Publié le 23/02/2011 à 23:06
Au niveau mondial, le nombre de patients diabétiques augmente de façon exponentielle. Si la maladie n'est pas parfaitement contrôlée, des complications chroniques peuvent se développer. L'une d'entre elles est la néphropathie diabétique, une atteinte des reins consécutive au diabète.
Les reins filtrent les déchets en provenance de l'organisme, ces derniers étant ensuite éliminés dans les urines. Un taux de glucose et une tension artérielle élevés consécutifs à un diabète entraînent un épaississement des petits vaisseaux sanguins des reins. Ces derniers n'étant plus capables de filtrer les déchets de façon efficace, les substances toxiques s’accumulent dans l'organisme. Ce fonctionnement altéré des reins peut mener à une déficience rénale, obligeant le patient à subir une dialyse ou une transplantation rénale.
Au stade initial de la maladie, des micro-protéines - appelées microalbumine - se retrouvent dans les urines. Au cours de cette première phase, l’atteinte rénale reste limitée et le patient n’a pas de plaintes particulières. Il est recommandé aux personnes chez qui un diabète a été diagnostiqué de faire contrôler leur urine chaque année, ce qui permet de freiner ou même de prévenir le développement d’une néphropathie (insuffisance rénale).
Si l’on n’intervient pas, la microalbuminurie peut - après un certain temps - évoluer en macroalbuminurie ou en néphropathie manifeste. C’est le cas chez près de 30% des patients souffrant d’un diabète de type 1. Chez les diabétiques de type 2, le risque de néphropathie manifeste varie selon l’origine ethnique de 5 à 25% pour les personnes d’origine européenne à près de 50% pour les personnes d’origine afro-caraïbe, indienne et japonaise(*). Dans notre monde occidental, le diabète est une des causes principales de maladies rénales terminales et sa fréquence est en croissance continue.
Heureusement, il est tout à fait possible de prévenir l’apparition de la néphropathie diabétique et d’influer positivement sur l’évolution de la maladie. En tout premier lieu, il est important d’adopter un mode de vie sain: bouger suffisamment, manger sainement et ne pas fumer. Une condition sine qua non de la prévention et du traitement de la maladie est la régulation du taux de glycémie. Le contrôle régulier de la tension artérielle revêt aussi une importance cruciale. Des inhibiteurs ACE, médicaments faisant baisser la tension artérielle mais protégeant aussi les reins, sont généralement prescrits aux patients.
Un dépistage précoce, un screening ciblé et un traitement sur mesure sont des notions clés pour limiter les conséquences d’une néphropathie diabétique et freiner l’évolution vers le stade de la dialyse.
Isabelle Bracke
(*) source: Nederlandse Diabetes Federatie, Richtlijn diabetische nefropathie, addendum 2003.
Partager et imprimer cet article
Une équipe de chercheurs taïwanais s'est intéressée dans une récente étude aux proches de patients souffrant d'insuffisance rénale. Après avoir suivi les conjoints...
Lire la suiteEntre hypertension artérielle et insuffisance rénale, les liens sont étroits. Chacune pouvant avoir un impact sur l'autre: la pression artérielle élevée est nocive po...
Lire la suiteSur les près de 7.000 patients insuffisants rénaux belges en attente d'un don d'organe ou n'entrant médicalement pas dans les critères pour recevoir une transplantation,...
Lire la suiteDans le cas de l'hémodialyse classique, le sang est purifié plusieurs fois par semaine à l'hôpital, à l'aide d'un rein artificiel externe. La dialysepéritonéale utilise q...
Lire la suiteJan Donck, néphrologue à l’AZ Sint-Lucas Gent
Bruno Woitrin, Président de l'AIRG Belgique
Tatiana Diakun, infirmière spécialisée dans la dialyse péritonéale
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive