Publié le 23/08/2011 à 16:36
C’est LA question qui angoisse tous les hommes: la fracture du pénis est-elle possible? Hélas, la réponse est oui. Avec des troubles de l’érection à la clef si elle n’est pas correctement soignée.
La fracture du pénis est un accident rare qui survient généralement chez des hommes dans la force de l’âge. La faute à l’excellente rigidité de leur membre durant le coït, et à une ardeur sexuelle un peu trop prononcée. Dans le cas d’une fracture du pénis, une opération chirurgicale s’impose, au risque de souffrir par la suite de troubles de l’érection.
En réalité, cette expression désigne la rupture de l'albuginée (la membrane qui entoure les corps caverneux du pénis). Celle-ci peut s'accompagner d'un traumatisme des corps caverneux et, plus rarement, d'une lésion de l'urètre ou de certains vaisseaux sanguins du pénis.
La fracture du pénis est un incident qui se produit typiquement dans le feu de l’action. Au lieu de pénétrer dans le vagin, le pénis percute le périnée de sa partenaire et se retrouve plié en deux. L’homme ressent alors une douleur intense, et un bleu (hématome) se forme rapidement à la surface du pénis.
Deux traitements sont envisageables: l’opération chirurgicale et la mise au repos de pénis (appelé "traitement conservateur"). Dans le premier cas, le chirurgien suture l’albuginée (voire d’autres parties du pénis éventuellement déchirées). La période de convalescence dure généralement plusieurs semaines. Pendant les deux premières semaines, des médicaments qui empêchent l’érection doivent être pris. Ceci pour accélérer la cicatrisation des tissus du pénis. Dans le second cas, seuls des médicaments contre l’érection, des anti-inflammatoires et des anti-douleurs sont prescrits au patient. Le pénis ainsi mis au repos, l’albuginée cicatrise naturellement.
Cette dernière option est toutefois à éviter. En effet, une étude a montré que 96% des patients opérés retrouvaient une érection satisfaisante après l’intervention chirurgicale (1). Par contre, ceux qui n’ont pas eu recours à l’opération étaient 50% à souffrir ensuite de troubles de l’érection. Un traitement conservateur est donc réservé aux seuls patients qui refusent catégoriquement l’intervention chirurgicale.
(1) Gamal WM, Osman MM, Hammady A, Aldahshoury MZ, Hussein MM, Saleem M. Penile Fracture: Long-Term Results of Surgical and Conservative Management. J Trauma. 2011 Jan 27.
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