Publié le 02/09/2011 à 15:22
Les troubles de la déglutition sont fréquents dans la maladie de Parkinson, et leurs conséquences ne sont pas anodines. Heureusement, la logopédie s’avère souvent efficace pour traiter ce symptôme.
La dysphagie (ou troubles de la déglutition) se manifeste par des difficultés à avaler et/ou une toux après avoir ingurgité des aliments liquides ou solides. Ce symptôme touche presque un tiers des patients atteints de la maladie de Parkinson (1). Pas question de prendre ce symptôme à la légère quand on connaît les risques qui y sont associés: dénutrition et pneumonie d’aspiration. Dans le premier cas, n’oublions pas qu’une perte de poids peut avoir un impact négatif sur l’état général de la personne. Dans le second, la pneumonie est causée par une aspiration des aliments dans la trachée plutôt que dans l'œsophage.
Les troubles de la déglutition peuvent être la conséquence de différents facteurs:
La logopédie permet de trouver l’origine du problème, parfois de le résoudre (du moins temporairement), mais surtout de freiner l’évolution de la dysphagie. Ainsi, le logopède va vérifier les réflexes de déglutition de la personne, le positionnement de son cou et de sa tête lorsqu’elle mange, ses habitudes alimentaires, etc. De petites adaptations peuvent en effet donner des résultats très positifs. L’alimentation doit toutefois être modifiée au fil de l’évolution de la maladie. Au début, on se contentera de supprimer les aliments difficiles à avaler (ex.: le beurre de cacahuètes). Ensuite, il faudra sans doute passer à des aliments hachés, voire mixés. Enfin, les liquides doivent parfois être épaissis à l’aide d’une poudre spécifique pour éviter qu’ils n’empruntent la voie de la trachée.
La logopédie s’attache aussi à éviter que le problème ne s’aggrave. Pour cela, il faut renforcer les muscles du haut de l’appareil digestif. Ceci peut se faire à l’aide d’exercices faciaux ou, si la personne n’en est plus capable, de massages du visage et de l’intérieur de la bouche. Le fait de parler fort permet également de mobiliser ces mêmes muscles.
(1) Walker RW, Dunn JR, Gray WK. Self-reported dysphagia and its correlates within a prevalent population of people with Parkinson's disease.
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