Publié le 07/09/2015 à 11:20
Des chercheurs ont montré récemment qu’il existe un lien entre le niveau de stress perçu par les patients et la sévérité des symptômes de l’hyperactivité vésicale. La gestion du stress doit-elle faire partie de la prise en charge de la maladie?
Des chercheurs ont montré récemment qu’il existe un lien entre le niveau de stress perçu par les patients et la sévérité des symptômes de l’hyperactivité vésicale. La gestion du stress doit-elle faire partie de la prise en charge de la maladie?
Vessie hyperactive: quel impact sur la qualité de vie?
L’hyperactivité vésicale est caractérisée par une miction (le fait d’uriner) trop fréquente en journée et/ou la nuit qui s’accompagne généralement d’un besoin urgent, et parfois non contrôlable, d’uriner. Ces symptômes peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie des patients. Certains n’osent plus sortir de chez eux, en particulier lorsque la fréquence des mictions est élevée ou lorsqu’elles s’accompagnent de pertes d’urine. Cette contrainte a un impact sur la vie sociale et provoque des difficultés professionnelles et une détresse psychologique parfois importante.
Stress et hyperactivité vésicale
Pour mieux comprendre l’impact du stress sur l’hyperactivité vésicale, des chercheurs ont interrogé des patients atteints de vessie hyperactive. Ces derniers ont rapporté des niveaux de stress plus élevés que la population générale. Parmi eux, ceux qui souffrent de symptômes sévères d’incontinence d’urgence (incontinence liée à l’impossibilité de se retenir ou d’atteindre une toilette dans des délais courts) présentaient également un degré de stress perçu comme plus élevé. Il est cependant difficile d’établir si la gravité des symptômes induit un stress important ou si, à l’inverse, un stress important aggrave les symptômes. Des études réalisées chez l’animal ont montré que l’exposition de rongeurs à un stress peut provoquer une augmentation de la fréquence des mictions. Le lien entre le stress et l’hyperactivité vésicale fonctionne donc probablement dans les deux sens.
Gestion du stress: un aspect du traitement
La prise en charge de l’hyperactivité vésicale est multiple.
La gestion du stress pourrait constituer une arme supplémentaire pour agir sur certains symptômes. Une étude récente a montré que des méthodes de réduction du stress basées sur la pleine conscience peuvent diminuer l’incontinence d’urgence. Elles consistent à gérer son stress, en prenant conscience du moment présent plutôt qu’en anticipant le futur ou en ruminant le passé. De nombreux problèmes peuvent aussi être abordés avec le médecin de famille ou le spécialiste. Mais d’autres techniques comme l’hypnose, la sophrologie… sont aussi reconnues comme outils de gestion du stress.
Autant de méthodes qui peuvent avoir un impact bénéfique sur les symptômes de la vessie hyperactive et sur la qualité de vie.
Laurence Bockstaele
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