Publié le 05/09/2012 à 15:08
Est-il possible de souffrir de la maladie d’Alzheimer sans avoir de problèmes de mémoire? Un tiers des patients atteint par une forme précoce de la maladie seraient dans ce cas. Conséquence: un diagnostic parfois mal posé.
Les troubles cognitifs, et en particulier de la mémoire, sont typiques de la maladie d’Alzheimer. Et pour cause, les oublis en sont généralement le premier symptôme. Mais il semblerait qu’avoir une mémoire d’éléphant et la maladie d’Alzheimer ne soient pas pour autant inconciliables... Un tableau à contre-courant qui serait plus fréquent chez les patients qui souffrent d’une forme précoce de cette forme de démence.
Le principal facteur de risque de la maladie d’Alzheimer? L’âge. Plus on vieillit, plus on a de probabilités de la développer. Elle toucherait par exemple 1 à 6% des plus de 65 ans contre 20 à 40% des plus de 80 ans. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas possible de développer la maladie avant 65 ans. Chez certaines personnes, elle apparaît plus tôt, parfois dès la quarantaine. Ces cas restent toutefois rares. Particularité de ces patients «jeunes»: nombre d’entre eux ne présenteraient pas de troubles de la mémoire aux premiers stades de la maladie.
Selon des chercheurs espagnols, jusqu’à 37% des patients souffrant de démence précoce – avant 65 ans donc – n’auraient aucun trouble de la mémoire lorsque celle-ci se déclare. Chez ces patients, la maladie se manifeste alors de diverses manières :
Des troubles visuo-spatiaux (difficultés à comprendre une image ou à évaluer une distance) ou des troubles du langage peuvent également être le premier symptôme de la maladie d’Alzheimer.
Des personnes jeunes, sans aucun problème de mémoire... Difficile de voir en elles d’éventuels malades d’Alzheimer, y compris pour les médecins. 57% des participants à l’étude qui présentaient ces symptômes atypiques avaient en effet été mal diagnostiqués dans un premier temps. Pour une bonne partie d’entre eux, le diagnostic n’avait toujours pas été posé. Pour le moins problématique! Surtout quand on sait qu’un accompagnement et une prise en charge adéquate permettent d’améliorer la qualité de vie des patients... à condition de poser le bon diagnostic.
Sources: Balasa, M., Gelpi, E., Antonell, A., Rey, M.J., Sanchez-Valle, R., Molinuevo, J.L., Llado, A. Clinical Features And Apoe Genotype Of Pathologically Proven Early-Onset Alzheimer Disease. Neurology. May 2011, Volume 76, Issue 20, pages: 1720-1725.
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