Publié le 23/02/2011 à 23:09
Aujourd'hui, tout le monde en convient : être en surpoids est mauvais pour la santé... les kilos en trop augmentant en particulier le risque de maladies cardiovasculaires. Mais si l'aiguille de la balance indiquait aussi nos risques de développer une démence? Une nouvelle étude fait le point sur un lien souvent évoqué, jamais démontré.
Pourquoi certains d’entre nous sont touchés par la maladie d’Alzheimer et d’autres pas? Peut-on agir préventivement? Ces questions taraudent les chercheurs depuis toujours. Pourtant, la réponse est loin d’être simple. Car il n’existe pas une mais bien des causes de la démence. Et même si l’on sait que celle-ci est liée à des lésions neurodégénératives et vasculaires, de nombreux autres facteurs restent pour l’instant méconnus.
Parmi les facteurs qui accroîtraient le risque de démence, le surpoids et l’obésité ont été évoqués à l’occasion de plusieurs études. Malheureusement, les résultats obtenus se sont au final avérés discordants… avec comme corollaire, l’impossibilité de conclure unanimement à un rôle effectif de ces facteurs.
C’est pourquoi une récente méta-analyse ou une « analyse des analyses » s’est penchée sur ces différentes études afin d’évaluer spécifiquement la relation entre indice de masse corporelle (IMC) et risque de démence. Rappelons que l’IMC est l’équivalent du poids en kilos divisé par le carré de la taille en mètres : une personne d’1 mètre 70 pour 65 kilos a donc un IMC de 22,5 soit 65/2,89 (1,7.1,7). Entre 18 et 25, l’IMC est considéré comme « normal ». Au-delà de 25, on parle de surcharge pondérale et au-delà de 30 d’obésité.
Cette méta-analyse s’est basée sur 6 études retenues pour la qualité de leur méthodologie. Au total, 1688 cas de démence ont été identifiés chez 28 697 participants. Après ajustement statistique en fonction de l’âge, du tabagisme, des co-morbidités et des autres facteurs de confusion potentiels, il s’est avéré qu’une association significative existait entre IMC et démence pour 4 de ces 6 études. Ainsi, le risque de démence augmenterait parallèlement à l’IMC. L’obésité serait donc bien un facteur de risque dans des maladies telles que l'Alzheimer.
Si cette méta-analyse plaide en faveur d’une association souvent évoquée entre démence et obésité, les spécialistes savent que l’approche statistique a aussi ses limites. Reste que les données obtenues incitent à poursuivre le recherche clinique dans cette voie. Car si lien il y a, le plus passionnant restera de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents à une association qui reste aujourd’hui mystérieuse.
Source : Gorospe EC et coll. : « The risk of dementia with increased body mass index » Age and ageing 2007; 36: 23-29.Partager et imprimer cet article
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