Dr Anne Demols, gastro-entérologue et spécialiste en oncologie digestive à l’Hôpital Érasme.
Certains patients atteints d’un cancer colorectal ont l’opportunité de suivre leur chimiothérapie à domicile. Un geste qui permet d’éviter une hospitalisation et améliore le confort du patient.
Depuis plusieurs années, les patients atteints d’un cancer colorectal et qui bénéficient de chimiothérapies à base de 5-FU (5 fluorouracile) ont la possibilité de recevoir ce traitement à domicile. «Concrètement, une petite pompe branchée via un Port-a-Cath ou un PICC-Line délivre le traitement en continu au patient», explique le Dr Anne Demols, spécialiste en oncologie digestive. Pour le cancer colorectal, le 5-FU délivré en continu pendant plusieurs jours est en général associé à d’autres agents de chimiothérapie qui, eux, sont administrés sous surveillance à l’hôpital. Une fois ces médicaments administrés, une infirmière branche la pompe de 5FU et le patient peut alors regagner son domicile. «Lorsque la perfusion de 5FU (d’une durée variable selon le schéma de traitement) est terminée, une infirmière se rend au domicile du patient pour débrancher la pompe.»
La chimiothérapie, souvent lourde sur le plan pratique et social, améliore réellement le confort du patient lorsqu’elle est administrée à domicile, notamment lorsque le traitement dure plusieurs jours. «Le patient est chez lui, dans son environnement habituel et cela lui évite des hospitalisations répétées de plusieurs jours. De plus, d’un point de vue économique, cela permet de réduire les coûts liés aux hospitalisations.»
Pour le cancer colorectal, la chimiothérapie à domicile est pour le moment limitée au 5-FU. En effet, pour qu’une administration à domicile soit réalisable, plusieurs conditions doivent être remplies. Il doit s’agir d’une monothérapie, c’est-à-dire d’une chimiothérapie composée d’un seul médicament. «De plus, le médicament ne doit pas exposer le patient à des effets secondaires potentiellement dangereux (une réaction allergique, par exemple) nécessitant une surveillance intra-hospitalière. Or, la plupart des chimiothérapies actuellement administrées dans le cadre du cancer colorectal ne répondent pas à ces critères», rapporte le Dr Demols.
Au-delà des contraintes liées aux médicaments administrés, il est important de souligner que tous les patients ne sont pas éligibles à la chimiothérapie à domicile. «Il faut que le patient soit jugé apte physiquement et cognitivement, qu’il ne présente pas de contre-indications à recevoir la chimiothérapie sans surveillance médicale, qu’il soit bien entouré et dans de bonnes conditions de vie à domicile.»
Partager et imprimer cet article
La distinction entre un kyste bénin et une tumeur maligne n’est pas toujours évidente: sur une image CT (rayons X), kystes et tumeurs peuvent sembler très similaires. Cet...
Lire la suiteCette approche repose sur l'identification de néoantigènes, des protéines spécifiques qui apparaissent lorsque des cellules normales deviennent cancéreuses à la suite de...
Lire la suiteLes oncologues parlent dans The Guardian des mesures quotidiennes simples et concrètes qu'ils prennent pour prévenir le cancer.
«Laissez ce combat aux médecins et aux chercheurs. Les patients ont surtout besoin de soutien et de réconfort», a déclaré la rédactrice en chef à VRT NWS. «Lutter contre...
Lire la suite«Les scientifiques comprennent de plus en plus que le fait de mener une vie plus malsaine n'explique qu'en partie pourquoi il y a plus de patients masculins que féminins...
Lire la suiteCancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive