Publié le 23/02/2011 à 23:05
Être le conjoint d'un patient Alzheimer semble exposer à un risque plus grand de développer soi-même une démence.
Une étude récente met en évidence les risques accrus de démence liés au couple. Les chercheurs ont suivi 2442 personnes pendant plus de dix ans. Les résultats démontrent que les conjoints de patients atteints de démence ont six fois plus de chances de développer eux-mêmes des troubles cognitifs. Cette corrélation ne serait pas due au partage d'un environnement commun - bien que cette hypothèse n'ait pas été totalement écartée - mais bien au stress.
Vivre avec un conjoint atteint de la maladie d'Alzheimer est une véritable épreuve au quotidien. Les soins à apporter au patient et l'attention permanente dont il a souvent besoin constituent une charge très lourde pour des conjoints eux-mêmes généralement âgés et pas toujours en bonne santé. Mais il y a aussi et surtout la peine de voir l'être aimé changer et son état se détériorer. Ne plus pouvoir partager certains souvenirs ou certaines passions communes, voire, dans les cas les plus sévères, n'être plus reconnu en tant que conjoint est à l'origine d'une importante souffrance psychique. Les conjoints seraient ainsi exposés à un stress chronique qui aurait des effets néfastes sur le cerveau et provoquerait à long terme l'apparition d'une démence.
Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à ce phénomène. Les hommes auraient douze fois plus de risques de développer une démence suite à la maladie de leur femme. En partie parce que les hommes comptent sur leur femme pour entretenir les liens sociaux avec la famille et les amis. Si celle-ci tombe malade, c'est tout le réseau social qui s'écroule et le mari se retrouve alors isolé.
Pour aider au mieux son partenaire, il faut aussi penser à soi. Il arrive souvent que le conjoint se sacrifie et néglige sa propre santé. Pour éviter ce problème et pour mieux gérer le stress, il existe différentes solutions: s'offrir du temps libre, pouvoir compter sur sa famille ou ses amis, participer à la vie d'une association de patients...
Partager et imprimer cet article
La maladie d'Alzheimer est loin d'être uniquement une maladie de la mémoire. C'est l'ensemble de la perception...
Lire la suiteL'âge moyen de l'aidant belge est de 69 ans. Pas de surprise donc lorsque nous apprenons que sept accompagnateurs sur dix sont pensionnés. Quant au lien que les unit au p...
Lire la suiteLes statistiques sont assez claires, elles concordent dans plusieurs études scientifiques: les personnes qui font de l'exercice chaque semaine réduisent leur risque d'êtr...
Lire la suiteDe nombreuses maladies sont influencées par notre patrimoine génétique. En ce qui concerne l'Alzheimer, les cas familiaux à transmission génétique, restent extrêmement ra...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteEntre 2004 et 2019, la démence s’est progressivement hissée parmi les causes de décès les plus importantes en Belgique. C’est ce qui ressort de nouvelles analyses de l’in...
Lire la suitePierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive