Publié le 06/12/2011 à 11:42
L’hémodialyse a énormément évolué depuis ses début. La technique est toutefois encore perfectible. A quoi ressemblera la dialyse de demain?
A un stade avancé de l’évolution de l’insuffisance rénale, la dialyse devient obligatoire: le rein artificiel se charge de purifier et de filtrer le sang. Les patients qui choisissent l’hémodialyse - une des formes les plus fréquentes de dialyse – doivent se rendre trois à quatre fois par semaine à l’hôpital, pour pouvoir être reliés au rein artificiel durant trois à cinq heures.
En Belgique, les premières machines d’hémodialyse ont été mises en service à la fin des années 60. «Au début, le moniteur, la pompe à sang, le rein artificiel proprement dit, le détecteur d’air… étaient encore des éléments à part. Les patients étaient branchés à la machine pendant huit heures», se souvient Paul Van Malderen, infirmier en dialyse à l’hôpital Onze-Lieve-Vrouw Ziekenhuis d’Alost depuis 1976.
Quarante ans plus tard, on peut considérer que l’hémodialyse est une technique pratiquement au point. La machine de dialyse est aujourd’hui constituée d’un seul appareil compact. La plupart des patients insuffisants rénaux supportent bien la dialyse. Les complications sont nettement moins fréquentes. La génération actuelle de machines offre également davantage de possibilités techniques comme le dosage individuel de la composition du dialysat.
L’hémodialyse va-t-elle encore beaucoup évoluer à l’avenir? Une chose est sûre : le nombre d’heures passées en dialyse ne va pas diminuer. Trois à quatre heures, c’est le minimum pour faire ce que des reins sains accomplissent en 48 heures. Des temps de dialyse plus courts entraînent en effet une augmentation des symptômes de la maladie et une plus grande mortalité.
Par contre, il est encore possible d’apporter des améliorations à la voie d’accès à la circulation sanguine. Les insuffisants rénaux ont souvent de moins bons vaisseaux sanguins, en raison de leur âge ou d’une affection cardiovasculaire liée à leur maladie. Les techniques de piqûre sont encore susceptibles d’évoluer, notamment par l’utilisation de meilleures aiguilles. De même, des améliorations au niveau du matériel et des soins de cathéter permettraient de réduire la fréquence des infections.
Les reins artificiels ne purifient pas seulement le sang. Ils doivent aussi réguler l’équilibre en eau du corps. Mais il est difficile de déterminer avec précision la quantité de liquide à extraire lors de chaque hémodialyse. Des améliorations dans ce domaine sont aussi possibles.
Pour Paul Van Malderen, c’est toutefois la prévention qui prime. Bon nombre de patients insuffisants rénaux sont encore toujours trop peu informés. Ils ignorent quels sont les comportements à adopter pour repousser le plus longtemps possible leur mise sous dialyse. La clé : une meilleure compréhension de la maladie, un suivi strict du traitement médicamenteux, une alimentation appropriée et suffisamment d’exercice physique.
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