Publié le 23/02/2011 à 23:07
A quelques semaines de la journée de sensibilisation au don d'organes, le SPF Santé Publique envisage de lancer une étude en vue d'évaluer le coût total d'un don. Objectif: améliorer la prise en charge des donneurs vivants.
En 2009, plus de 95.500 personnes se sont enregistrées sur la liste des donneursd'organe, soit 62.500 de plus qu'en 2005. En nette augmentation, le nombre de donneurs risque toutefois de chuter dans les années à venir. En cause: la diminution du nombre d'accident de la route et l'augmentation de l'espérance de vie de la population. Le temps d'attente pour une greffe, une centaine de jours en moyenne, pourrait donc s'allonger. En Belgique, de 800 à 900 patients en attente d'un rein sont inscrits sur la liste Eurotransplant. 10% d'entre eux ne pourront pas être transplantés à temps.
"En tenant compte de ces différents facteurs, il nous semble important d'encourager et de faciliter davantage le recours aux donneurs vivants", indique Isabelle Sénépart, du SPF Santé Publique. "En 2008, en Belgique, 45 dons de reins de donneurs vivants ont été enregistrés sur un total de 441 transplantations. Un chiffre encore trop peu élevé!" Pour pallier à la pénurie d'organes et rendre la procédure de don plus accessible, le SPF Santé Publique envisage donc de lancer une étude afin d'évaluer les coûts exacts du don (tests préalables, visites chez un spécialiste, médicaments, soins médicaux post-opératoires…) "La législation prévoit qu'un dédommagement soit accordé au donneur vivant afin de couvrir tous les frais consécutifs à la cession d'organes", précise Isabelle Sénépart "A ce jour, certains aspects comme la perte de revenus liée à la reprise tardive du travail ne sont toutefois pas pris en charge. Cette étude nous permettra de faire le point sur la situation."
Les avantages du don de rein de donneurs vivants sont nombreux. Le temps d'attente est en général réduit, ce qui peut permettre au patient d'éviter la dialyse. Autre avantage: la transplantation peut être planifiée et préparée de façon optimale. Tous les détails des opérations sont passés en revue au préalable et un traitement anti-rejet est administré plus tôt au patient receveur. Dans la mesure où les deux opérations peuvent être effectuées simultanément, les problèmes de transport et le laps de temps qui s'écoule entre le prélèvement de l'organe et son implantation sont également considérablement réduits.
Aurélie Bastin
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