Pr Chantal Daumerie, endocrinologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
L'hypothyroïdie infraclinique est une sorte de «préhypothyroïdie». Faut-il la traiter? Rencontre avec le Pr Chantal Daumerie, endocrinologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
L’hypothyroidie infraclinique, hypoclinique ou fruste, se caractérise par l’association d’une TSH supérieure à la normale et de taux normaux d'hormones thyroïdiennes. Le patient n’a pas les symtômes cliniques (visage bouffi, pâleur, etc.) de l'hypothyroïdie ou ne s’en rend pas compte.
Environ un tiers des hypothyroïdies infracliniques évoluera en hypothyroïdie clinique, avérée, avec des symptômes bien réels. Une petite dose de thyroxine peut suffire à faire rentrer les choses dans l'ordre. D'un autre côté, la décision de traiter est loin d’être systématique.
D’abord, comme tous les médicaments, la thyroxine peut avoir des effets secondaires indésirables. Ensuite, il y a débat parmi les spécialistes quant à la limite que l'on fixe entre un taux de TSH acceptable et un taux de TSH réellement problématique. D'autant que la gravité des symptômes n'en dépend pas! Dans tous les cas, que l'on traite ou pas, un bilan de la fonction thyroïdienne via une prise de sang doit être réalisé chaque année.
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