Publié le 25/11/2012 à 19:10
Face aux oublis, aux changements de comportement d’une personne atteinte d’une démence, les petits-enfants peuvent parfois se sentir perdus. Comment leur expliquer la maladie d’Alzheimer?
Pourquoi papy ne me reconnaît plus? Pourquoi se comporte-t-il parfois bizarrement? Ces questions ne sont pas rares dans la bouche des enfants dont l’un des grands-parents souffre de la maladie d’Alzheimer. Il n’est malheureusement pas toujours évident d’expliquer une maladie dont certains aspects nous échappent parfois. Comment réagir face à de telles interrogations?
Qu’un enfant se pose de telles questions, quoi de plus normal? Mais attention à ne pas le prendre à la légère. Éviter de répondre pour «protéger» l’enfant ou par peur de mal faire peut s’avérer contre-productif. En l’absence d’explications, il n’est pas rare que l’enfant établisse sa propre théorie. Au risque de parfois mal interpréter la situation ou d’y projeter ses angoisses. Il peut alors se sentir exclu, coupable ou encore développer une rancœur vis-à-vis de la personne. Avec le temps, il peut même s’imaginer qu’il est normal de ne plus aller voir son grand-père, qu’il est normal de ne plus lui parler ou de le considérer comme un enfant.
Il est donc important de prendre le temps de parler de la maladie d’Alzheimer avec l’enfant et de ne pas le mettre à l’écart de la personne atteinte de démence.
N’hésitez pas à en discuter directement avec lui. Expliquez-lui, par exemple, qu’on ne connaît pas vraiment les causes de cette maladie, qu’elle ne se guérit pas ou encore qu’elle n’est pas contagieuse. Il peut également être intéressant d’expliquer les difficultés que la personne malade rencontre au quotidien pour se souvenir d’un événement, d’un nom, d’un mot, pour retrouver son chemin, pour reconnaître un objet... Tout cela en partant de l’expérience vécue et en donnant des exemples concrets.
Partir des croyances, des théories et des explications de l’enfant est souvent plus facile pour y greffer les explications adaptées à son âge. Demandez ce qu’il en pense, ce qui l’inquiète ou lui fait peur. Encouragez-le à proposer des idées ou des astuces au quotidien. Les enfants sont souvent surprenants par leur créativité et leur spontanéité dans la communication avec les malades.
N’hésitez pas à souligner le fait qu’il s’agit toujours de la même personne, même si le comportement change ou si progressivement certaines compétences se dégradent. C’est toujours son papy ou sa mamy!
Besoin d’un point de départ à la discussion? Des livres illustrés et des bandes dessinées destinées aux enfants, «Ma grand-mère Alzha... quoi?» ou «Al Zimmer» par exemple, peuvent servir de support à une discussion en famille autour de la maladie d’Alzheimer. Il est possible de se procurer certains de ces ouvrages auprès du Centre de documentation d’Alzheimer Belgique ou auprès de la Ligue Alzheimer.
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