Pr Hendrik Van Poppel, chef du service de chirurgie/urologie à l’UZ Leuven
Une mauvaise alimentation et un manque d’exercice physique peuvent contribuer au développement d’un cancer de la prostate. Quelles sont les bonnes habitudes à prendre pour prévenir le cancer de la prostate?
Dans les pays occidentaux, le nombre d’hommes en surpoids est nettement plus élevé qu’en Afrique ou en Asie. Les personnes dont l’IMC (indice de masse corporelle*) est supérieur à 25 sont exposées à un risque accru de maladies cardiovasculaires, comme un infarctus du myocarde. Mais un IMC élevé augmente aussi le risque de développer un cancer de la prostate.
Il est conseillé d’éviter les graisses animales et la viande rouge. Par ailleurs, il est recommandé de consommer beaucoup plus de légumes. L’effet préventif du thé vert, des tomates et des pousses de soja dans le cancer de la prostate a par exemple été démontré. Enfin, les hommes devraient aussi pratiquer une activité physique au moins 30 minutes par jour. Ils devraient également viser à atteindre un IMC normal, compris entre 18,5 et 25.
Les effets bénéfiques de ces compléments n’ont pas été prouvés. Les études ont ainsi montré qu’un complément de sélénium ou de vitamine E, pris sous la forme de comprimés, n’exerce aucun effet préventif. En revanche, un régime sain composé de légumes contenant du sélénium et de la vitamine E a bel et bien un effet avéré.
Deux études de grande envergure, les études PCPT et REDUCE, ont examiné les effets du finastéride et du dutastéride. Ces deux médicaments se sont avérés réduire le risque de cancer de la prostate d’environ 25% après respectivement sept et quatre ans. À l’heure actuelle, ces médicaments sont principalement prescrits pour les troubles mictionnels (diminution du jet d'urine, difficultés à se retenir...) causés par une hypertrophie bénigne de la prostate.
*L’indice de masse corporelle se calcule en divisant le poids (exprimé en kg) par le carré de la taille (exprimée en mètre).
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