Publié le 23/02/2011 à 23:08
Arrive le moment où l'état de santé d'une personne atteinte d'Alzheimer ou sa prise en charge deviennent trop contraignants. Le placement dans un établissement s'avère donc nécessaire. Mais vers quelle structure orienter le patient? Plutôt MR ou MRS? Eclairage avec Marie-Pierre Delcour, directrice de l'asbl Infor-homes Bruxelles.
La maison de repos (MR) et la maison de repos et de soins (MRS) s'adressent, toutes deux, aux personnes âgées de plus de 60 ans. Elles proposent un hébergement de longue durée. En plus du logement, l’une et l’autre offrent toute une panoplie de services: soins ménagers, familiaux, hôteliers… Où se marque, alors, la distinction entre les deux? "La principale différence, explique Marie-Pierre Delcour, c’est que le volet "nursing" est beaucoup plus développé dans la MRS. En d’autres termes, cela signifie qu’elle accueille les patients les plus lourdement dépendants. Ceux qui éprouvent des difficultés pour marcher, s’habiller, faire leur toilette ou manger seuls. Elle se rapproche davantage de la structure hospitalière en offrant un encadrement médical et infirmier plus adapté." En effet, en plus des normes régionales, la MRS doit répondre à des normes édictées au niveau fédéral. Les exigences de quota et de qualification du personnel y sont donc supérieures.
Qu’advient-il du portefeuille du patient dans ces deux types d’établissements? La MRS peut, a priori, paraître plus chère que la MR. Mais selon Marie-Pierre Delcour, ce n’est bien souvent qu’une fausse apparence. "Les prix en maison de repos méritent d'être toujours décortiqués. Il faut analyser en profondeur ce qui est inclus et ce qui ne l’est pas." A titre d'exemple, les prestations du kinésithérapeute sont insérées dans le forfait de la MRS. Au contraire, en MR, les soins de kinésithérapie font l'objet d'une tarification à l'acte. "Cela donne l'illusion d’énormes différences. Différences qui, en réalité, ne sont pas si tranchées", affirme la directrice d’Infor-homes.
Précisons cependant que, si nous établissons ici une différence entre les deux structures, la majorité des résidences propose et des lits MR, et des lits MRS. "En effet, à Bruxelles, seul 1,5 % des établissements ne présente que des lits MRS. 27 % offrent uniquement des lits MR. Et 64 % sont mixtes", précise la directrice d’Infor-homes. Au sein de ces maisons mixtes, tout est une question de gestion. Si certains responsables séparent les lits par étage, d’autres préfèrent laisser le patient dans le même lit et ce, malgré l’aggravation de son état de santé.
Pour conclure, Marie-Pierre Delcour insiste: "L’important est de chercher un établissement qui correspond au mieux aux besoins du patient. Et non pas en fonction de l’étiquette "MR", "MRS"… Actuellement, en Belgique, nous manquons de lits MRS. Certains patients lourdement dépendants occupent donc des lits MR... Ce qui ne signifie pas qu'ils vont manquer de soins adéquats! Certaines MR accueillent les patients lourds d’une façon très professionnelle. Par ailleurs, toutes les MRS ne sont pas spécialisées dans l'accueil de patients Alzheimer. Je pense donc qu'il est réellement fondamental de s'informer au cas par cas." www.inforhomeswallonie.bewww.inforhomes-asbl.be
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