Publié le 23/02/2011 à 23:14
Les oestrogènes jouent un rôle important dans la prévention de la maladie de Parkinson et l'atténuation des symptômes qui y sont liés.
Les oestrogènes sont des hormones sécrétées par les ovaires chez la femme. Ces hormones sont responsables des caractéristiques physiques propres à la gent féminine et jouent un rôle dans l'ovulation. Une étude a prouvé que les femmes ayant subi l'ablation des deux ovaires ont deux fois plus de risques de développer la maladie de Parkinson par rapport à celles qui n'ont pas été opérées (1). Ce risque est moindre lorsque seul un ovaire est enlevé, mais toujours plus élevé que la normale. C'est la chute, voire la disparition de la production d'oestrogènes qui est ici en cause. La raison? Les oestrogènes semblent exercer un effet protecteur sur les neurones du cerveau.
Dans le cerveau, on trouve deux types de cellules : les neurones et les cellules gliales. Les cellules gliales jouent, entre autres, un rôle dans la défense immunitaire du cerveau. Lorsque les neurones se détériorent, les cellules gliales produisent une réaction inflammatoire locale. Le problème se pose lorsque les cellules gliales sont stimulées de manière chronique, comme dans le cas des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. On pense que dans ce genre de situation, l'action des cellules gliales provoquerait également la détérioration des neurones. Or, les oestrogènes semblent pouvoir neutraliser la réaction inflammatoire provoquée par les cellules gliales. De ce fait, les oestrogènes permettraient de retarder l'apparition et la progression de la maladie de Parkinson (2).
Cela expliquerait certaines observations effectuées précédemment: un traitement hormonal de substitution (THS) pourrait atténuer les symptômes de la maladie de Parkinson. Au départ, le but d'un tel traitement est de limiter les effets liés à la chute du taux d'hormones due à l'arrêt des règles. À la ménopause, certaines femmes décident de prendre un THS pour compenser cette chute hormonale. Un THS contient, entre autres, des oestrogènes. Or, on a remarqué que les patientes parkinsoniennes sous traitement post-ménopause présentaient des symptômes de la maladie de Parkinson moins sévères que celles qui ne prenaient aucun THS. Bien entendu, d'autres paramètres doivent être pris en compte dans le choix d'un TSH. A discuter avec son médecin donc.
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