Catherine Rousseau, infirmière au centre de procréation médicalement assistée des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Les couples qui rencontrent des troubles de la fertilité sont généralement pris en charge dans des centres de procréation médicalement assistée. Le parcours de ces patients comporte différentes étapes. Le point avec Catherine Rousseau, infirmière au centre de procréation médicalement assistée des Cliniques universitaires Saint-Luc.
«Les couples viennent généralement consulter dans notre centre de procréation assistée sur les conseils de leur médecin traitant ou de leur gynécologue. La première consultation avec le gynécologue du centre se déroule idéalement en présence des deux partenaires, car l’origine des problèmes de fertilité peut être féminine, masculine ou mixte. Une anamnèse complète est réalisée. Elle inclut toutes les informations relatives à l’histoire médicale générale du couple, aux antécédents gynécologiques et au cycle menstruel de la femme, à la fréquence des relations sexuelles, aux habitudes de vie de chaque personne…, et est suivie d’un examen clinique.
«La seconde phase consiste en la réalisation d’examens complémentaires chez la femme et chez l’homme afin d’essayer de déterminer l’origine des troubles de la fertilité. Une prise de sang complète est effectuée chez les deux partenaires, comprenant notamment un dépistage de différentes maladies transmissibles ou ayant un impact sur la fertilité, un bilan hormonal sanguin des hormones thyroïdiennes (car un trouble de la thyroïde peut entraîner des problèmes pour concevoir). Chez la femme, on vérifiera aussi différents paramètres préconceptionnels, tels que l’immunité pour le cytomégalovirus, la rubéole et la toxoplasmose. Un dosage hormonal sera réalisé afin d’évaluer la réserve ovarienne, en complément d’une échographie. Chez l’homme, un spermogramme sera effectué pour évaluer les paramètres du sperme. En fonction des résultats, un traitement sera immédiatement entamé ou d’autres examens pourront être demandés, comme des tests génétiques.»
«Il existe une multitude de possibilités en médecine de la reproduction. La stratégie est individualisée en fonction de chaque couple.
Fécondation in vitro: elle consiste à féconder l’ovule de la femme (ou d’une donneuse) avec les spermatozoïdes du conjoint (ou d’un donneur) en laboratoire et de transférer ensuite le(s) embryon(s) dans l’utérus. Au préalable, la femme suivra un traitement de stimulation pour obtenir un nombre d’ovules suffisant qui seront récupérés lors d’une ponction sous échographie.»
«La prise en charge des troubles de la fertilité est multidisciplinaire. Les gynécologues occupent une place centrale, mais nous sommes plusieurs acteurs à graviter autour des couples qui viennent consulter: psychologues, spécialistes en médecine nutritionnelle et fonctionnelle de la fertilité… Les infirmières sont en contact permanent avec les patients. Nous nous chargeons des prises de sang et de l’apprentissage pour les injections à faire tous les jours. Mais, surtout, nous les voyons tous les 2 jours en consultation pour réaliser une prise de sang et vérifier l’évolution de leur cycle. Si une ponction d’ovocyte(s) doit être réalisée, nous nous chargeons de téléphoner à la patiente pour programmer la ponction. Nous accueillons la patiente et son conjoint, avec leurs craintes et leur histoire personnelle… Nous effectuons également les tests de grossesse et leur annonçons par téléphone le résultat. Nous connaissons bien les couples et leurs inquiétudes. Ils nous parlent assez facilement et nous prenons le temps de les écouter. Nous avons également une permanence téléphonique via laquelle ils peuvent nous appeler à tout moment. Le couple est au centre de nos préoccupations et nous avons toutes suivi une formation en communication thérapeutique et en hypnose pour améliorer notre relation d’aide.»
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