La constipation est le plus souvent inexpliquée, sans cause connue. Néanmoins, plusieurs facteurs peuvent favoriser ou aggraver le phénomène de constipation. Une alimentation pauvre en fibres est un des facteurs les plus fréquemment rencontrés.
Les fibres ont en effet pour caractéristique de ne pas être absorbées lors de la digestion. Elles vont donc rester dans le côlon et aider à retenir l'eau dans les selles. Les fibres agissent comme des éponges, qui, en se gorgeant d'eau, vont rendre les selles plus molles, plus volumineuses, et provoquer des contractions du côlon. L'expulsion des selles est ainsi facilitée.
On entend souvent dire qu'il faut boire beaucoup pour lutter contre la constipation. Néanmoins, cette donnée est assez controversée. En effet, l'eau que nous buvons est récupérée par l'organisme et ne passe donc pas directement dans le côlon. Une déshydratation sévère peut, il est vrai, entraîner de la constipation. Mais, hormis ces cas extrêmes, le lien entre quantité de liquide ingérée et constipation n'est pas démontré.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Hubert Piessevaux (Cliniques universitaires Saint-Luc).
Certaines maladies peuvent entraîner une constipation chronique. C'est le cas de certaines maladies neurologiques, comme la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou les traumatismes et maladies de la moelle épinière.
Des troubles métaboliques, comme une hypothyroïdie ou un diabète, peuvent également être à l'origine d'une constipation.
La constipation peut aussi être liée dans certains cas à un cancer du côlon.
Enfin, certains cas de constipation peuvent être en relation avec des troubles psychologiques, comme des troubles du comportement alimentaire ou encore des antécédents d'abus sexuel. Ces cas sont bien sûr minoritaires puisque, rappelons-le, la constipation est un phénomène extrêmement fréquent et souvent sans cause identifiée.
De nombreux médicaments peuvent entraîner une constipation: certains antidépresseurs, les anticholinergiques, les benzodiazépines, les antidouleur morphiniques... Cet effet secondaire potentiel ne se manifeste cependant pas chez tous les patients. Il touche en général des personnes qui ont déjà une tendance à être constipées. Si la constipation est importante et gênante, un changement de traitement pourra être envisagé avec le médecin. Rappelons que les personnes les plus concernées sont les personnes âgées qui doivent souvent prendre plusieurs médicaments quotidiennement. Associée à la sédentarité, cette médication importante augmente nettement le risque de constipation dans cette population.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Hubert Piessevaux (Cliniques universitaires Saint-Luc).
La constipation concerne en majorité les femmes (80% des personnes concernées). Actuellement, on s'explique mal pourquoi les femmes sont plus touchées par ce problème. La présence chez les femmes de certains récepteurs hormonaux sur la paroi du côlon pourrait en partie expliquer ce phénomène. Les hormones seraient aussi responsables des phénomènes fréquents de constipation chez la femme enceinte. La baisse de l'activité physique liée à la grossesse peut aussi accentuer ce phénomène: on observe en effet un lien fréquent entre sédentarité et constipation.
Outre le sexe, l'âge est aussi un facteur qui influence le phénomène de constipation. Les personnes âgées sont en effet plus souvent concernées par ce problème. La recherche a montré que les fonctions colorectales n'étaient pas affectées significativement avec l'âge: la constipation ne serait donc pas liée directement au vieillissement mais bien aux pathologies associées, à la prise plus fréquente de médicaments et à la sédentarité. Les personnes âgées auraient cinq fois plus de risques de développer une constipation que les adultes jeunes.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Hubert Piessevaux (Cliniques universitaires Saint-Luc).
Ingrédients (pour 4 portions):
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