Publié le 12/08/2011 à 16:41
Devenir "accro" quand on est atteint de Parkinson? C’est possible. Le risque est en effet plus élevé si vous ne respectez pas les doses prescrites pour certains médicaments.
Lorsqu’on évoque la maladie de Parkinson, on pense aux tremblements, au ralentissement moteur… Nettement moins aux troubles du comportement. Et pourtant. Une étude a révélé que 13,6% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de comportements compulsifs (1). Au premier rang des addictions, on trouve le shopping (5,7%), les jeux de hasard (5%), la nourriture (4,3%) et le sexe (3,5%).
Selon l’étude citée plus haut, les agonistes dopaminergiques peuvent augmenter de deux à trois fois et demi le risque de développer un comportement compulsif. Ce phénomène peut également se produire avec la L-Dopa. Cependant, il n’y a aucune crainte à avoir si l’on respecte les doses prescrites pour ces médicaments.
La maladie de Parkinson est liée à un déficit en dopamine (une substance chimique présente dans le cerveau). Pour compenser cette perte, le neurologue peut, entre autres, prescrire des agonistes dopaminergiques à son patient. Problème: ce traitement tend à accroître la sensibilité au plaisir. C’est particulièrement vrai chez les jeunes parkinsoniens (moins de 50 ans). Or, qui dit plus grande sensibilité au plaisir dit évidemment plaisir plus important. Le patient peut donc être tenté d’augmenter seul ses doses de médicaments. Objectif: ressentir les sensations agréables de manière plus forte. La recherche du plaisir devient alors effrénée. Et c’est la porte ouverte à toutes les addictions.
Il est toutefois possible de sortir de cet engrenage. En effet, certains neuroleptiques permettent de diminuer ces sensations, sans aggraver les symptômes de la maladie de Parkinson. L’aide d’un psychiatre peut également se révéler utile. Mais pour éviter d’en arriver là, il n’existe qu’une solution: respecter scrupuleusement les doses de médicaments prescrites par le neurologue. Et, à la moindre envie de les augmenter, ne pas hésiter à en parler avec ce dernier.
(1) Weintraub D, Koester J, Potenza MN, Siderowf AD, Stacy M, Voon V, Whetteckey J, Wunderlich GR, Lang AE. Impulse control disorders in Parkinson disease: a cross-sectional study of 3090 patients. Arch Neurol. 2010 May;67(5):589-95.
Partager et imprimer cet article
La perte de la perception de la profondeur liée à la maladie de Parkinson peut être provoquée par un trouble de la sensibilité...
Lire la suiteLes cellules souches sont les cellules qui donnent naissance aux autres types de cellules du corps. Elles se forment lors des premiè...
Lire la suiteLes causes des troubles de la vue chez les patients parkinsoniens sont multiples. Certaines sont même parfois tellement subtil...
Lire la suiteAujourd’hui, seul un examen neurologique clinique par le médecin spécialiste permet de poser le diagnostic de la maladie de Parkin...
Lire la suiteGeert Rosseel, patient parkinsonien et membre du comité d’administration de la Vlaamse Parkinsonliga
Flore Bellefontaine, accompagnatrice psychosociale à l’Association Parkinson
Jean-Pierre Vandenberk, parkinsonien et concepteur d’un pilulier minuteur
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive