Publié le 23/02/2011 à 23:07
Les patients atteints d'insuffisance rénale doivent régulièrement subir une hémodialyse afin de purifier leur sang. Un traitement qui n'est pas sans risques.
L’hypotension ou tension artérielle basse (moins de 90 mm Hg contre 120 mm Hg habituellement) constitue la principale complication de l’hémodialyse. Cette chute de la tension artérielle est provoquée par le prélèvement de liquide dans le sang par l'appareil de dialyse. Une tension artérielle trop basse peut aussi résulter d’un traitement hypotenseur mal dosé. Le patient hypotendu est pris de vertige et se sent faible. Il peut présenter des problèmes de vue et souffre souvent de migraine. Il peut aussi avoir des crampes à l’estomac.
Pour prévenir l’hypotension, vous devez adapter votre prise de boisson entre deux séances de dialyse et éviter de prendre trop de poids: jusqu’à maximum 2,5 kg le week-end et 2 kg en semaine. L'idéal est également de ne pas manger pendant le traitement et de s’allonger dès le début de la séance. Certaines machines sont équipées d’un moniteur automatique de contrôle du volume sanguin. Un tensiomètre mesure également votre tension artérielle toutes les demi-heures. Si vous ne vous sentez pas bien, n'hésitez toutefois pas à prévenir immédiatement le personnel infirmier.
Pour procéder à l’hémodialyse, une voie d’accès à la circulation sanguine est nécessaire. Une fistule artério-veineuse est généralement placée dans le bras. Si ce n’est pas possible, un cathéter de dialyse permanent peut être posé dans la région du cou. Ces voies d’accès peuvent entraîner des complications. Les cathéters peuvent provoquer une septicémie (empoisonnement du sang). La fièvre, éventuellement accompagnée de frissons, en est le principal symptôme. Cette infection peut être fatale et doit être traitée par des antibiotiques en intraveineux. La fièvre peut encore être provoquée par des inflammations et des infections ordinaires (bronchite, infections urinaires…), qui touchent plus fréquemment les patients dialysés. En cas de frissons ou de fièvre, il faut vous rendre le plus vite possible à l’hôpital, de même qu’en cas de perte du cathéter. La fistule artério-veineuse peut aussi entraîner des complications: main douloureuse par manque d’oxygène, dysfonctionnement par rétrécissement (sténose) et/ou obstruction (thrombose) de la fistule, hémorragies… Pour prévenir ces complications, il vaut mieux ne pas porter de vêtements serrant ou attachés par un cordon au bras où est placée la fistule et éviter les blessures. Si la fistule saigne, exercez une pression longue et forte à l’endroit du saignement.
Pieter Segaert
Merci à Stefaan Maddens, infirmier au H.-Hartziekenhuis de Roeselare-Menen.
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