Publié le 23/02/2011 à 23:11
Les conjoints de patients atteints d'insuffisance rénale auraient eux-mêmes plus de risques d'être victimes de problèmes rénaux.
Une équipe de chercheurs taïwanais s'est intéressée dans une récente étude aux proches de patients souffrant d'insuffisance rénale. Après avoir suivi les conjoints et la famille au premier et au second degrés de 178 patients hémodialysés, ils ont pu démontrer l'existence d'un risque accru de développer des maladies rénales pour les proches de ces patients.
Les résultats démontrent que les conjoints seraient 2,5 fois plus exposés que la population générale à l'insuffisance rénale. Un chiffre un peu plus élevé que pour les membres de la famille. Ces résultats sont interpellants car si le rôle des facteurs génétiques dans l'apparition de certaines maladies rénales est connu, le fait de partager la vie d'un patient souffrant d'insuffisance rénale n'avait jamais été associé à ce type de risque.
Les facteurs génétiques permettent d'expliquer pourquoi les risques sont plus élevés dans la famille du patient. Par contre, en ce qui concerne les conjoints, il faut regarder du côté des habitudes de vie pour comprendre ces chiffres. Un couple partage en effet des facteurs environnementaux et des comportements liés à la santé: type d'alimentation, sédentarité... Si l'un des deux souffre de diabète ou d'hypertension, il y a fort à parier que son conjoint en souffrira aussi. Or ces deux maladies augmentent le risque d'insuffisance rénale.
Cette étude permet d'identifier les conjoints comme un nouveau public à risque. Il leur est donc conseillé d'effectuer un examen de dépistage complet surtout si d'autres facteurs de risque sont présents comme l'hypertension ou le diabète. En effet, un dépistage précoce permet une prise en charge optimale de l'insuffisance rénale.
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