Charlotte, 27 ans
Il n’est pas rare que les personnes souffrant d’une maladie psychique soient fuies comme la peste. Même les amis peuvent éviter tout contact quand ils apprennent que vous êtes suivi(e) par un psychiatre… C’est arrivé à Charlotte.
Quand j’ai dû être suivie médicalement à cause d’une dépression, les médecins et le personnel infirmier ont dû me convaincre d’accepter d’être traitée par un psychiatre!
Ce n’était pas facile au départ. Mais, après bien des hésitations, j’ai décidé de ne pas remettre chaque fois en question l’utilité de la consultation. Je me sentais tellement mal dans ma peau.
Et si j’osais en parler à mes parents, j’avais tellement peur qu’on me prenne pour une folle que j’ai longtemps hésité avant d’oser en parler avec mes amis. J’avais aussi remarqué que mes parents hésitaient à en parler ouvertement aux autres membres de ma famille.
Les amis auxquels j’aurais voulu me confier à propos de ma dépression m’évitaient. Ils ne me comprenaient pas et me regardaient bizarrement. Les gens n’ont pas envie de savoir que vous vous sentez mal dans votre peau. Ils préfèrent que vous leur disiez que tout va bien. Et surtout ils veulent que vous écoutiez leurs problèmes. Mais quand vous êtes dépressive, c’est très difficile de parler de choses agréables, car vous broyez du noir et vous êtes complètement découragée. Et c’est comme ça que j’ai perdu la plupart de mes amis.
Il y a encore toujours un tabou autour de la maladie psychiatrique et psychique. Quand les médias parlent des maladies psychiques, c’est généralement négatif et toujours spectaculaire. Songez aux affaires judiciaires largement étalées dans la presse (meurtre au parachute, Kim De Gelder). Ces histoires trouvent un écho dans ma famille et auprès de mes amis qui projettent ce qu’ils entendent sur moi.
Beaucoup de personnes sont encore persuadées qu’une dépression n’est pas une maladie et que vous devez vous ressaisir. Elles pensent que vous n’avez qu’à actionner une sorte de bouton pour que la dépression se termine du jour au lendemain.
La plupart de mes amis actuels sont eux aussi psychiquement fragiles. Et je remarque que beaucoup sont dans le même cas que moi. Je comprends parfaitement qu’il n’est pas facile d’être ami avec une personne qui souffre d’une fragilité psychique. Nous avons beaucoup de hauts et de bas. Il y a des moments où nous nous coupons du monde, et donc aussi de nos amis. Ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe dans notre tête ou pourquoi, ressentent cela, à tort, comme un rejet.
Cet article a été réalisé en collaboration avec l’association Ups&Downs
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