Publié le 02/01/2014 à 14:53
En anglais, « flare-up » signifie « explosion », « éruption ». Le terme fait ici référence au taux de testostérone, qui augmente brutalement en début de traitement du cancer de la prostate par agonistes de la LHRH.
Les agonistes de la LHRH sont utilisés dans le cadre de l’hormonothérapie, destinée à traiter le cancer de la prostate. Objectif de ces molécules : entraver la production de testostérone dans les testicules, ce qui ralentit le développement de la tumeur prostatique. En effet, la croissance des cellules (cancéreuses ou non) de la prostate dépend notamment de l’influence de cette hormone mâle qu’est la testostérone.
Plusieurs semaines de traitement sont nécessaires pour faire chuter le taux de testostérone. Et, lors de la première injection, les agonistes de la LHRH entraînent temporairement un effet contraire à celui escompté : ils provoquent une augmentation de la production de testostérone par les testicules. C’est le « flare-up ». Cette élévation paradoxale du taux de testostérone peut entraîner une stimulation des cellules tumorales de la prostate et exacerber la tumeur, de manière transitoire.
Une fois le traitement entamé, il arrive que les injections ultérieures entraînent également de minuscules poussées, appelées « micro-surges ». Le taux de testostérone augmente alors légèrement, mais de manière beaucoup moins prononcée que lors de la toute première injection.
La stimulation des cellules tumorales consécutive au « flare-up » peut aggraver des lésions liées au cancer de la prostate. Cette progression subite de la tumeur peut se manifester par :
Si aucune mesure de prévention n’est prise, l’élévation du taux de testostérone et les premiers signes douloureux surviennent dans les 12h qui suivent l’injection, avec un pic au troisième jour.
Non ! Cette hausse paradoxale du taux de testostérone peut être contrecarrée. Pour enrayer l’effet « flare-up » et supprimer le risque de complication, la première injection d’agonistes de la LHRH est généralement associée à un anti-androgène. Cette molécule bloque non plus la production, mais bien l’action de la testostérone sur la prostate. L’anti-androgène est pris sous forme de comprimé, quelques jours avant et quelques jours après l’injection.
Autre possibilité : opter pour les antagonistes de la LHRH, qui ne provoquent pas d’effet « flare-up ». Ce type de traitement est notamment privilégié en cas de métastases osseuses connues.
Aude Dion
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