
Publié le 23/02/2011 à 23:08
Pour une fois qu'on a l'occasion d'en dire davantage sur le quotidien de l'aidant du patient Alzheimer, n'hésitons pas? Car si la vie du malade change, nul doute, celle de l'aidant également. Découvrons de suite les contraintes que cette responsabilité entraîne et les souhaits qu'elle suscite. Deuxième et dernière partie.
A l’unanimité, les aidants notent un changement au niveau de leurs activités sociales et récréatives. C'est compréhensible lorsque nous apprenons qu'ils sont présents près du malade en moyenne 18 heures sur 24. Sur ces 18 heures, ils en consacrent 10 à l'accompagnement direct: faire à manger, donner à boire, effectuer la toilette… Quant à l'accompagnement indirect, se rendre chez le pharmacien ou s'occuper de l'administratif, il occupe 5 heures de leur semaine. Fort heureusement, dans 84 % des cas, les aidants disposent d'au moins une personne pour les soutenir dans la prise en charge du patient: un membre de la famille, une infirmière, un kinésithérapeute ou une aide sociale. Besoin malgré tout d'une petite pause? C'est évident! La moitié des accompagnateurs parlent d'une heure par jour. A quoi l'utilisent-ils? A s'occuper d'eux! A se détendre et à entretenir leur vie sociale.
Une vie bien remplie donc… mais où les doutes s'immiscent. Plus de la moitié des aidants craignent de ne plus pouvoir assumer cette tâche un jour. "J'ai peur qu'il m'arrive quelque chose." "Suis-je capable de tenir le coup?." Et 12 % d'entre eux se sentent impuissants: "A quoi faut-il s'attendre?". Malgré ces incertitudes, la moitié affirme "être prête à aller jusqu'au bout." Les seuls facteurs qui pourraient mettre en cause cette résolution seraient l'aggravation de la maladie, la dépendance totale du malade ou l'épuisement de l'aidant lui-même. Alors seulement, dans 64 % des cas, ils pourraient envisager d'institutionnaliser le patient.
Côtoyer la vie quotidienne d’un malade entraîne bien entendu des revendications. Ou du moins des souhaits pour que la situation soit facilitée ou adoucie. 79 % des accompagnateurs désirent, par exemple, que le gouvernement investisse davantage pour l'encadrement du patient Alzheimer. Les deux tiers voudraient également que les structures pour obtenir un dédommagement ou une allocation spécifique soient moins complexes. Par ailleurs, la majorité réclame davantage d'informations. Sur les symptômes et l'évolution de la maladie d'abord. Sur la façon de gérer une personne atteinte d'Alzheimer ensuite. Et puis, pour conclure, faut-il signaler cette évidence… La quasi-totalité des aidants souhaitent que l'on trouve un traitement qui permette au patient d'être indépendant plus longtemps.
(*) Une étude réalisée par MédiStrat, Marketing Research et Strategic Ressort, à la demande du laboratoire pharmaceutique Lundbeck.Partager et imprimer cet article
26 03 2025
L’analyse des échantillons salivaires révèle que la présence importante de bactéries Neisseria et Haemophilus est corrélée à de meilleures performances dans des tests év...
Lire la suite
30 01 2024
Le Dr Richard Restak (hôpital universitaire George Washington) affirme que la perte de mémoire n'est pas inévitable avec le vieillissement. Il pointe plutôt du doigt les...
Lire la suite
06 12 2023
Quelques gouttes de liquide lacrymal. C'est tout ce qu'il faut, selon Marlies Gijs, biochimiste au Centre médical universitaire de Maastricht, pour détecter des maladies...
Lire la suite
20 04 2023
Les personnes malentendantes qui n'utilisent pas d'appareil auditif peuvent être plus exposées au risque de démence que celles qui n'ont pas de déficience auditive, selon...
Lire la suite
12 01 2023
Ce test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suite
Pierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive