Publié le 23/02/2011 à 23:07
Le sang des patients qui optent pour la dialyse péritonéale est filtré via le péritoine (membrane de l'abdomen). Avantage de cette technique: le sang est purifié en continu, comme le feraient des reins en bonne santé.
Dans le cas de l'hémodialyse classique, le sang est purifié plusieurs fois par semaine à l'hôpital, à l'aide d'un rein artificiel externe. La dialysepéritonéale utilise quant à elle les propriétés du péritoine pour filtrer le sang en continu. "Le péritoine est une membrane double qui recouvre la paroi abdominale et les organes de l'abdomen", explique le Pr Wim Van Biesen de l'Universiteit Gent.
"Un cathéter est placé dans le péritoine par le biais d'une intervention chirurgicale. Le patient peut ainsi faire circuler le liquide de dialyse (dialysat) dans l'espace situé entre les deux membranes péritonéales." Le dialysat séjourne plusieurs heures dans le corps et récupère, via le péritoine, l'eau excédentaire et les déchets contenus dans le sang. Il est ensuite éliminé et remplacé par un nouveau dialysat. Ce processus n'est en principe pas douloureux. Entre les échanges, le patient peut bouger librement et vaquer à ses occupations. Le grand avantage de la dialysepéritonéale est que le sang est purifié en continu: les déchets ne peuvent pas s'accumuler. Le sang ne doit pas non plus être mis en circulation extracorporelle, ce qui rend la technique moins complexe à effectuer. La dialyse peut ainsi être réalisée au domicile du patient.
Il existe deux types de dialysepéritonéale: la DialysePéritonéale Continue Ambulatoire (DPCA) et la DialysePéritonéale Automatisée (DPA). Dans le cas de la DPCA, les échanges de dialysat se font manuellement, en moyenne quatre fois par jour. Chaque processus dure près de 30 minutes. Dans un premier temps, le dialysat "sale" qui se trouve dans l'abdomen du patient est éliminé via le cathéter dans une poche vide. Quand l'abdomen est vide, le patient peut recommencer à le remplir avec le nouveau dialysat. Ce système fonctionne entièrement sur le principe de la gravité, une machine ou des aides techniques ne sont dès lors pas nécessaires.
Dans le cas de la DPA, la dialyse s'effectue de nuit, pendant 8 à 12 heures. Le nombre d'échanges et la quantité de liquide sont programmés dans l'ordinateur de la machine de dialyse. Le patient branche son cathéter sur la machine le soir et le débranche le matin. Avec cette technique, le patient est davantage libre de ses mouvements en journée et il peut, par exemple, se rendre au travail ou à l'école. Mais, le soir, il doit impérativement rentrer à temps chez lui. "À l'UZ Gent, 60 à 70% des patients recourent à la DPCA", explique le Pr Van Biesen. "Le choix de la DPA ou de la DPCA dépend entièrement des préférences et du mode de vie du patient. Il n'existe aucune raison médicale d'opter pour l'une ou l'autre technique." Tant la DPCA que la DPA sont entièrement exécutées par le patient. "La technique est des plus simples", assure le Pr Van Biesen. "À l'UZ Gent, du personnel infirmier spécialisé enseigne la technique aux patients en 4 à 5 séances jusqu'à ce qu'elle soit devenue un automatisme."
Pieter Segaert
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