Publié le 23/02/2011 à 23:11
Il est difficile de s'entendre dire que l'on n'est plus apte à conduire. Pourtant, les patients parkinsoniens au volant peuvent s'avérer dangereux pour eux ou leur entourage. Quels sont les risques? Comment les prévenir?
Les patients atteints de maladies neurologiques auraient 75% de risques de plus que les personnes en bonne santé d'être impliqués dans un accident de la route, d'après une étude norvégienne (1). Selon des travaux récents, la capacité des patients parkinsoniens à conduire serait même surestimée. Une expérience montre que leurs performances sont nettement inférieures à celles des conducteurs en bonne santé. Sur 40 patients, 11 ont été jugés incapables de conduire ou capables de conduire avec de sérieuses restrictions, d'après une étude réalisée par la K.U. Leuven (2).
Bien souvent, les patients touchés par la maladie de Parkinson sont confrontés à des troubles du sommeil, comme les somnolences ou les endormissements soudains. De tels troubles sont difficiles à identifier car ils peuvent être dus à la maladie comme à son traitement. Les agonistes de la dopamine auraient ainsi été reconnus pour avoir de tels effets indésirables (3). Mais cette réalité, lorsqu'elle survient pendant la conduite, peut être dramatique. Les données manquent pour justifier une interdiction générale de la conduite aux patients qui se trouvent dans ce cas. Les chercheurs estiment qu'une meilleure prévention serait néanmoins souhaitable.
Il est donc impératif de pouvoir déterminer de manière fiable si un malade de Parkinson est capable ou non de conduire un véhicule motorisé (4). En Belgique, un patient atteint de Parkinson doit se soumettre à un examen régulier réalisé par le Centre d'Aptitude à la Conduite et d'Adaptation des Véhicules (CARA). Si le test est positif, le patient peut conduire mais doit effectuer un nouvel examen tous les 5 ans jusqu?à l'âge de 50 ans puis tous les 3 ans par la suite.
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