 mois auparavant. J'y ai remporté la médaille d'argent au 50 mètres nage libre. L'année suivante, aux jeux mondiaux qui se sont déroulés au Canada (les jeux européens et mondiaux se déroulent alternativement tous les deux ans), j'ai remporté deux médailles de bronze en athlétisme, aux 100 mètres et 200 mètres. Depuis, j'ai participé et remporté des médailles chaque année jusqu'aux jeux européens qui se sont déroulés en Allemagne durant l'été 2008.
Le plus difficile est de parvenir à se remuscler. Par ailleurs, quand j'ai recommencé à faire du sport, le greffon me faisait mal, et puis il y avait aussi les effets secondaires des médicaments anti-rejet. Au début, j'ai dû "mordre sur ma chique".
Je m'entraîne 7 à 8h par semaine, seul ou en groupe.
Les jeux pour transplantés et dialysés, qui existent depuis 1980, sont un bon moyen de promouvoir le don d'organes dans le pays où ils se déroulent. Actuellement, il y a encore trop peu de promotion et, à moins d'avoir eu quelqu'un de concerné dans sa famille, rares sont les gens qui font la démarche de signer la déclaration autorisant le prélèvement d'organes. J'apprécie aussi de revoir les mêmes personnes chaque année, et puis il y a le goût du sport, même si c'est aussi très fatiguant. Heureusement, j'ai la chance d'être accompagné chaque année par mon frère et par les autres athlètes belges. Nous nous soutenons tous mutuellement!
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