Une large étude observationnelle publiée en 2022 dans PLOS Medicine suggère une association entre la consommation d’édulcorants, largement présents dans les aliments «light», et un risque accru de cancer.
Nombreux sont les consommateurs qui, pour veiller à ne pas prendre du poids, consomment des aliments «light», sans sucre mais agrémentés d’édulcorants. Près de 103.000 personnes adultes suivies dans la cohorte NutriNet Santé ont été incluses dans cette analyse de leur consommation alimentaire. Elles ont été séparées en 2 groupes: les «gros» consommateurs d’édulcorants, soit plus que la médiane de 80 mg/jour, et les autres, puis analysées en fonction des diagnostics de cancer entre 2009 et 2021. Les données ont été corrigées en tenant compte de nombreux facteurs comme l’âge, le genre, l’activité physique, le tabagisme, l’IMC, le diabète, les antécédents, les apports caloriques, en alcool, en sodium, en acides gras saturés, en sucres ou encore produits laitiers par exemple.
Comparés à ceux qui n’en consomment pas, les forts consommateurs d’aspartame et d’acésulfame-K présentent un risque général de cancer augmenté de 13%. Ce risque est plus élevé pour certains cancers où l’obésité est reconnue comme facteur de risque (sein, pancréas, colon, prostate ou foie). Pour l’aspartame, la forte consommation est associée à une augmentation du risque de cancer du sein de 22%.
Source: Debras C. et al. PLoS Med 2022, 19(3): e1003950.
Qui dort dîne, dit le proverbe. Mais le manque de sommeil est également un facteur de risque de surpoids…
Ne pas dormir suffisamment donne faim, surtout d’aliments riches en graisses et en sucres. Les mécanismes d’action sont pluriels, en partie hormonaux. En cas de restriction de sommeil, les concentrations en leptine sont diminuées tandis que celles en ghréline sont augmentées. La leptine est une hormone qui régule les réserves de graisses mais aussi l’appétit. La ghréline est une hormone qui stimule l’appétit. On observe également une hausse de la sécrétion de cortisol et d’endocannabinoïdes qui vont stimuler l’appétit de l’ordre de 24% environ. Un autre facteur qui pourrait jouer concerne l’insuline, car une privation de sommeil favorise l’insulinorésistance, et ainsi une prise de poids.
Des travaux récents évoquent quant à eux l’impact d’un raccourcissement du sommeil sur la composition corporelle, avec une perte plus importante de masse musculaire que de masse grasse. Dans un groupe d’adultes en surpoids, une augmentation de la durée du sommeil de 1 à 2 heures par nuit a permis une diminution de l’apport calorique quotidien de 270 kcal en moyenne. D’autres travaux pointent aussi les irrégularités d’habitudes de sommeil, qui entraînent une désorganisation circadienne, et favorise les problèmes métaboliques. Le rythme circadien est défini par l’alternance entre la veille et le sommeil.
Source: JAMA Internal Medicine, février 2022.
Les variations pondérales, souvent cycliques, observées chez les personnes cherchant à modifier leur poids est un facteur de risque de gain de poids indépendant. Le «yoyo pondéral» est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire. Il en est de même, à un moindre degré, chez les personnes obèses échouant de façon répétée dans leurs tentatives d’amaigrissement.
La régulation des entrées et des dépenses énergétiques permet de maintenir la stabilité du poids chez la plupart des adultes. Les régimes visant à contrôler le poids sont une cause fréquente de variation et de fluctuation pondérale. Dans l’obésité, les tentatives répétées de perte de poids favorisent la reprise pondérale et les variations cycliques du poids. Chez de nombreuses personnes de poids normal, particulièrement chez les adolescentes et les jeunes femmes, l’obsession de la minceur sous l’effet de la pression parentale ou sociale conduit à des pratiques amaigrissantes dont la répétition pendant des années aboutit à une prise de poids excessive. Les sportifs pratiquant des sports à catégorie de poids s’exposent à la même problématique. Il en est de même lors des tentatives répétées de sevrage tabagique.
Les études récentes soulignent que les fluctuations du poids ont moins d’effets négatifs sur la santé chez les personnes obèses ou en surpoids qu’auprès des individus de poids normal. Plusieurs études suggèrent que les fluctuations cycliques du poids ont des effets délétères sur les facteurs de risques cardio-métaboliques, tels que la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la glycémie, les lipides ou encore l’insulinémie. Si perdre du poids de façon durable est un objectif thérapeutique important en cas de surpoids ou d’obésité, maintenir un poids stable est un objectif de santé publique tout aussi important chez les sujets de poids normal puisque la fluctuation pondérale est un facteur de risque cardiaque et métabolique.
Source: J-L Schlienger, La variabilité pondérale est-elle un marqueur de risque cardio-métabolique ?, Médecine des Maladies Métaboliques 2022 ; 16 : 32-39.
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