Publié le 23/02/2011 à 23:10
Aux troubles de la mémoire dont souffrent les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, s'ajoutent des difficultés à s'orienter dans le temps et l'espace. Parties faire une course ou rendre visite à un ami, il n'est donc pas rare que ces personnes se perdent ou oublient l'objet de leur sortie.
Le désir de partir est rarement irrationnel. Il peut être une réponse à l'ennui ou la volonté de se rendre dans un lieu bien précis. Le rôle de l'aidant est donc d'essayer de comprendre le sens des paroles et/ou du comportement du malade. "Certains veulent sortir parce qu'ils avaient l'habitude d'aller régulièrement dans leur jardin, d'aller faire un petit tour dehors ou d'aller jouer aux cartes au bistrot du coin, d'autres parce qu'ils ne reconnaissent plus l'endroit où ils vivent et pensent qu'ils doivent rentrer à la maison", explique Christian Englebert, directeur de la maison de repos et de soins Les Jardins de la Mémoire. "Ce qui est appelé "fugue" ou "fuite" correspond donc en réalité à un mode de vie tout à fait normal pour la personne qui ne se rend pas compte qu'elle est malade."
Il n'existe malheureusement pas de solution miracle à ce problème. "Les astuces, les conseils que les proches peuvent glaner ici et là doivent être adaptés à chaque personne et à chaque type d'habitation," poursuit Christian Englebert. "Il sera ainsi totalement incompréhensible et impossible pour un ancien facteur de ne pouvoir sortir alors qu'il avait l'habitude de faire 15 km à pied tous les jours." La balance doit donc toujours être faite entre la sécurité et la liberté de la personne. Comment? En tentant d'instaurer un dialogue constructif. "Le pire serait de rester sourd et muet à la demande du malade et de fermer la porte à clé", assure Christian Englebert. "Si la personne n'a pas l'impression d'être enfermée, les chances sont plus grandes qu'elle ne cherche pas à sortir sans le consentement de ses proches". Autre astuce: faire diversion (réclamer de l'aide dans la cuisine ou attirer l'attention sur le fait qu'un beau programme commence à la télévision par exemple). Sortir avec le malade, faire une promenade avec lui, peut aussi être une solution pour éviter la fuite.
N'hésitez pas, enfin, à demander de l'aide autour de vous. De nombreuses structures comme les associations de patients ou les services de psychologues à domicile pourront peut-être vous donner des pistes pour mieux gérer ces situations difficiles.
Aurélie Bastin
Partager et imprimer cet article
Le Dr Richard Restak (hôpital universitaire George Washington) affirme que la perte de mémoire n'est pas inévitable avec le vieillissement. Il pointe plutôt du doigt les...
Lire la suiteQuelques gouttes de liquide lacrymal. C'est tout ce qu'il faut, selon Marlies Gijs, biochimiste au Centre médical universitaire de Maastricht, pour détecter des maladies...
Lire la suiteLes personnes malentendantes qui n'utilisent pas d'appareil auditif peuvent être plus exposées au risque de démence que celles qui n'ont pas de déficience auditive, selon...
Lire la suiteL'apathie, la morosité, l'irritabilité et la méfiance sont des changements de comportement que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer peuvent présenter des ann...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteEntre 2004 et 2019, la démence s’est progressivement hissée parmi les causes de décès les plus importantes en Belgique. C’est ce qui ressort de nouvelles analyses de l’in...
Lire la suitePierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive