Publié le 23/02/2011 à 23:07
Transmis par un petit rongeur, le campagnol roussâtre, le hantavirus peut provoquer de graves problèmes rénaux. En Belgique, les cas se multiplient d'année en année.
Le hantavirus appartient à une famille de virus. En Belgique et en Europe occidentale, c'est le hantavirus Puumala qui se rencontre le plus fréquemment. Une infection par ce virus provoque une fièvre soudaine, des maux de tête, de la fatigue, des maux d'estomac ou des douleurs lombaires, des nausées et parfois des troubles de la vue. Ces symptômes se manifestent de 1 à 4 semaines après l'infection. Dans certains cas, le hantavirus peut aussi provoquer une grave insuffisance rénale.
Ce virus ne se transmet jamais de personne à personne. Les patients contractent la maladie par inhalation ou au contact de particules virales provenant des déjections d'animaux infectés ou par morsure d'un animal porteur du virus. En Belgique, le campagnol roussâtre est le vecteur le plus important du hantavirus. Ce rongeur de 8 à 12 centimètres de long possède, comme son nom l’indique, un pelage roux. Il vit principalement dans les bois feuillus et dans les broussailles et affectionne les lisières des forêts.
La plupart des cas sont recensés dans les provinces de Namur, Luxembourg et Liège. "De 1990 à 1999, nous avons observé tous les trois ans un pic dépassant la centaine de cas", explique Paul Heyman du Reseach Laboratory for Vector-Borne Diseases du SPF de la Défense, qui est le laboratoire de référence des infections par hantavirus en Belgique. "Entre 2000 et 2005, ce pic a été observé tous les deux ans. Aujourd’hui, nous enregistrons chaque année plus de 150 infections, avec une pointe à 372 en 2005. Les changements climatiques sont sans doute en partie responsables de la recrudescence du virus. Les chênes et les hêtres, sources de nourriture pour les rongeurs, portent en effet davantage de fruits lorsqu’il fait plus chaud." Les cas d'infections par hantavirus surviennent surtout en cas de surpopulation des rongeurs ou d'infection sévère chez ces derniers. Les animaux infectés ne sont pas eux-mêmes malades mais sont vecteurs du virus. Les personnes qui travaillent dans les bois, les gardes-chasses ou les bûcherons par exemple, sont les personnes qui courent le plus de risques d’être infecté par le hantavirus. Faire du jogging ou se promener dans les bois n'entraîne par contre pas un risque très élevé. Par mesure de précaution, il est conseillé de porter de gants au contact avec les rongeurs, leur nid, leurs déjections, la terre ou le bois souillé.
En cas d'infection, il est recommandé de prendre des antalgiques (anti-douleurs) contre la fièvre et les maux de tête. Il convient toutefois de privilégier ceux qui contiennent du paracétamol. Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (aspirine) doivent être évités en cas d’infection par le hantavirus. Quoi qu'il en soit, il est indispensable de consulter un médecin. "En cas de problèmes rénaux graves, la personne peut devoir être placée sous dialyse. Une guérison spontanée est toutefois généralement constatée deux à trois semaines après l'apparition des premiers symptômes. En Belgique, le taux de mortalité dû à ce virus est inférieur à 1% des cas. Une fois qu'ils ont développé la maladie, les patients sont immunisés grâce aux anticorps qu'ils ont fabriqués."
Pieter Segaert
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