Publié le 23/02/2011 à 23:13
Les calculs rénaux peuvent endommager les reins et mener à une insuffisance rénale chronique. Que faire pour limiter ce risque?
Selon les statistiques, 5 à 10% de personnes souffriront au moins une fois au cours de leur vie de calculs rénaux, plus communément appelés "pierres aux reins". Ces petites pierres de dimensions variables se forment au niveau du rein suite à la cristallisation d'un excès de substances minérales présentes normalement dans l'urine. Les calculs s'éliminent en principe spontanément. Il arrive toutefois qu'un calcul se bloque dans l'urètre, le canal qui relie le rein à la vessie, ce qui provoque de vives douleurs dans le bas du dos.
Selon une étude présentée lors du 41e congrès de la société de néphrologie américaine, les calculs rénaux augmentent de 60% le risque de maladie rénale chronique. Le risque de développer une insuffisance rénale terminale est quant à lui augmenté de 40%. Les patients doivent dans ce cas être traités par dialyse ou nécessitent une transplantation.
Selon le Dr Agnieszka Pozdzik, néphrologue à l'Hôpital Erasme à Bruxelles, "il y a un lien étroit entre calcul rénal et maladie rénale. Suivant sa taille, le calcul peut en effet bloquer les voies urinaires basses et être responsable d'une insuffisance rénale aiguë. Le calcul peut également être le signe d'un désordre métabolique. Il peut révéler une maladie rénale existante d'origine génétique, une malformation des reins ou des voies urinaires, voire même une maladie prédisposant à la formation de calculs." Ceux-ci ne doivent donc pas être pris à la légère.
Un diagnostic tardif ou erroné, un traitement inadapté ou insuffisant, sont des facteurs qui contribuent au développement d'une insuffisance rénale chronique chez les patients présentant des calculs rénaux. Une prise en charge pluridisciplinaire et un contrôle régulier de la fonction rénale permettent de limiter le risque d'insuffisance rénale chez ces patients et, indirectement, de diminuer le risque de récidive de calculs rénaux.
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