Publié le 23/02/2011 à 23:09
Service de traduction, recours à du personnel polyglotte... Le suivi des patients d'origine étrangère doit parfois s'adapter aux difficultés linguistiques.
Ils sont pour la plupart parfaitement intégrés en Belgique et ont souvent vécu plusieurs années sur notre sol. Pourtant, certains immigrés maîtrisent mal le français ou le néerlandais. Conséquence, la prise en charge des patients d'origine étrangère se heurte parfois a un obstacle: la barrière linguistique.
«Cela peut constituer un problème en termes de diagnostic, notamment pour effectuer certains tests précis, comme le MMSE (Mini Mental State Examination), note Thierry Pepersack, responsable du Service de gériatrie à l'Hôpital Erasme, à Bruxelles. Nous sommes dotés d'une équipe de traduction, mais ce n'est pas le cas de tous les établissements. Il faut parfois faire appel à la famille du patient pour servir d'interprète.»
Les contraintes liées à la mauvaise compréhension linguistique sont aussi rencontrées par les associations de patients. «Autant que possible, nous faisons appel à des baluchonneurs parlant la langue du malade», souligne Angélina Sartenaer, coordinatrice de l'asbl Baluchon. L'association vise à permettre aux aidants de se reposer et de souffler: elle envoie des «baluchonneurs», qui sont des personnes compétentes et formées au suivi des malades atteints d'Alzheimer, afin de les remplacer durant quelques jours et assurer le bien-être du patient. «D'un point de vue pratique, mais aussi pour permettre au patient de conserver ses repères et se sentir à l'aise avec le baluchonneur, il est préférable que ce dernier maîtrise la langue de son interlocuteur».
L'accueil dans les maisons de retraite et centres d'accueil spécialisés pose également parfois problème. Les pensionnaires d'origine étrangère ne constituent que 4% des effectifs globaux. «Les familles n'osent pas toujours confier leur proche malade à ce type d'institution, de crainte que la qualité de la prise en charge ne soit amoindrie par la différence de langue», note Myriam Bodart, coordinatrice à Infor-Homes. L'asbl, présente à Bruxelles, en Wallonie et en Flandres, aide les personnes âgées et leur entourage à trouver une institution d'accueil. Néanmoins, Myriam Bodart pointe un autre motif pour expliquer cette faible présence des immigrés: certaines communautés préfèrent appliquer la solidarité familiale.
D'ailleurs, sur le terrain, les institutions sont de plus en plus aptes à répondre aux besoins de ces malades.«Dans les centres d'accueil, il y a souvent du personnel d'origine étrangère qui maîtrise la langue du patient», souligne Myriam Bodart.
Jonathan Barbier
Partager et imprimer cet article
Une récente étude italienne suggère qu'une consommation modérée d'alcool pourrait ralentir la progression de la démence chez les personnes âgées présentant un trouble...
Lire la suiteLes difficultés affectives ou sexuelles que peuvent rencontrer les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et leur partenaire ne sont que trop rarement abordées! Pa...
Lire la suiteAloïs Alzheimer est né le 14 juin 1864 dans une petite ville bavaroise au sud de l'Allemagne. "Comme étape importante de sa vie, il con...
Lire la suite"Mon épouse a éprouvé de plus en plus de difficulté à trouver ses mots. Puis, peu à peu, elle s’est retirée des conversations. Et aujourd'hui, elle ne saisit plus ce que...
Lire la suiteCe test pourrait constituer une nouvelle avancée dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence. Un médicament qui ralentit la...
Lire la suiteEntre 2004 et 2019, la démence s’est progressivement hissée parmi les causes de décès les plus importantes en Belgique. C’est ce qui ressort de nouvelles analyses de l’in...
Lire la suitePierre Missotten, chercheur en psychologie de la sénescence à l’ULg
Paco Roca, auteur et dessinateur de la bande dessinée «Rides»
Michelle Thomas, responsable des bénévoles chez Alzheimer Belgique.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive