Publié le 23/02/2011 à 23:05
Les recherches effectuées en matière de médicaments immunosuppresseurs avancent à grands pas et pourraient révolutionner le quotidien des patients greffés. Objectif: limiter toujours davantage les effets secondaires des traitements tout en améliorant leur efficacité à long terme.
Considéré comme un corps étranger à combattre au même titre qu'un microbe ou un virus, tout organe transplanté est automatiquement détruit par les lymphocytes, globules blancs fabriqués par notre système immunitaire pour nous protéger des agressions extérieures. Deux types d'action peuvent toutefois être mis en place pour tenter d'assurer la survie du greffon.
"Au traitement de base, constitué d'agents chimiques qui empêchent les lymphocytes de se multiplier, il faut, dans certains cas, ajouter des anticorps capables d'annihiler l'action de ces mêmes lymphocytes ", explique le Pr Jean-Paul Squifflet, chirurgien au service de chirurgie abdominale et de transplantation du Centre Hospitalier Universitaire de Liège. Utilisés de manière transitoire (pendant 6 à 10 jours après la greffe), ces anticorps sont souvent indispensables aux patients dont le système immunitaire est particulièrement réactif comme les personnes qui ont subi des transfusions sanguines ou celles qui ont déjà vécu un ou plusieurs épisodes de rejet."
Depuis les années 60 et l'introduction des premières molécules limitant la multiplication des lymphocytes, un long chemin a été parcouru pour améliorer la vie des patients. Dans les années 80, un nouveau médicament très efficace a ainsi vu le jour: la cyclosporine (néoral®). Les effets secondaires étant importants, les doses de cette molécule ont cependant très vite dû être limitées et la cyclosporine a finalement été remplacée par un autre médicament: le tacrolimus (prograft®). Depuis les années 90, le mycophénolate mofétil (cellcept®) et sa version générique ont également rejoint les rangs de la nouvelle génération des immunosuppresseurs. Mais comme le précise le Pr Squifflet, "s'ils entraînent des effets secondaires moins prononcés, tous ces nouveaux médicaments ne garantissent pas encore à 100 % le succès d'une greffe."
"En général, en cas de rejet, un traitement à base de corticoïdes est proposé au patient. S'il ne répond pas à la cortisone, nous avons alors recours aux agents biologiques", poursuit le Pr Squifflet. Ce type de traitement pourrait à l'avenir être étendu en cas de rejet, mais également pour prévenir ce dernier et ainsi limiter l'utilisation des agents chimiques, voire les remplacer. "Grâce aux nouveaux anticorps monoclonaux, qui agissent sur une sous-population bien définie de lymphocytes, il devient possible de cibler les cellules les plus délétères pour le greffon et de laisser agir les autres", explique le Pr Squifflet. Une seule injection tous les mois pourrait ainsi permettre de diminuer voire même de supprimer les prises d'agents chimiques et donc de réduire leurs effets secondaires tout en prolongeant la survie de l'organe greffé.
Aurélie Bastin, avec la collaboration du Pr Jean-Paul Squifflet, chirurgien au service de transplantation du Centre Hospitalier Universitaire de Liège.
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